Bpifrance soutient l’audace des entrepreneurs qui, comme Aurélia Del Sol, ont eu le courage de rebondir et de surmonter les obstacles. Après avoir créé 2 sociétés, cette Française qui vit en Australie depuis près de 2 ans a fondé début mars Here comes del sol, qui propose des cours de yoga du visage en ligne sous forme de programmes et d’abonnements, ainsi que des cours de yoga.
Bpifrance : Comment a débuté votre parcours d’entrepreneure ?
Aurélia Del Sol. J’ai créé une enseigne à domicile qui s’appelait La Bonne Maison : la semaine, je donnais des cours de yoga et le week-end, je proposais des brunchs cachés. J’y ai rencontré Julie avec qui j’ai fondé Chez Simone, « l’appartement qui vous veut du bien » dédié au bien-être (sport, food et partage). On s’est lancé à corps perdu dans ce projet incroyable qui a généré une fatigue extrême. Ces 2 ans ½ d’entrepreneuriat ont été challengeants et enrichissants bien qu’éprouvants. Avec le recul, j’aurais adoré être coachée, prendre mon temps pour les décisions importantes, être plus pondérée…
B. D’où vous est venue l’idée de créer Here comes del sol ?
ADS. Après l’aventure Chez Simone, je suis partie en Australie. Un an et demi de grands questionnements et d’introspection loin de mes repères et face à moi-même. Qu’est-ce que j’allais faire ? C’est difficile d’enlever ses couches de protection. Dans un pays étranger, on ne peut se raccrocher à rien. J’ai compris que la solution était à l’intérieur de moi. Je me suis formée en yoga à Bali puis j’ai commencé à donner des cours en Australie. Je me suis alors demandé comment me différentier. « Use your mess to create a message », ai-je entendu dans un podcast. J’avais résolu en une semaine avec le yoga du visage un problème de mâchoires serrées, je me sentais beaucoup mieux. C’était magique ! J’ai voulu partager cette méthode au plus grand nombre, la rendre cool et accessible pour donner envie de revenir à soi. Je me suis formée en ligne avec une experte en Angleterre. J’y ajouté ce que je sais faire – respiration, méditation et beauty food – pour créer la méthode « Face soul yoga » : se nourrir à l’intérieur pour être bien dans ses baskets.
B. Quelles ont été vos ressources pour lancer ce projet ?
ADS. J’aime les challenges, je me suis dit : « vas-y, fais-le ». J’ai pris ma caméra, mon micro, j’ai acheté une caméra et créé un petit studio chez moi – cela ne représentait quasiment aucun investissement. Et les compétences dont j’avais besoin, je les ai créées. Au début, je refaisais les vidéos car je n’avais ni le bon son ni la bonne image. Maintenant, je connais mes forces et mes faiblesses. J’ai besoin d’un expert-comptable, d’un monteur et de me concentrer sur ma plus grande force : créer du contenu. Durant le confinement, ma communauté sur les réseaux sociaux qui était déjà importante a beaucoup grossi. J’ai fait des lives sur Instagram qui ont touché entre 1000 et 12 000 personnes. Rien n’est impossible.
B. De quoi êtes-vous le plus fière ?
ADS. Lorsque des marques m’ont contactée pour des coachings privés, mon coach m’a aidé à identifier ma valeur et à accepter que j’avais des valeurs et que mes tarifs pouvaient être trop élevés pour certaines. C’était audacieux pour moi de ne pas dire oui à tout ! Aujourd’hui, Here comes del sol compte plus de 226 abonnés et plus de 1680 clients. Mon objectif est d’atteindre au moins 1 000 membres et de faire une application mobile, ou rendre encore plus simple l’accès au contenu. Je veux démocratiser le yoga du visage et en simplifier l’accès.