À Manhattan, un appartement de 400m2 dans le gratte-ciel le plus étroit au monde

Au 35e étage de la nouvelle tour Steinway (inaugurée en 2021), en plein cœur de Manhattan, le studio de design d’intérieur Husband Wife a aménagé un luxueux appartement aux vues époustouflantes sur Central Park dans un style raffiné, éclectique et sans prétention.

Au 111 West 57th Street, face au poumon vert de New York, se dresse un gratte-ciel d’une finesse remarquable, la tour Steinway. Cet immeuble résidentiel ultra-luxueux haut de 435 mètres (le deuxième plus grand au monde dans l’hémisphère ouest) partage ses fondations avec le Steinway Hall, ancienne salle de concert et de vente de Steinway & Sons, désormais classée monument historique. Sur l’ensemble du 35e étage (deuxième commande du promoteur JDS Development Group), les deux architectes du bien nommé studio Husband Wife signent l’aménagement d’un appartement de haute facture aux volumes imposants – 400 mètres carrés, 3,6 mètres de hauteur sous plafond. Brittney Hart et Justin Capuco se sont ingéniés à faire dialoguer le design avec le bâtiment et les vues sur Central Park et la pointe sud de Manhattan. « Nous avons été fascinés et très influencés par le Steinway Hall, espace Art déco magnifiquement préservé dont la traversée offre une expérience hors du commun, très romantique et cinématographique », racontent-ils. 

Un intérieur raffiné et accueillant

Dans ce luxueux cadre de vie, « l’appartement de la tour Steinway » fait la part belle au raffinement et au confort. Un intérieur à l’atmosphère mondaine et cosmopolite inspiré d’un couple mythique du cinéma, Cedric Gibbons, célèbre chef décorateur à la Metro Goldwyn Mayer, et l’actrice mexicaine Dolores del Rio, dont la demeure hollywoodienne de style Art déco reflétait l’approche à la fois sophistiquée et décontractée que les architectes souhaitaient donner au projet. Dans ce discret hommage, ils se sont concentrés sur des matériaux élégants et pleins de caractère, tels les surfaces laquées noires, le bois d’eucalyptus verni, le bronze, le verre fondu, le raphia et la toile de ramie. Pour apporter de l’intimité à ces grands volumes, le duo a recréé des « pièces dans les pièces », notamment à travers le travail des plafonds : « Nous y avons créé des incrustations subtiles de feuilles d’or blanc, et intégré dans la structure des étagères murales qui encadrent les espaces », précisent-ils. 

Une place à l’inattendu

Après avoir posé ce cadre à l’esthétique forte, le studio à la sensibilité joueuse a distillé une myriade de détails surprenants pour créer un projet sophistiqué sans être pour autant prétentieux. Des appliques circulaires se révèlent notamment dans la tête de lit de la chambre master, un meuble-bar se cache dans la structure en bois du canapé, ainsi qu’un vase intégré dans l’étagère en loupe de noyer de l’entrée. « Nous faisons toujours une place à l’inattendu. Nous laissons les nombreuses pièces et objets évoluer au fil de la découverte. La spontanéité donne vie au projet d’une manière imprévisible – pour nous, c’est le côté poétique du design. Amusons-nous ! », s’enthousiasment les co-fondateurs. 

Références historiques et modernité

Dans cet écrin, Husband Wife fait dialoguer les époques et les styles avec un grand sens de l’équilibre. « Nous aimons superposer des pièces de différentes époques et origines. C’est important pour définir les espaces et créer une ambiance », explique Brittney Hart. Le passé, le présent et le futur s’y mêlent avec fluidité, comme si cet intérieur avait été aménagé au fil du temps. « Dans notre approche du design, il y a un côté spontané qui se nourrit de la vie. Nous cherchons à créer des espaces bien étudiés et chaleureux, mais aussi évolutifs et pensés pour le long terme. » Aux meubles conçus par le studio de design d’intérieur dans l’esprit des années 1930 sont associés des pièces vintage dont certaines empruntent aux décors de films de science-fiction que le couple aime tant, de l’artisanat africain et d’objets issus du monde entier, ainsi qu’une importante collection d’œuvres d’art réunie grâce au concours de la curatrice Valérie Cueto (Cueto Art Advisory). En mariant la géométrie des formes et la richesse des matériaux de l’Art déco, les lignes futuristes du design Space Age et de pièces des années 1970 et 1980, les architectes designers proposent une interprétation à la fois sérieuse et ludique des espaces. 

Perspectives et sens de l’équilibre

Dans ce projet né d’un échange fécond entre les créateurs, Husband Wife a instauré un dialogue constant avec les vues extérieures, telle la couleur des canapés du salon répondant aux détails Art déco du toit de l’Hôtel Barbizon-Plaza, ou encore les murs crème en clin d’œil à la façade. Chaque espace célèbre une géométrie sophistiquée et une décoration à la fois nostalgique et futuriste à travers un prisme new-yorkais contemporain. « Le design apporte une pointe de tension en ce qu’il intègre des références historiques tout en apportant de la modernitéNous voulons une dualité dans tout ce que nous faisons. La nuance plutôt que le dogme », affirme le couple, qui revendique une approche à la fois moderne et post-moderne du design.

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Trophées Femmes en EA & en ESAT 2023, ambassadrices d’une économie plus sociale, plus solidaire

À l’occasion de la 9e édition des Trophées Femmes en EA & en ESAT organisée par réseauH, les femmes du secteur protégé et adapté seront à l’honneur le 14 mars 2023, dans les salons de l’Hôtel des Arts et Métiers à Paris. Au programme de cette journée : plateaux TV avec des débats en live, ateliers de travail, séances de networking et cérémonie des Trophées, en partenariat avec La Tribune et le Réseau Gesat et en présence d’experts et d’invités prestigieux du monde économique et politique.

Dans le sillage de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, les Trophées Femmes en EA & en ESAT célèbrent depuis 2015 les collaboratrices aux compétences discrètes qui œuvrent au quotidien dans le secteur protégé et adapté. En les récompensant pour leur parcours exceptionnel, réseauH souhaite cette année les mettre sur le devant de la scène économique et diffuser leur message auprès d’une communauté économique élargie. Les ambitions ? Encourager la professionnalisation et favoriser l’employabilité des femmes en situation de handicap, promouvoir l’égalité femmes/hommes et insuffler une culture d’achats responsables.

Les femmes en situation de handicap, « plus actrices des Trophées »

Cette édition donnera davantage la parole aux femmes en EA et en ESAT, qui contribueront pleinement à la réflexion. « Elles ne seront plus seulement mises en avant comme des candidates, mais aussi valorisées comme ambassadrices d’une économie plus sociale, plus solidaire », déclare Dominique du Paty, fondatrice de l’événement. « Nous avons reçu beaucoup plus de candidatures et avons sélectionné plus de nominées que les années précédentes. Cela prouve que notre événement se développe vraiment, notamment grâce au bouche à oreille », se réjouit-elle. Et pour cause, les Trophées est le seul événement qui offre un coup de projecteur à ces collaboratrices, « devenues de véritables modèles qui inspirent et forcent l’admiration ». C’est pour cette raison que l’autrice Nadalette La Fonta a été choisie pour être la marraine de l’événement. « C’est une femme formidable qui illustre parfaitement les Trophées : facile d’approche, modeste, fidèle à elle-même, elle nous donne l’occasion de réfléchir à ce que l’on veut dans la vie. C’est un joli clin d’œil à toutes nos candidates et lauréates. »

Les temps forts de l’événement

Sur une journée complète, les participants seront invités à travailler ensemble sur des problématiques concrètes et spécifiques soulevées par les partenaires, à partager leurs bonnes pratiques et à faire évoluer leur modèle. Lors de « TV Talks » animés par La Tribune, des acteurs économiques majeurs et des interlocuteurs du secteur du handicap échangeront au sujet de l’emploi, de l’égalité professionnelle et des achats responsables. Lors d’ateliers, les partenaires bénéficieront du point de vue de la communauté pour faire avancer leur projet et répondre à leurs interrogations. « Nous avons eu envie de concevoir un programme adapté à nos partenaires : plutôt que de remettre un trophée, certains préféraient prendre la parole de manière plus approfondie sur les initiatives exceptionnelles qu’ils ont mises en place », explique Dominique du Paty, qui se félicite de compter sur le soutien de quatre nouveaux partenaires (Enedis, KPMG, Thom Group et Stef).

Ce rendez-vous annuel majeur du secteur protégé et adapté sera aussi l’occasion de présenter les résultats de l’étude IFOP-LADAPT « Etre une femme en situation de handicap : la double peine ? », notamment le fait que les femmes en situation de handicap ont plus de difficultés à développer leur employabilité et leurs compétences, et subissent des violences décuplées. « Cela renforce notre volonté de les accompagner, de les préserver de violences potentielles et de leur donner la niaque pour qu’elles puissent développer leurs compétences », affirme Dominique du Paty. Après l’ouverture de la cérémonie, Céline Mas, Présidente d’ONU Femmes France, remettra le Prix #HeForShe à un homme qui œuvre au quotidien dans son EA ou son ESAT en faveur de l’égalité professionnelle.

