Au Brésil, une luxueuse maison d’architecte ouverte sur la nature 

Au cœur de la forêt atlantique, dans l’État de São Paulo, cette maison de vacances aux lignes simples et aux volumes imposants est l’œuvre de l’architecte et designer brésilien Guilherme Torres. 

À une centaine de kilomètres de São Paulo, se trouve un petit paradis de verdure pour les amateurs de calme et d’un lien retrouvé avec la nature. Pour un couple et ses deux adolescents, Guilherme Torres a conçu cette maison de campagne comme une invitation à la détente et à la contemplation, loin du tumulte d’une des villes les plus peuplées au monde. Cette famille, qu’il compte parmi ses clients depuis dix ans et dont il a conçu la première maison, lui a donné carte blanche. « Je ne voulais pas d’une maison traditionnelle, c’est pourquoi la Jatobá House est totalement ouverte sur la nature environnante. C’est comme si on vivait au beau milieu d’un jardin. L’idée est d’y vivre une vie saine, joyeuse et durable en communion avec la nature », explique l’architecte, qui s’est appliqué à explorer l’extérieur et la lumière naturelle, soulignant la relation entre architecture et paysage. « On y ressent profondément les saisons. L’idée est d’explorer le meilleur du Brésil : comme on peut avoir les quatre saisons dans la même journée ici, l’idée était de créer un équilibre. On peut tout ouvrir lorsqu’il fait très chaud, puis utiliser le séjour comme un jardin d’hiver et fermer les fenêtres à la nuit tombée quand les températures dégringolent ». Les jours de pluie, les stores intégrés apportent une ambiance plus cosy.

Terre battue, bois brut et basalte

Adoptant les volumes typiques des résidences brésiliennes contemporaines, cette spacieuse maison se déploie en cinq grands édifices cubiques blancs, dont chacun a été aménagé comme une suite indépendante afin d’offrir confort et intimité à chaque membre de la famille. La Jatobá House s’inscrit dans le plus grand respect de la nature, omniprésente dans les matériaux, les couleurs et les textures. Attentif à l’empreinte écologique de ses constructions, l’architecte a fait la part belle à trois matériaux – la terre battue, le bois lamellé croisé et le basalte – et n’a utilisé que des matériaux locaux « car c’est ce qu’il y a de plus durable ». Un long mur en terre battue, constitué de sable provenant du site même, a été érigé tout autour de la maison selon une technique millénaire. « J’ai choisi de la terre pour créer ce mur monolithique qui fait partie intégrante de la structure », explique Guilherme Torres. L’architecte a remplacé le béton, qui forme habituellement la dalle et structure les constructions, par du bois brut. La structure des murs des édifices est dénuée de poutre, toute l’infrastructure ayant été construite en bois lamellé croisé (qui se présente sous la forme d’un panneau constitué de plusieurs couches de bois croisées à haute température et collées entre elles). Alimentée à l’énergie photovoltaïque, cette maison est ponctuée de bassins de rétention d’eaux pluviales accueillant des poissons. Son sol est entièrement recouvert de fragments de basalte, un matériau prédominant sur la Lune. En résulte « une sensation de flottement comme sur un sol lunaire, avec un sentiment de calme, loin de toute civilisation ». 

Plaisir et dépaysement 

Suivant un principe d’« intégration totale », le séjour se compose d’une salle à manger et d’un salon séparé par un large comptoir multifonctions recouvert de granit flammé. Guilherme Torres a conçu le salon TV dans une pièce en contrebas, aménagée avec un grand canapé composé de futons. « Cela me rappelle mon enfance. On a une sensation différente quand on est en-dessous du niveau du sol. Nos perspectives changent. Je trouve ce principe très amusant ! », explique-t-il. L’architecte a également aménagé une aire de loisirs comprenant un sauna, un spa, ainsi qu’une piscine sur trois niveaux surmontée d’une cascade. Chacun de ces espaces bénéficiant de vues privilégiées sur la nature dans sa plus simple expression. 

Mobilier d’auteur et œuvres d’art indigènes

L’ensemble du mobilier est signé de pièces d’auteurs, les deux pièces maîtresses étant la table Supernova et la chaise Orbe issues de la collection Orbe de Guilherme Torres. « Je savais qu’elles s’adapteraient parfaitement à la maison. J’ai dessiné la plupart des pièces – elles font partie de ma collection permanente mais j’ai appliqué une texture ou des proportions particulières. J’ai un peu tout redessiné, c’est quelque chose que j’adore faire ! ». Guilherme Torres a sélectionné d’autres pièces de designers brésiliens, ainsi que des œuvres d’art réalisées à la main par des indigènes pour créer des compositions uniques, qui se marient aux couleurs et aux matériaux bruts comme le bois rustique et la brique. « J’adore la simplicité de ces œuvres faites par des Indiens. J’aime les mettre en valeur, c’est important pour moi », affirme l’architecte, épris de cette maison dont il est très fier.

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