Rencontres inspirantes et moments de convivialité

Sans oublier les moments de networking, de convivialité, ainsi qu’une surprise organisée par réseauH – sa « marque de fabrique ». « Nous aimons bien aller chercher les gens là où ils ne nous attendent pas car nous pensons que la surprise développe la curiosité », jubile l’organisatrice. Ses attentes ? « Que ces candidates, nominées et lauréates soient heureuses de passer cette journée avec nous et que cet événement les récompense à leur juste valeurLes Trophées sont une fête incroyable. Le sourire de ces femmes qui viennent avec leur équipe de soutien, mais aussi les rencontres avec de futurs clients (directions achat, responsables diversité)… Tout cela nous récompense énormément. »

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Rivedroite Paris, fer de lance d’une mode durable, éthique et solidaire

Fondée en 2016 par Aurélie Jansem, Sofia Buron et Yasmine Auquier Buron, Rivedroite Paris est une marque de mode 100 % écoconçue qui vise à faire bouger les lignes dans l’industrie de la mode.

« Au durable de devenir le nouveau standard de la mode » : telle est la vision de Yasmine Auquier Buron, cofondatrice de Rivedroite Paris. Les sacs et accessoires de la marque eco-responsable sont à la fois mixtes et intemporels. Pour proposer une mode à fort impact social et environnemental, ils sont également fabriqués à partir de matières premières recyclées ou upcyclées, par des couturiers en réinsertion. « Nous avons voulu concilier nos exigences environnementales et nos engagements sociaux en faveur d’un modèle de production éthique », explique Yasmine Auquier Buron.

« Il faut changer le système »

C’est au Maroc que Rivedroite Paris se fournit en matières premières auprès de marques et d’usines de prêt-à-porter et les transforme sur place. « Nous upcyclons du denim, du velours côtelé… Quand ce n’est pas possible, nous recyclons. Nous avons aussi développé notre propre coton recyclé car cette matière naturelle constitue un terrain de jeu créatif sans limite », détaille la dirigeante.

Les modèles sont confectionnés à Casablanca par des couturiers expérimentés, autrefois en situations professionnelles précaires. Rivedroite leur offre un accompagnement pour créer leur propre atelier à travers un programme de micro-crédit, d’assistance administrative, d’accès à de la formation et à une protection sociale. « En les aidant à retrouver un emploi stable et une autonomie financière, l’idée est de leur insuffler l’esprit entrepreneurial pour qu’ils prennent leur destin en main ».

Autres particularités de la marque : elle fonctionne sans stock et ne propose pas de remise client. « Nous ne gonflons pas les prix avant de faire des soldes et pensons qu’il faut changer ce système », affirme-t-elle. Les cofondatrices organisent tout de même des braderies solidaires, afin de soutenir le travail d’associations qui œuvrent sur le terrain en faveur de l’environnement, de la réinsertion professionnelle et contre la violence faite aux femmes.

« Nous aidons d’autres marques à entrer dans le monde du durable »

Membre de La French Touch, l’entreprise fabrique également pour d’autres acteurs du monde de la mode. « Nous aidons d’autres marques à entrer dans le monde du durable en co-créant des produits et/ou des cadeaux d’affaires », explique Yasmine Auquier Buron. Les cofondatrices accompagnent également de jeunes créateurs d’entreprise à lancer leur projet et à le développer. Un soutien dont elles auraient aimé bénéficier au lancement de leur marque. « Si je devais refaire Rivedroite, je prendrais le temps de demander des conseils et d’être mentorée », précise-t-elle.

Aujourd’hui, l’entreprise soutenue par Bpifrance poursuit son développement autour de trois axes : l’innovation dans la recherche de nouvelles matières durables, le renforcement de sa chaîne d’approvisionnement en déployant le réseau de couturiers et en digitalisant le système et l’accélération de sa présence sur les écosystèmes digitaux.

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Au Brésil, une luxueuse maison d’architecte ouverte sur la nature 

Au cœur de la forêt atlantique, dans l’État de São Paulo, cette maison de vacances aux lignes simples et aux volumes imposants est l’œuvre de l’architecte et designer brésilien Guilherme Torres. 

À une centaine de kilomètres de São Paulo, se trouve un petit paradis de verdure pour les amateurs de calme et d’un lien retrouvé avec la nature. Pour un couple et ses deux adolescents, Guilherme Torres a conçu cette maison de campagne comme une invitation à la détente et à la contemplation, loin du tumulte d’une des villes les plus peuplées au monde. Cette famille, qu’il compte parmi ses clients depuis dix ans et dont il a conçu la première maison, lui a donné carte blanche. « Je ne voulais pas d’une maison traditionnelle, c’est pourquoi la Jatobá House est totalement ouverte sur la nature environnante. C’est comme si on vivait au beau milieu d’un jardin. L’idée est d’y vivre une vie saine, joyeuse et durable en communion avec la nature », explique l’architecte, qui s’est appliqué à explorer l’extérieur et la lumière naturelle, soulignant la relation entre architecture et paysage. « On y ressent profondément les saisons. L’idée est d’explorer le meilleur du Brésil : comme on peut avoir les quatre saisons dans la même journée ici, l’idée était de créer un équilibre. On peut tout ouvrir lorsqu’il fait très chaud, puis utiliser le séjour comme un jardin d’hiver et fermer les fenêtres à la nuit tombée quand les températures dégringolent ». Les jours de pluie, les stores intégrés apportent une ambiance plus cosy.

Terre battue, bois brut et basalte

Adoptant les volumes typiques des résidences brésiliennes contemporaines, cette spacieuse maison se déploie en cinq grands édifices cubiques blancs, dont chacun a été aménagé comme une suite indépendante afin d’offrir confort et intimité à chaque membre de la famille. La Jatobá House s’inscrit dans le plus grand respect de la nature, omniprésente dans les matériaux, les couleurs et les textures. Attentif à l’empreinte écologique de ses constructions, l’architecte a fait la part belle à trois matériaux – la terre battue, le bois lamellé croisé et le basalte – et n’a utilisé que des matériaux locaux « car c’est ce qu’il y a de plus durable ». Un long mur en terre battue, constitué de sable provenant du site même, a été érigé tout autour de la maison selon une technique millénaire. « J’ai choisi de la terre pour créer ce mur monolithique qui fait partie intégrante de la structure », explique Guilherme Torres. L’architecte a remplacé le béton, qui forme habituellement la dalle et structure les constructions, par du bois brut. La structure des murs des édifices est dénuée de poutre, toute l’infrastructure ayant été construite en bois lamellé croisé (qui se présente sous la forme d’un panneau constitué de plusieurs couches de bois croisées à haute température et collées entre elles). Alimentée à l’énergie photovoltaïque, cette maison est ponctuée de bassins de rétention d’eaux pluviales accueillant des poissons. Son sol est entièrement recouvert de fragments de basalte, un matériau prédominant sur la Lune. En résulte « une sensation de flottement comme sur un sol lunaire, avec un sentiment de calme, loin de toute civilisation ». 

Plaisir et dépaysement 

Suivant un principe d’« intégration totale », le séjour se compose d’une salle à manger et d’un salon séparé par un large comptoir multifonctions recouvert de granit flammé. Guilherme Torres a conçu le salon TV dans une pièce en contrebas, aménagée avec un grand canapé composé de futons. « Cela me rappelle mon enfance. On a une sensation différente quand on est en-dessous du niveau du sol. Nos perspectives changent. Je trouve ce principe très amusant ! », explique-t-il. L’architecte a également aménagé une aire de loisirs comprenant un sauna, un spa, ainsi qu’une piscine sur trois niveaux surmontée d’une cascade. Chacun de ces espaces bénéficiant de vues privilégiées sur la nature dans sa plus simple expression. 

Mobilier d’auteur et œuvres d’art indigènes

L’ensemble du mobilier est signé de pièces d’auteurs, les deux pièces maîtresses étant la table Supernova et la chaise Orbe issues de la collection Orbe de Guilherme Torres. « Je savais qu’elles s’adapteraient parfaitement à la maison. J’ai dessiné la plupart des pièces – elles font partie de ma collection permanente mais j’ai appliqué une texture ou des proportions particulières. J’ai un peu tout redessiné, c’est quelque chose que j’adore faire ! ». Guilherme Torres a sélectionné d’autres pièces de designers brésiliens, ainsi que des œuvres d’art réalisées à la main par des indigènes pour créer des compositions uniques, qui se marient aux couleurs et aux matériaux bruts comme le bois rustique et la brique. « J’adore la simplicité de ces œuvres faites par des Indiens. J’aime les mettre en valeur, c’est important pour moi », affirme l’architecte, épris de cette maison dont il est très fier.

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Face au parc Monceau, un appartement haussmannien aux accents Art déco

Dans un appartement haussmannien aux grands volumes et aux touches Art déco donnant sur le parc Monceau, l’architecte et designer Pierre Lacroix a créé pour une famille un décor riche et épuré dans un style intemporel. 

Dans cet appartement de 230 mètres carrés attenant au parc Monceau, le temps avait fait son œuvre depuis une petite centaine d’années. L’architecte et designer Pierre Lacroix s’est vu confier la mission de rénover cette « très belle coque riche d’une histoire intérieure » pour un couple et ses deux enfants. Il s’agissait d’un intérieur « haussmannien, tout ce qu’il y a de plus classique » avec de grands volumes (3,80 mètres de hauteur sous plafond) et un salon Art déco réalisé dans les années 1930 par un homme politique qui y avait établi son bureau. 

« Nous avons défini le projet en partant de l’existant. Les caractéristiques historiques de cet appartement nous ont beaucoup guidés dans le choix des lignes », Pierre Lacroix.

Des échos à l’histoire du lieu 

Pierre Lacroix s’est attaché à « valoriser tous les éléments historiques » déjà présents dans cet appartement, qui n’avait pas été rénové depuis soixante ans. Témoins d’un riche passé, les doubles portes en loupe de noyer du salon, le trumeau de la salle à manger, les cheminées, miroirs, boiseries et fresques ont été restaurés afin de leur redonner leur lustre d’antan. Pour sublimer cet écrin, l’architecte a privilégié des matériaux naturels : des pierres, des essences de bois et un peu de marbre. Teintes et patines se répondent subtilement. Ainsi, le chêne teinté de la cuisine rappelle le trumeau dans la salle à manger, quand le bouleau teinté, qui revêt les meubles dessinés dans l’enfilade du salon et la tête de lit de la chambre master, fait écho aux portes en loupe de noyer du salon. 

Des lignes intemporelles

Pierre Lacroix a retravaillé le plan de cet appartement pour le rendre lisible. Il a notamment recréé une enfilade et une perspective sur le parc avec un bureau en bois, un salon télé, le salon et la chambre master, créant des percées pour apporter de la lumière et déplaçant des portes. Alors que la chambre et la salle de bains étaient à l’opposé l’une de l’autre dans l’ancienne configuration, l’architecte a recréé un espace master en déplaçant la chambre à laquelle il a annexé une salle de bain, derrière des portes de part et d’autre du lit. 

De grands volumes plus chaleureux

À chacune des pièces de cet appartement, toutes dotées de beaux volumes, Pierre Lacroix a redonné une échelle plus petite pour rendre les espaces confortables. Son travail sur le mobilier, qu’il a en partie dessiné, et sur l’éclairage, dont les imposantes suspensions (1,80 mètres de diamètre) provenant d’un vieux cinéma des années 1930, qui prennent place dans le salon et la salle à manger, y a largement contribué. « Ces suspensions aux dimensions assez rares, que j’avais repérées depuis longtemps, habillent le haut de ces deux pièces et apportent beaucoup de chaleur à l’appartement. » À une palette essentiellement composée de blancs et de beiges, il a ajouté des touches de couleurs chaudes – rouge, orange et ocre – afin d’accentuer cette atmosphère chaleureuse. 

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Aménagement de la cuisine : les architectes d’intérieur nous inspirent

Élégante et raffinée, épurée et intemporelle ou graphique et colorée… La cuisine brille de mille feux sous la houlette des architectes d’intérieur. Trois d’entre eux nous expliquent leurs partis pris pour aménager cet espace de partage qui suscite l’engouement depuis plusieurs années. 

Une cuisine chaleureuse au cœur de la maison

Conçue comme un lieu vivant et chaleureux, la cuisine s’est imposée depuis quelques années comme la pièce maîtresse de la maison. Désormais, on s’y retrouve en famille autour du petit déjeuner ou du dîner, on y travaille, on y reçoit ses proches… Sous l’influence d’Anne-Sophie Pailleret, la cuisine est souvent replacée au centre du plan, totalement ouverte ou travaillée avec des claustras translucides mobiles. Traitée avec le même raffinement que les autres pièces, elle devient un « salon culinaire » placé sous le signe du confort et de la convivialité. Décoration amusante ou poétique.

 « D’un point de vue esthétique, la cuisine peut être un lieu d’expression ou de contemplation autant que le salon ou la chambre », Anne-Sophie Pailleret 

Une palette de teintes chaudes allant du rose au terre cuite, en passant par les caramel et orange confite s’y invite aisément, convoquant la cuisine du méridionale, les épices et les plats mijotés. Dans la continuité de l’univers créé, la décoratrice aime tisser des liens esthétiques avec les autres pièces à travers des jeux de matières et de couleurs, mais aussi des œuvres (photographie, tableaux, sculptures…) et objets d’art soigneusement sélectionnés. Sans oublier les appliques, variateurs et lampes à poser qui apportent une lumière tamisée, complémentaire à l’éclairage technique. « L’accessoirisation d’une cuisine a toute son importance : elle apporte du raffinement et de l’harmonie avec le lieu », souligne-t-elle. Les jeux de reliefs, les effets de matières et une myriade de détails précieux qui ne se révèlent pas immédiatement composent les intérieurs raffinés conçus par Anne-Sophie Pailleret

« Les clients veulent souvent que leur cuisine ne ressemble en rien à une cuisine et soit conçue comme une pièce de vie », renchérit l’architecte d’intérieur Fleur Delesalle. Hotte et petit-électroménager camouflés, appliques décorative comme dans un salon… De fait, l’usage dicte beaucoup la forme, les hauteurs des plans, des îlots… Au cœur de cette pièce centrale, l’îlot, symbole de convivialité, n’est selon elle pas prêt de disparaître. « C’est là que tout se passe ! »

Marbre, bois, granit et verre églomisé

Fleur Delesalle recommande les matériaux naturels et pérennes, sourcés en France ou en Europe – écologie oblige. La pierre, le bois(à condition de favoriser des chaînes d’approvisionnement courtes et des placages français), mais aussi la pierre de lave émaillée, un matériau « magnifique avec son aspect craquelé et intemporel », idéal pour un plan de travail car très résistant aux tâches et à la chaleur. Lassée du terrazzo, du travertin et des carreaux de ciment, elle proscrit également les matières plastiques comme le Corian. Cette adepte de l’épure, sensible à toute « pollution visuelle », « choisi[t] toujours très peu d’objets avec le plus grand soin » – quitte à opérer une rotation avec d’autres objets remisés dans les placards.

« Mes projets sont plutôt colorés mais peu chargésOù que mon œil se pause, je veux que ce soit beau », confie la créatrice.

Avec Anne-Sophie Pailleret, la cuisine se pare des matériaux les plus précieux pour peu qu’ils soient waterproof : cuirs, bois, métaux précieux (travaillés, brossés, ciselés, gravés, martelés), verre (décoré, peint), opaline… outre les marbres, céramiques, cannages et tissus. « Être capable de prendre des risques est le luxe ultime », déclare-t-elle. 

Couleurs et effets graphiques

« Il n’y a rien de pire que de s’ennuyer en faisant un choix qui ne nous plaît pas totalement. La cuisine, il faut la vivre à fond ! », s’enthousiasme Hugo Toro. Amoureux de la couleur et des partis pris forts, l’architecte d’intérieur se plaît à jouer des contrastes entre les matières, comme une pierre ou un marbre graphique d’un côté, et une matière « plus brute » de l’autre, comme du bois texturé, scié ou du métal patiné, révélant des stigmates. « Cette pièce ayant un côté pictural, j’aime y faire des choix assez marqués : des éléments à différentes hauteurs, des céramiques, des épices, de beaux couteaux… »  Plutôt que de camoufler la cuisine, il préfère rendre visibles les outils et le côté technique, « comme un bâtiment mis à nu ». Avant de rappeler l’importance du contexte chaque fois particulier : « On peut dessiner une cuisine bijou, mais il faut avant tout la penser comme un lieu vivant. Comme un sac à mains, la cuisine est le reflet d’une personne Même si on ne cuisine pas beaucoup, on peut s’y poser, y mettre des objets, un beau présentoir…. » 

« La cuisine est un endroit où l’on peut vraiment s’exprimer – jusque dans une poignée, qui apporte du caractère en plus de la praticité », ajoute Hugo Toro, pour qui on y sous-estime souvent le rangement. Couteaux hérités en corne ou en argent, planches en bois marquées de coups, épices, verrerie…

« L’âme de la cuisine se fait aussi par le contenu des tiroirs », Hugo Toro.

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Aux Batignolles, la maison d’une collectionneuse autour d’un jardin japonisant

Dédié à la création de mobilier d’art, le studio Ymer&Malta revisite le patrimoine français en repoussant les limites de la création contemporaine. La co-fondatrice et directrice artistique Valérie Maltaverne nous fait découvrir l’écrin de ses collections, dans sa maison du XVIIe arrondissement parisien. 

Dans le quartier parisien des Batignolles, la co-fondatrice du studio Ymer&Malta accueille dans son showroom, au rez-de-chaussée de sa maison, clients et visiteurs – tous « amoureux du beau travail ». On y contemple ses pièces d’exception, élégantes et poétiques, comme de véritables œuvres d’art. « Ici, on travaille toutes les couleurs, on fait le montage. C’est aussi un lieu où l’on reçoit », indique Valérie Maltaverne. Le soir venu, cet étage entièrement composé de pièces d’Ymer&Malta redevient un lieu de vie familiale, à laquelle les trois niveaux supérieurs sont dédiés. Portée par la recherche de l’excellence, cette autodidacte s’est toujours intéressée aux matériaux et aux savoir-faire : « Il y a quelque chose de très concret dans les arts décoratifs. Cela demande une exigence totale », explique-t-elle. Entre héritage et innovation, ses pièces de mobilier font déjà partie du patrimoine : sur la centaine de pièces produites par Ymer&Malta au cours de la dernière décennie, une soixantaine ont été exposées par des musées et 26 ont rejoint les collections permanentes du Musée des Arts Décoratifs de Paris, du Centre National des Arts Plastiques ou encore du Centre Pompidou

Une approche inédite des arts décoratifs

Valérie Maltaverne a toujours été à l’origine de ses productions. « Je donne l’idée », dit-elle. Cette ancienne productrice dans le cinéma et la télévision, passée par le dessin animé (elle a produit les contes de fée revisités par 26 auteurs de bande dessinée, primés « meilleure série d’animation » au Cartoon Forum et nominé aux Emmy Awards), n’a de cesse d’innover dans les savoir-faire qu’elle aborde. En tant que pionnière dans la modernisation et la rénovation des savoir-faire français, Valérie Maltaverne fait souffler un vent nouveau sur les arts décoratifs, à commencer par une manière inédite de travailler. Inspirée de son ancienne carrière, elle tient les rôles tout à la fois de productrice et de réalisatrice, proposant pour chaque pièce un scénario, s’appliquant à « bien faire jouer » les designers et veillant à la bonne mise en œuvre technique par les artisans d’art, sans jamais perdre de sa ténacité. 

« Le cinéma est une très bonne école pour comprendre qu’il faut un scénario et ne jamais lâcher – ni sur la beauté de la pièce ni sur le savoir-faire, pour l’emmener là où vous voulez allez », Valérie Maltaverne

Un regard neuf sur les matériaux

Impossible n’est pas pour Ymer&Malta. Valérie Maltaverne ne cesse de repousser les limites techniques et esthétiques des matériaux. Sous son œil avisé, ils embrassent de nouvelles formes d’expression : le marbre devient « poids plume », la marqueterie est revisitée, la tapisserie quitte sa muralité pour s’exprimer tout en volumes sur une pièce de mobilier… Dans chacun de ses projets, l’innovation est reine, grâce au concours des meilleurs artisans, sans cesse mis au défi. « Il nous faut toujours les meilleurs artisans et les compétences les plus pointues dans tout ce que l’on fait », souligne-t-elle. En hommage aux traditions artisanales et à l’art de vivre qu’elles représentent, Ymer&Malta travaille à les faire entrer dans notre époque. Quand elle créé une lampe pour le musée Noguchi, Valérie Maltaverne insiste pour faire une pièce en résine sans joint – ce que tout le monde estime impossible puisqu’elle est moulée. La solution ? Le rotomoulage. « On trouve toujours la solution », dit-elle.

« J’emmène le patrimoine dans le XXIe siècle : c’est ce qui me passionne »

Un travail d’équipe tourné vers l’excellence

Longs allers-retours sur le dessin, recherche et expérimentations sur le bon matériau qui s’adapte à la pièce, maquettes et prototypes rythment le processus créatif à quatre mains avec le designer puis l’artisan. « On est capable de recommencer un dessin pendant un an jusqu’à ce qu’il soit parfaitAvec ma culture du cinéma, je peux travailler pendant trois ans sur un seul et même sujet, emmener les choses là où on ne les a jamais vues et avoir cette proximité avec les artisans – aller les voir dans leur atelier me passionne », raconte la directrice artistique, particulièrement investie dans l’ensemble du processus créatif. Après avoir créé une collection autour du marbre et de la marqueterie, elle a la chance d’être repérée par la Cité Internationale de la Tapisserie : « Ils avaient bien compris qu’un designer n’arrivait pas seul à ce genre d’excellence et à un dessin aussi abouti. Ces échanges permanents permettent à tout le monde de progresser. » Cinq ans ont été nécessaires pour créer la collection autour de la tapisserie d’Aubusson – un travail inédit dans les arts décoratifs. 

Des musées aux particuliers

Outre son travail muséal, Valérie Maltaverne réalise des pièces de mobilier sur mesure pour des particuliers – collectionneurs et amoureux du savoir-faire français. Ainsi, elle créé dans de « très, très belles maisons » des univers raffinés et élégants propices à la contemplation. « Chez Ymer&Malta, rien n’est jamais bling-bling. C’est de l’art ! » 

44 rue la Condamine, 75017 Paris (uniquement sur rendez-vous, entrée libre le jeudi entre 10h et 19h), https://www.ymeretmalta.com 

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Trudon, l’histoire d’un cirier français ancré dans son époque

Plus ancien cirier en activité au monde, Trudon a su conserver au fil des siècles son savoir-faire d’excellence tout en ne cessant de se renouveler. Cette Entreprise du Patrimoine Vivant a récemment mis fin à l’utilisation de cire d’abeille au profit d’une cire végétale. Un engagement fort qui s’inscrit dans une démarche de préservation de la biodiversité.

Une entreprise traditionnelle pluriséculaire 

Tout commence en 1643, à l’aube du règne de Louis XIV. Dans l’une des rues qui deviendra, bien des années plus tard, l’épicentre du raffinement français, le marchand Claude Trudon, devient propriétaire d’une boutique dans laquelle il développe une activité d’épicier et de cirier. Au début du XVIIIe siècle, l’enseigne, qui jusque-là portait le nom de son propriétaire et dont les produits s’adressaient aux paroisses et aux ménages aisés, devient la Manufacture royale des cires. A sa tête, Jérôme Trudon, héritier de la maison, innove et parfait la fabrication de bougies en cire d’abeille, qui deviennent d’un blanc immaculé. Un savoir-faire qui se hissera jusqu’à la cour impériale de Napoléon 1er.

Au fil des siècles, les produits ne cessent d’évoluer pour s’adapter aux besoins. En 1989, elle est reprise par la famille Blondeau qui s’essaie à la création de différentes gammes de bougies parfumées, destinées à un marché national et décoratif. Mais c’est dans les années 2000 que l’entreprise repousse les limites de son savoir-faire pour s’essayer au parfum en lançant en 2017 cinq fragrances signature et des parfums d’intérieur. Elle ambitionne ainsi de « devenir un acteur qui compte dans le paysage de la parfumerie », note l’actuel directeur de création de l’entreprise.

Faire rimer savoir-faire artisanal et réduction de l’impact environnemental

« Nous développons toujours de nouveaux produits (et de nouvelles catégories) visant à rendre hommage à notre histoire et notre savoir-faire exceptionnels », souligne Julien Pruvost. Et c’est justement ce goût pour l’artisanat et l’Histoire de France qui a encouragé la maison Trudon à réinventer les bustes et cierges camés, en partenariat avec la Réunion des Musées Nationaux Grand Palais (RMBGP). Une collaboration prestigieuse qui est loin d’être la seule puisque l’entreprise a également imaginé des bougies pour les maisons de coutures telles que Giambatista Valli, Valentino ou Balmain.

Aujourd’hui labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, le cirier continue d’ériger des ponts entre son savoir-faire et les préoccupations de son temps. Avec l’objectif de réduire son impact environnemental, Trudon offre désormais une seconde vie à ses flacons vides et verres à bougies. Collectés en exclusivité dans l’un des quatre points de vente parisiens, ils y sont recyclés et échangés. Contre chaque verre à bougie, une réduction de 10% sur tout achat immédiat d’une nouvelle bougie du même format est offerte. En 2018, l’entreprise remet en question le modèle qui a fait la renommée de ses bougies. Elle met fin à l’utilisation de cire d’abeille au profit d’une cire végétale, européenne et principalement biologique. Un engagement fort qui s’accompagne d’un soutien financier en vue de protéger l’abeille noire endémique européenne, aujourd’hui grandement menacée par l’agriculture intensive et l’apiculture industrielle. Un partenariat riche de sens lorsqu’on sait que depuis 1643, la devise de la Maison est : “Deo regique laborant” qui signifie “elles (les abeilles) travaillent pour Dieu et le Roi”.

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Comment Joseph Dirand a signé le décor des plus beaux restaurants de Paris

Inscrits au cœur de musées parisiens, Monsieur Bleu, Loulou et Girafe comptent parmi les plus beaux restaurants de la capitale. Pour AD, l’architecte Joseph Dirand revient sur l’aménagement de ces trois projets dans des écrins d’exception.

Joseph Dirand a le chic pour décorer les restaurants les plus en vue de Paris : Monsieur Bleu au Palais de Tokyo (depuis 2013), Loulou au Musée des Arts Décoratifs (depuis 2016) et Girafe au Palais de Chaillot (depuis 2018). S’attaquant un à un aux poids lourds des monuments parisiens (avec Gilles Malafosse et Laurent de Gourcuff), il y sème tout une panoplie de références, « plutôt classiques », qu’il réinterprète à sa guise. « Nous avons la chance de travailler dans des bâtiments extraordinaires. L’idée n’est pas de créer des lieux fantaisistes comme une performance éphémère, mais plutôt de s’inscrire avec respect dans l’histoire d’un édifice et de lui rendre hommage par un dialogue fécond, tout en apportant un sentiment de bien-être dans un esprit presque résidentiel. » Le style Joseph Dirand ? « Minimal ornemental, même s’il évolue vraiment en fonction des lieux et des contextes ». Si son travail de fondation est d’une grande sobriété, son architecture est peu à peu devenue bien plus ornementale et chaleureuse, flirtant avec un style Art déco revisité.

« Plus qu’un décor, il s’agit de créer une émotion participant à l’expérience d’un lieu »

Monsieur Bleu, le dandy des années 1930 

Pour sa première expérience de restaurant, l’architecte à la tête de son agence depuis 15 ans a mis sa patte dans le Palais de Tokyo, un de ses bâtiments préférés à Paris (« J’adore ses colonnades mélangées de formes arrondies, les portes sculptées en bronze, les bas-reliefs… », confie-t-il). Cet espace monumental s’est offert à lui dans des proportions magnifiques – 900 mètres carrés avec 9 mètres de hauteur sous-plafond –, alors tout en béton. Ne disposant d’aucune image d’archives pour l’aider à en structurer la composition (ce palais construit en 1937 pour l’Exposition Universelle n’a presque pas été utilisé à l’époque), Joseph Dirand s’est inspiré de l’architecture viennoise, « assez radicale ». Il a ainsi travaillé sur des formes rigides : structures en marbre vert accueillant les banquettes en velours, quadrillage au sol comme une trame dans l’esprit de l’architecture des années 1930, ligne d’horizon à hauteur des yeux pour donner une perspective, cannelures verticales qui accentue l’effet de hauteur, plafond noir et murs blancs inspirés d’Adolf Loos, luminaires signés Michel Boyer inondant l’espace d’une douce lumière… Et recréé des sous-espaces, notamment des alcôves et un bar central en laiton doré.

« Monsieur Bleu a été un projet complètement fascinant, un vrai symbole », se souvient-il.

En accordant autant de soin à la décoration et à l’ambiance qu’à l’assiette, ce restaurant a bousculé les codes. Un lieu iconique qui a réveillé Paris, où les genres et les âges se mélangent aujourd’hui dans l’esprit de la brasserie« Quand j’ai vu l’impact que mon travail d’architecte pouvait avoir sur les gens, cela m’a complètement passionné. Nous avons eu envie de continuer. »

Loulou, l’appartement de collectionneur

Après l’éclatant succès de Monsieur Bleu, le diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville s’est vu confier la décoration du restaurant du Musée des Arts Décoratifs. Loin du gigantisme du premier établissement, ce projet prend place dans un lieu non moins « magique » : le Musée du Louvre (« la maison de la culture »). Pour contrebalancer ces volumes plus réduits, Loulou a été conçu dans l’esprit d’un appartement de collectionneur. Il a pris le parti de décorations très chargées, différentiées selon les deux étages.

« Loulou est très décoratif. Ce qui est très intéressant dans mon métier, c’est que je dois me mettre à chaque fois dans la peau de quelqu’un pour inventer un caractère. »

Chez Loulou, Joseph Dirand a superposé des éléments décoratifs inspirés notamment de Serge Roche, dans un savant mélange des genres : meubles de Saarinen, peintures et cannages muraux, sols en marbre noir et blanc, jeux de miroir, banquettes aux piètements en bronze en forme de coquillages… Comme un hommage aux grandes heures des Arts Décoratifs français.

Girafe, l’Art déco réinventé

Deux ans plus tard, l’architecte signe son troisième opus – Girafe – niché dans le Palais de Chaillot aux « volumes spectaculaires ». « Après Loulou, restaurant haut en couleurs qui marie les styles et les détails, nous revenons à un projet très symétrique, selon la construction des plans du bâtiment d’origine », note l’architecte. « L’idée était de travailler sur un espace très chaleureux, tout en bois, qui emprunte au vocabulaire Art déco en apportant un côté sophistiqué » grâce au travail sur les petites lignes de bronze, les inserts de tissus, les banquettes arrondies, les camaïeux de beiges… « Sous l’effet de la lumière, l’espace se teinte d’une couleur miel très agréable », souffle-t-il. Ces détails de bois et de bronze évoquent le style de l’appartement d’Auguste Perret, dans le 16e arrondissement.

« Nous avons travaillé sur un lieu à la fois sensuel et sophistiqué, un peu tiré aux cordeaux. »

Au 9e étage de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Joseph Dirand a conçu La Suite Girafe quelques années plus tard. Ce « club feutré à la James Bond, aussi chaleureux que masculin », tout en bois foncé, est empreint des mêmes références 1930-40 qu’il aime beaucoup et s’emploie à réinterpréter.

Un nouveau projet en cours au Grand Palais

« J’ai été très fier de m’inscrire à l’intérieur de ces bâtiments », déclare Joseph Dirand. « Si tous ces projets me tiennent tant à cœur, c’est qu’ils m’ont permis d’offrir dans ma ville des lieux ouverts à tous, où les gens prennent du plaisir et se construisent des souvenirs. C’est particulièrement satisfaisant pour un architecte. » Sans oublier les « extraordinaires terrasses » de ces trois restaurants, d’où l’on peut admirer des « panoramas fascinants » sur la ville : l’occasion pour ces lieux branchés de proposer des expériences différentes au gré des saisons.

L’architecte parisien prépare actuellement un nouvel opus au sein du Grand Palais« Je suis très excité à l’idée d’ouvrir une nouvelle adresse, qui racontera une histoire encore très différente tout en faisant partie de la même famille ». Porté par « cette énergie qui fait vivre l’architecture d’une manière indépendante », il se tourne de plus en plus vers des projets de restaurants et d’hôtels. « Il ne restera plus que la Tour Eiffel ! », badine-t-il.

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Dans la Palmeraie de Marrakech, une fastueuse maison de 2 500 m2

Au sein d’une propriété de trois hectares à Marrakech, l’agence Pinto a décoré une maison de quelque 2 500 mètres carrés dans une opulence joyeuse et éclectique. 

Synonyme depuis 50 ans d’un fastueux art de vivre, l’agence d’architecture et de design d’intérieur Pinto signe la décoration d’une grande maison dans la Palmeraie de Marrakech. Bâtie sur deux niveaux dans un style marocain épuré par l’architecte tunisien Charles Boccara, cette demeure appartient à Fahad Hariri, alors client et désormais propriétaire et co-directeur artistique de l’agence. « Nous avions déjà livré sa maison à Londres et sa villa à Ibiza, deux projets réalisés presque à quatre mains avec lui. Architecte de formation et collectionneur, Fahad s’est toujours beaucoup impliqué dans ses projets, avec enthousiasme et exigence. » L’entente « parfaite et immédiate » dès la première collaboration a mené le fidèle client à racheter en 2020 l’agence qu’il connaissait par cœur, lorsque Linda Pinto, frère du fondateur Alberto Pinto, a souhaité se retirer.

Une décoration sur-mesure 

Toujours unique et de haute facture, chaque intérieur Pinto raconte une histoire particulière inspirée de la personnalité, des goûts et du style de vie de leur propriétaire – de prestigieux clients dans le monde entier. Dans ce nouveau projet résidentiel, l’idée était de rendre les codes très orientaux plus discrets et de créer un environnement joyeux et coloré à l’image du Maroc. Les seules contraintes consistaient à y mettre en scène les collections d’arts moderne et contemporain du client, mais aussi à conserver l’ambiance familiale et facile à vivre de cette maison. « Le plus remarquable était la dimension spectaculaire des pièces, qui offraient de grands volumes à décorer et à sublimer. Les matériaux existants étaient de grande qualité, ce qui a facilité notre travail et nous a permis de nous concentrer sur la décoration. »

« Notre signature se caractérise avant tout par le sur-mesure, avec une attention particulière portée au confort et aux détails. Les intérieurs Pinto sont presque toujours joyeux, colorés, éclectiques et généreux. »

Un univers coloré et joyeux 

L’agence Pinto est intervenue pour apporter de la couleur et de la joie à cette maison alors entièrement revêtue dans des tons de beiges, sans toutefois trop appuyer le trait. Elle s’y est attachée par un travail de peinture, avec l’ajout de filets de couleur sur les arrêtes des murs et le rehaut d’éléments architecturaux, puis le choix des tapis et des tissus. La palette étant largement inspirée des couleurs vibrantes et franches rencontrées au Maroc. Chaque chambre a ainsi sa couleur dominante : jaune, bleu, vert, violet… Le grand salon a quant à lui été rhabillé d’un rouge carmin, et la salle à manger parée d’un orange vif. 

« Fahad Hariri est un amoureux de sa maison. Il aime particulièrement y séjourner en hiver pour retrouver un peu de douceur dans ce qu’il considère être un havre de paix. »

Du mobilier vintage mâtiné de quelques touches orientales  

Pour rompre avec le style habituel des maisons marocaines, l’agence de décoration d’intérieur a opté pour des pièces de mobilier vintage des années 1960-70 qui se prêtent bien à la collection d’arts moderne et contemporain de Fahad Hariri. Quelques touches orientales ont été néanmoins conservées pour répondre à l’architecture des lieux. Dans l’ensemble de la maison, les tapis reprennent l’idée des pièces en laines traditionnelles issues de différents bains, créant des variations et des dégradés subtils de couleur. Mais aussi des lanternes, ainsi que des motifs de palmiers déclinés en peinture sur les murs ou en broderie de paille sur des rideaux ou des abat-jours. 

Si quelques adaptations intérieures ont été opérées, l’essentiel du travail structurel réalisé avec l’architecte de la maison a consisté en des adjonctions – un gymnasium, une piscine intérieure et un spa, ainsi que deux gazébos – et le déplacement de la piscine extérieure. Ces extensions ont changé l’allure générale de la maison, complétées par les aménagements extérieurs : le jardin a été ré-arboré par Madison Cox, une orangerie a été créée, ainsi qu’un jardin de cactées et un espace de jeu pour les enfants. « Travailler au Maroc est toujours une immense joie. L’artisanat fantastique qui s’y trouve, la douceur de vivre du pays… C’est un plaisir d’y retourner. » 

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En croissance, le marché du livre audio français entame un nouveau chapitre

En un an, les livres audios numériques ont conquis 800 000 nouveaux adeptes. Valérie Lévy-Soussan, PDG d’Audiolib, décrypte cette tendance et partage sa vision de l’avenir du secteur. 

Un Français sur cinq serait un adepte du livre audio. C’est ce que révèle la 12ᵉ enquête sur les usages du livre publiée en avril 2022 par la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit (Sofia), le Syndicat national de l’édition (SNE) et la Société des gens de lettres (SGDL) Selon ce baromètre, la France compte en 2022 9,9 millions d’audiolecteurs. Valérie Lévy-Soussan, PDG d’Audiolib – filiale de Hachette Livre et d’Albin Michel lancée en 2008 – et présidente de la commission « livre audio » du SNE analyse les résultats de cette étude. 

La French Touch : Comment expliquez-vous l’essor du livre audio ?

Valérie Lévy-Soussan : Depuis 15 ans, le marché du livre audio s’est singulièrement transformé. Si le livre audio jeunesse a toujours existé, il est un peu moins présent sur le volet numérique au profit de boîtiers audio connectés. Côté adulte, ce qui a vraiment changé depuis 4 ans est le grand essor du livre audio numérique. Avec le développement des smartphones, des plateformes et de l’usage d’écoute grâce aux podcasts, le livre audio est devenu plus facilement accessible. Les ventes ont augmenté, ce qui a incité des éditeurs à entrer sur ce marché ou à développer leur catalogue. Il s’est encore développé à la faveur des confinements. Un des principaux atouts du livre audio est qu’il facilite l’accès au livre et procure du plaisir, comme lorsqu’on écoute une belle pièce musicale, un feuilleton radiophonique ou un podcast. Il permet à des personnes qui n’avait pas ou plus l’habitude de lire d’accéder à des offres sans cette barrière d’effort de lecture. 

FT : Quel est le profil-type de l’auditeur de livre et quels sont les usages ?

VLS : Le profil de lecteurs change et se développe. Les usages s’intensifient et les usagers rajeunissent.Concernant le livre audio numérique, alors que le public des débuts était plutôt une auditrice de 46 ans en moyenne, 55% des auditeurs sont désormais des hommes, ont 39 ans ½ en moyenne, soit près de 10 ans de moins que l’âge moyen des lecteurs de livres imprimés. Ils sont très fortement équipés et férus d’activités numériques. Les livres audio sont principalement écoutés sur un smartphone et à domicile, soit en complément d’une autre activité, notamment manuelle, soit pour prendre un moment pour soi. 

FT : Quelle est la place du livre audio numérique dans l’offre sonore actuelle ? 

VLS : Globalement, nous sommes portés par cette offre sonore de plus en plus large et je pense que le livre audio y a toute sa place. On me demande souvent si les livres audio sont en concurrence avec les podcasts. Je pense que ce sont des contenus très différents. Un medium n’en a jamais supplanté un autre ; chacun correspond à des usages différents à divers moments de la journée. 

FT : À quels défis le secteur doit-il faire face ?

VLS : Le secteur du livre audio est encore assez méconnu ; il y a donc un enjeu de notoriété d’usage. Le livre audio doit aussi combattre un certain nombre de préjugés pour gagner ses lettres de noblesse et s’affirmer comme un livre à part entière. Mais le défi principal est de développer les catalogues pour mieux refléter l’offre que l’on trouve en librairie et les diffuser sur toutes les plateformes afin de rencontrer le plus large public. Nous sommes également très attachés à maintenir une qualité professionnelle d’enregistrement et de son, ce qui nous différencie beaucoup des plateformes gratuites. Le travail des studios et des comédiens est essentiel pour susciter de l’émotion de l’auditeur ou lui permettre d’apprendre. Cela déterminera si l’auditeur renouvellera l’expérience. C’est un travail très particulier et ce savoir-faire se répand de plus en plus. 

C’est un marché en mouvement, avec l’arrivée en France des plateformes de streaming de livres. Dans les années à venir, il va y avoir de plus en plus de façons d’accéder au livre audio. Aux Etats-Unis, émergent aussi les voix de synthèse développées par l’intelligence artificielle. Ce sont d’autres développements auxquels nous pourrons avoir à affronter. Chez Audiolib, nous allons continuer à tester de nouveaux segments et des centres d’intérêt différents, en phase avec la demande, afin de rester le premier éditeur de livres audio en France – hors jeunesse.

> Article publié sur La French Touch

La marque Aigle revient en France et réduit son empreinte carbone

À l’aube de ses 170 ans, la marque Aigle prouve qu’elle sait se réinventer. Fin 2020, la société devient l’une des 88 entreprises ayant fait le choix de la relocalisation, afin de s’engager pour une mode plus durable.

« Permettre à chacun de vivre pleinement des expériences sans laisser d’autres empreintes que celles de ses pas », c’est le défi que s’est lancée Sandrine Conseiller, à la tête de l’entreprise Aigle depuis juin 2019. En se plongeant dans 170 ans d’histoire, la cheffe d’entreprise s’est promis de « réveiller une marque endormie ». Au fil des mois et années passés dans l’entreprise, la dirigeante constate qu’Aigle a toujours su traverser les époques en conservant son ADN : des vêtements conçus pour l’extérieur, dans une démarche durable. Pour s’inscrire dans cette lignée, Sandrine Conseiller se fixe pour objectif de « potentialiser la force de la marque, mettre en lumière des valeurs existantes et renforcer ses engagements natifs », explique-t-elle. 

Les produits, les clients et la planète : c’est à travers ces trois piliers que l’entreprise compte apporter sa pierre à l’édifice avec comme principal moteur la réduction de son empreinte carbone et sa reconnaissance comme société durable. Une volonté qui s’ajoute à des engagements déjà très encrés dans l’ADN de l’entreprise puisqu’elle soutient depuis 2017 la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) dans sa protection d’espèces menacées. 

Pour Sandrine Conseiller, « devenir une entreprise à mission était d’abord une garantie interne que les engagements pris s’ancrent dans la durée, mais aussi un engagement très fort pour l’externe. On a besoin que la société civile s’engage ! », s’exclame-t-elle. En effet, l’entreprise vise aujourd’hui une baisse de 46 % de ses gaz à effet de serre d’ici 2030 et espère arriver à 50 % d’énergie renouvelable d’ici 2025. 

« Relocaliser n’est ni facile ni évident économiquement » 

Passer de 10 % à 70 % de produits recyclés sur la collection automne-hiver 2022 était un des objectifs de la marque. Aujourd’hui de nombreux produits, comme les parkas, sont conçus en plastique recyclé. Ce travail est le fruit d’une recherche importante sur la technicité afin de coller aux piliers que la marque s’est imposée. Dans cette même idée l’entreprise a ouvert en 2020 Second Souffle, une usine consacrée à la seconde et dans laquelle les clients peuvent s’informer sur la traçabilité de chaque produit grâce à un QR code dédié. « Un projet très complexe pour une ETI », confie la dirigeante.   

Afin d’avoir une trajectoire bas carbone, la marque française fait le choix de relocaliser une partie de sa production de bottes. « Relocaliser n’est ni facile ni évident économiquement », ajoute Sandrine Conseiller. Une stratégie qui a pourtant porté ses fruits puisqu’elle a permis à la marque de valoriser son savoir-faire made in France. « D »ici 2025, on espère donc doubler nos ventes de bottes en caoutchouc !», conclut la cheffe d’entreprise. 

> Article réalisé pour Big Média

Félix de Monts, artiste militant

« Quelques traits d’esprit, un peu de philosophie et une invitation, pour les gens qui nous liront, à se questionner sur le sens de leur vie et l’œuvre qu’ils en font ». Ainsi Félix de Monts, « l’initiateur » de Vendredi, résume-t-il notre échange à bâtons rompus. Rencontre avec un esprit libre et créatif, visionnaire et militant.

Derrière sa startup sociale qui « permet à chacune et chacun de changer le monde sans changer de travail », créée il y a plus de 7 ans, se cache un entrepreneur au profil atypique : Félix de Monts est un artiste dans l’âme, mu par le désir d’innover et de faire bouger les lignes. « Je ne réduirais pas la notion d’entreprendre au fait de monter et de diriger une entreprise. On peut entreprendre de plein de façons dans sa vie : organiser un week-end surprise pour des proches, ou bien un acte de création littéraire, artistique… Ce que je trouve intéressant derrière la création d’une entreprise, c’est l’acte de création lui-même », déclare-t-il. 

Un homme engagé

Né au Cameroun, le jeune Félix découvre la vie en communauté au cours d’« expériences de vie significatives » comme le scoutisme et la pension. Il est très tôt sidéré par les dysfonctionnements sociétaux ou sociaux : travail abrutissant, porteur de souffrance et dénué de sens, modèle éducatif stéréotypé, communication violente… Il aiguise sa conscience politique sur les bancs de Sciences Po, navigue entre public et privé comme analyste à l’ambassade de France aux Etats-Unis, puis consultant chez Accenture. « La politique est partout, hyper importante, les gens ont tendance à vraiment oublier », affirme-t-il. « Comment on fait pour changer les choses : c’est ce que je trouve intéressant. Les sujets sont parfois politiques, parfois – de plus en plus – entrepreneuriaux », ajoute Félix, qui revendique son « côté naturellement actif ». 

La vision de Vendredi, plateforme d’engagement citoyen qui simplifie la gestion de toutes les actions solidaires d’une entreprise, émerge lors d’un stage au Cameroun dans une association fondée par une amie de ses parents qu’il appréciait beaucoup ; son décès en marque la genèse. « Il y a plein de choses dans la vie qui nous donnent des idées, et par moment on décide d’agir. Cette contrainte n’est pas uniquement de notre ressort personnel. Il y a aussi des événements de vie qui font qu’on se retrouve à entreprendre », analyse-t-il.

Décloisonner 

Félix « ne se voyait pas du tout aller dans le secteur privé classique, ni dans le secteur public ». Chemin faisant, il est interpelé par l’absurdité d’un monde schizophrène entre les entreprises d’un côté et l’intérêt général et le bien commun (État, collectivités, associations) de l’autre. « On a mis un mur entre le salarié et le citoyen. J’ai toujours porté cette conviction qu’on peut faire tomber ce mur et construire des ponts pour relier les deux mondes », affirme-t-il.

Né en lien étroit avec cette vision, le projet basé sur un modèle hybride a pris diverses formes : d’abord une association étudiante, puis une entreprise qui réunit aujourd’hui 220 entreprises, plus de 1 800 associations et 40 000 utilisateurs. « Je n’ai pas fait ça pour m’enrichir personnellement. Dans le monde idéal, notre projet serait resté une asso. Mais la vie, ce n’est pas le monde idéal », note Félix, pragmatique. Après avoir proposé aux salariés des missions d’associations et développé une logique de sensibilisation aux sujets climatiques, sociaux (égalité femme-homme) et de handicap, Vendredi aide désormais les entreprises à être exemplaires en interne pour qu’elles deviennent une partie de la solution. 

Le rôle de Félix ? « Donner envie aux gens de partager, d’incarner la vision et de la transmettre ». D’un point de vue plus pratique, parler à des investisseurs ou à des candidats, trouver de l’argent, des financements, coordonner les sujets marketing, vente, ressources humaines, coacher ses dirigeants d’équipe… « Ce qui est intéressant en tant qu’entrepreneur, c’est qu’on change de rôle tous les jours. On alterne en permanence entre des postures de négociation et de séduction, présentes dans toutes les facettes du métier : penser la stratégie, vendre, gérer des conflits, trancher, arbitrer… Tous les 5-6 mois ou années (en fonction du rythme de développement), on change de fonction ou de métier », explique-t-il. 

« Je trouve ça hyper excitant d’entreprendre »

En contrepoint de sa colère, c’est un garçon très joyeux – son rire est aussi communicatif que son flot rapide et son verbe passionné. « Il y a plein de situations qui m’attristent, que je trouve injustes et anormales, mais j’essaie de ne pas me laisser contaminer par ça et d’exprimer quelque chose de souriant et positif, qui est aussi une facette de ma personnalité. Je pense que c’est mieux pour faire changer les choses. »

Félix est assez fasciné par « notre capacité en tant qu’espèce à considérer des comportements très normaux, et puis ensuite à complètement les remettre en cause ». Par exemple la RSE, qui n’était autrefois « même pas la cinquième roue du carrosse », est aujourd’hui un sujet dont toutes les entreprises se sont emparées. De ce « changement quasiment civilisationnel qui est en train de s’opérer doucement » il a tiré un enseignement : « En tant qu’entrepreneur, il ne faut écouter personne. »

Faire bouger les lignes 

« Ma mission telle que je la définis, c’est que sur des problèmes socio-environnementaux sur lesquels j’ai mes convictions, de faire en sorte que les sujets bougent et que tout le monde bouge – c’est ce qui m’amuse en tous cas », raconte-t-il. Félix critique la société devenue « très business », qui fige beaucoup la réussite autour du « mythe de l’entrepreneuriat ». Aujourd’hui, son projet est très entrepreneurial mais pourrait prendre une autre forme. « Je pense qu’il y a plein de façons de faire bouger les choses sur ces sujets. La philosophie, le théâtre, le cinéma permettent de faire réfléchir les gens et les faire changer de comportement. La question intéressante, c’est comment on influence le récit », soutient-il.

Après avoir beaucoup pris l’avion plus jeune, ce fils d’une ancienne hôtesse de l’air essaye désormais de voyager autrement. Très porté sur la culture, il aime le théâtre, la poésie, le cinéma, la danse et voudrait reprendre les cours de dessin – tout « ce qui [lui] permet de voyager, de rêver… La culture, c’est du voyage à peu d’empreinte carbone », dit-t-il.

« On est dirigeant à sa façon » 

Félix accorde une grande importance à l’authenticité, devenue valeur fondatrice de la culture de Vendredi. « Je ne crois pas à la nécessité de jouer un rôle en tant que dirigeant. La façon de diriger est propre à chacun », affirme-t-il. Celui qui ne se sentait « pas forcément fait pour monter ni diriger une entreprise « parce qu’au départ [il] n’[est] pas très pratique, se pose beaucoup de questions, doute beaucoup » détaille ses « attributs précieux » : pas mal d’énergie, une vision stratégique et beaucoup de passion dans ce qu’il accomplit – enfant, il était très joueur, une qualité qu’il estime nécessaire dans la vie. « On a encore combien de temps ? Moi je sais que ça peut durer 2 jours ½ parce que je suis un peu bavard », glousse-t-il.

Avec la maturité, il a fait de Vendredi son « terrain de jeu », renonçant à « être tout-puissant, avoir le contrôle et pouvoir vraiment changer les choses », et non plus « un point clé pour [s]on bonheur personnel ». « On doit toujours switcher entre être très investi, dans le moment, et prendre une très grande distance » avec des sujets qui peuvent être très « contaminants » à titre personnel, tels que l’environnement, précise Félix, qui a même « souvent très envie de baisser les bras ». « C’est génial ce qu’on fait chez Vendredi ! J’y mets de l’énergie, j’y crois et en même temps, est-ce si important pour mon bien-être, ma joie personnelle ? Est-ce là le plus important ? Pas forcément… On est un pansement, un maillon d’une grande chaîne. On ne sauve pas des vies », relativise-t-il.

L’énergie de l’amour

Félix de Monts ne se définit pas seulement par son travail, « et pourtant [il est] entrepreneur » comme il le souligne. Après avoir « beaucoup beaucoup beaucoup bossé pendant longtemps » et en avoir payé le prix en privé, il veille aujourd’hui à préserver son espace personnel. « Très vite, tout le monde se retrouve à parler de son boulot, alors que c’est hyper intéressant de parler d’autre chose », revendique-t-il. Pour lui, « le plus important dans la vie c’est l’amour ». Il répète à l’envi aux personnes qui travaillent à ses côtés qu’« il y a 2 énergies dans la vie : soit on embrasse la peur, soit on embrasse l’amour. Si on est dans l’énergie de la peur, on ne pourra jamais rien construire. » En point d’orgue, il cite Thierry Marx : « N’oubliez pas que l’entreprise la plus importante de votre vie, c’est votre vie. » « Allez, trop de punchlines ! », s’exclame Félix, en filant à son rendez-vous suivant.

> Portrait réalisé pour Instinct Collectif

Avenue Montaigne, un duplex comme une maison perchée sur les toits

Pour son premier projet résidentiel, le studio AFTER BACH a aménagé un duplex avenue Montaigne, au cœur du 8e arrondissement de Paris, dans l’esprit d’une maison de ville américaine des fifties. Conçu comme un écrin sophistiqué et moderne, ce pied-à-terre destiné à un client étranger fait harmonieusement dialoguer la matière et le mobilier vintage.

Après avoir créé un flagship pour la chocolaterie Damyel dans le 17earrondissement de Paris, Jessica Berguig à la tête de la galerie JAG, et Francesco Balzano, architecte et designer d’intérieur, signent un nouveau projet d’envergure sous le label AFTER BACH. Dans un immeuble des années 1970 de la prestigieuse avenue Montaigne, le studio d’architecture d’intérieur, né de la rencontre entre ces deux esthètes passionnés de décoration, de matière et d’art, a eu carte blanche pour rénover un duplex de 180 mètres carrés bénéficiant d’une grande terrasse avec vue sur la Tour Eiffel. Inspiré par le film culte de David Lynch Mulholland Drive, le duo créatif a imaginé l’espace comme une townhouse à l’esprit américain, dans une approche très minimale – quasi-japonisante – à l’abri du tumulte parisien. L’appartement aux deux derniers étages a été entièrement restructuré et réaménagé comme « une maison individuelle perchée sur les toits de Paris ». C’est le fil rouge du projet, développé dans un univers-surprise que le client n’a découvert qu’à la toute fin.

« Chaque projet est unique en ce qu’il épouse un lieu et un caractère. Nous nous adaptons à ce que chaque appartement nous raconte de singulier pour créer un univers différent », Jessica Berguig et Francesco Balzano

Une sensation d’espace amplifiée

Le tandem a redessiné les plans afin de proposer deux chambresainsi que la cage d’escalier. On entre dans les lieux par le 5e étage, intimiste. L’entrée, bien nette, dessert la chambre d’invité et sa salle de bain attenante. Puis on emprunte l’escalier, dont la trémie a été modifiée pour redonner de l’espace à l’étage supérieur, qui accueille le salon, la salle à manger, la cuisine, ainsi que la master suite. Arrivé tout en haut, le visiteur est récompensé par la découverte d’un grand niveau baigné de lumière et de son impressionnante terrasse, créant une coursive longeant tout l’étage. Précédemment couverte par une véranda, elle a retrouvé sa destination initiale dans un ingénieux dialogue entre intérieur et extérieur. 

« L’idée était d’agrandir les volumes, d’augmenter les espaces », explique Jessica Berguig

Effets de matières

Le duplex a été conçu dans l’esprit de grands ensembles. Ainsi, le projet s’articule autour d’un trio de matières : la pierre, le bois et des fibres naturelles. « Notre empreinte signaire, souvent minimale, repose sur la matière et l’aspect naturel des choses. Nos partis pris sont à la fois très forts, radicaux mêmes, et très purs », souligne Francesco Balzano. À l’intérieur comme à l’extérieur, l’appartement et sa spectaculaire terrasse sont pavés de pierre française de Massangis de couleur ivoire. « Nous sommes plus sur une approche constructive que décorative », explique le diplômé de Penninghen. Pour rappeler une townhouse, ce duplex est aussi habillé de panneaux muraux réalisés sur mesure en chêne massif, qui accueillent des revêtements en fibres naturelles déclinés dans des camaïeux des verts aux beiges selon les pièces. « On est à la fois sur une continuité, une récurrence du détail, et sur des variations subtiles ». En résulte une atmosphère apaisante et singulière pour un logement parisien.

« Nous avons souvent laissé nos émotions et notre intuition nous guider pour meubler cet appartement. Ce sont beaucoup de pièces coups de cœur », Jessica Berguig.

Mobilier vintage et contemporain

Cette toile de fond épurée, reposant sur des effets de textures, offre une certaine liberté dans le choix du mobilier et des pièces d’art. « C’est très important pour nous de faire une belle curation de mobilier », souligne la collectionneuse instinctive. Pour apporter un effet de contraste, le projet dialogue avec des pièces de mobilier de Jacques Adnet ou George Nakashima, des céramiques de Floris Wubben, et de nombreuses œuvres d’art signées par des artistes et designers contemporains, dont celles de Francesco Balzano – issues notamment de la galerie JAG et de la curation de Jessica Berguig. Son écriture personnelle s’articule autour de pièces coups de cœur et rares, où se mêlent les époques et les codes, afin de susciter une émotion. AFTER BACH a dessiné deux autres projets résidentiels – l’un place Dauphine, un autre avenue Montaigne – qui devraient voir le jour dans les mois à venir.

https://afterbach.com/ https://galeriejag.com / https://francescobalzano.com

> Article réalisé pour AD

Promouvoir la diversité dans les grandes écoles : le combat de Daniella Tchana

Docteure en mécanique et nanotechnologie, Daniella Tchana s’est engagée très tôt pour l’égalité des chances. La fondatrice de la première prépa scientifique à distance participe activement à l’empowerment des femmes issues de la diversité. 

« 80% des jeunes en grandes écoles d’ingénieurs sont issus de prépa parisiennes », avance Daniella Tchana pour qui le manque de diversité dans ces établissements s’explique par la contrainte géographique et financière. « En réponse, j’ai voulu redistribuer les cartes afin d’aider les étudiants qui le souhaitent, à intégrer de grandes écoles », déclare la docteure. Cherchant à pallier l’inégalité d’accès à ces formations sélectives, elle fonde sa startup BeSMART-edu en 2017. L’ambition : devenir le premier lycée français entièrement à distance, couplé à une école d’ingénieurs, et « le Stanford français »

Un parcours sans modèle de réussite féminin dans les sciences  

Ce n’était pas prédestiné. Daniella Tchana a grandi sans modèle féminin ayant endossé une carrière scientifique. Malgré le manque d’encouragement – « c’est un cursus difficile, tu ne vas pas t’en sortir », lui dit-on, elle s’oriente tout de même vers un cursus scientifique. Avec deux ans d’avance, elle mène en parallèle des études en physique-chimie et en cybersécurité avant de décrocher une bourse d’excellence pour étudier en France. Elle obtient un double master en école d’ingénieur puis son doctorat.  

Continuant sur sa lancée, l’entrepreneure d’origine camerounaise intègre une école de commerce où elle bénéficie d’un large réseau et d’un programme de mentoring. « J’ai été accompagnée par une tutrice en or qui m’a aidée à comprendre le fonctionnement du monde de l’entreprise et à adopter les codes de ce milieu ». En même temps, elle rejoint le programme Leadership de l’association Diversidays, dédiée à l’inclusion numérique. Débarrassée du syndrome de l’imposteur, elle prend confiance en elle. 

Œuvrer pour que les jeunes femmes osent  

« Je me suis rendu compte que des profils comme le mien sont rares. » Une raison suffisante pour pousser Daniella Tchana à s’engager « pour que des jeunes filles issues des minorités puissent se dire : « Si elle a pu le faire, moi aussi je vais y arriver » ». Confiante en sa capacité de pouvoir impacter la jeune génération, elle œuvre pour que les jeunes filles osent. « Pourquoi, quand on est une femme de couleur, on nous met une étiquette qui ne nous ressemble pas ? J’ai compris qu’il fallait que je fasse quelque chose ». 

En plus de sa startup BeSMART-edu, Daniella Tchana est aussi la fondatrice de STEM4ALL, une association qui intervient dans les établissements des quartiers prioritaires de la ville pour « montrer que c’est possible de se hisser au sommet ». Un engagement qui vaut à l’entrepreneure d’origine camerounaise de figurer parmi les premières femmes noires du classement Choiseul, qui met en lumière les jeunes dirigeants les plus prometteurs.   

> Article réalisé pour Big Média (Bpifrance)

Voici les couleurs tendance que l’on verra partout cet automne

Si les couleurs signent leur grand retour, cet automne fait la part belle aux teintes chaleureuses avec de belles densités. Décryptage des couleurs phares de la saison avec la directrice du bureau de style Elizabeth Leriche.

Le terracotta évolue vers des rouges orangés

L’époque et la saison invitent aux couleurs enveloppantes et réconfortantes. Ainsi, les nuances chaudes et les gammes chaleureuses sont toujours en vedette. Si la montée du terracottas’est affirmée l’été dernier, cette couleur continue cet automne d’habiller nos intérieurs, qui se parent de rouges et d’orangés.

Des verts foncés et profonds

Toute une palette de verts appelle à (re)trouver chez soi de la sérénité. Si les verts olive, kaki et sauge étaient particulièrement plébiscités ces dernières saisons, les verts désormais se densifient et se donnent à voir dans toute leur profondeur. Ils s’imposent sous des nuances plus foncées, comme des verts forêt, qui peuvent s’associer à des verts bronze et des vert-jaune.

Des bleus marine et électrique, par petites touches

Cette saison, les bleus se déclinent dans leurs nuances marine et électrique. « Les bleus sont toujours des couleurs facilitantes » précise Elizabeth Leriche. Ils s’incarnent dans des pièces fortes et des détails tendance, comme le pied d’une table, un vase, de petits objets ou se mélangent sur des coussins.

Des marrons, pour réchauffer son intérieur

Si les couleurs naturelles sont toujours plébiscitées, tels les taupes et les blancs cassés, cet automne marque le retour triomphal des marrons, des caramels et des beiges. Une palette gourmande qui peut s’associer avec des teintes orangées. 

« Reste à trouver la bonne association en fonction des lieux, de l’orientation de la lumière et de la personnalité », précise Elizabeth Leriche.

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Chasseur de tendances : les dessous d’un métier instinctif

Fin observateur du marché, esprit curieux de tout, il détecte les tendances et conseille les marques sur l’orientation à prendre. Elizabeth Leriche, directrice du bureau de style éponyme, spécialisé dans la décoration, lève le voile sur le métier-passion de chasseur de tendances.

AD : Votre métier de chasseuse de tendances en fait rêver plus d’un… Comment le définiriez-vous ?

Elizabeth Leriche : L’expression « bureau de tendances » est un peu galvaudé. Aujourd’hui, tout le monde se dit tendanceur mais ce n’est pas parce qu’on associe trois images et qu’on en sort trois couleurs qu’on tisse la tendance. Même si cela parle au grand public, je suis toujours un peu gênée par ces définitions car je fais des choses très différentes. Pour ma part, je préfère parler d’agence créative ou conseil. Ce qui est intéressant dans notre travail, c’est d’aider les gens à mieux vivre en trouvant des solutions à la fois esthétiques et fonctionnelles. Il s’agit de rendre les objets désirables par l’esthétique, le style, les couleurs et les matières.

AD : Quelle est votre activité au quotidien ?

E.L : Une partie de mon travail consiste à accompagner les marques, sur le temps long, en privilégiant une approche sur-mesure. L’autre, inscrite dans une temporalité très courte, est consacrée à l’événementiel. En fonction des projets, je constitue des équipes d’indépendants aux aptitudes différentes. Alors que les grands bureaux de style ont 40 salariés et des agences dans le monde entier, mon activité reste modestement artisanale.

AD : Vous ne faites pas de cahier de tendances, pourquoi ce choix ?

E.L : On pourrait croire qu’il y a une tendance générale. Or, il n’y a pas une mais des tendances. Certains bureaux de tendances font des cahiers de tendances qu’ils vendent à toutes les marques. Dans mon agence, nous ne vendons pas la même tendance à tout le monde car nous sommes convaincus que les marques ont besoin de se singulariser. Selon leur créneau – haut de gamme, moyen de gamme ou grande distribution –, nous nous adressons à des consommateurs différents. Notre force est de pouvoir nous adapter à l’ADN de chaque marque. Le sur mesure est donc très important pour nous.

AD : Comment parvenez-vous à vous projeter deux ans à l’avance ?

E.L : Nous travaillons actuellement sur 2025. Tout le monde me demande : « Alors, vous êtes devin ? ». En fait, nous ne partons jamais de rien : nous continuons à tirer le fil de ce que nous avons déjà proposé. Ce sont des cycles, des évolutions – mais pas forcément des révolutions car les gens ont besoin de réassurance. Pour se différentier, nous prenons certains risques avec des parti-pris audacieux : nous présentons quelques objets très forts et identitaires qui vont marquer la saison. Quand nous mettons en avant une thématique, c’est parce que nous y croyons. Dans ce métier, il faut avoir des convictions.

AD : Parlez-nous du processus créatif.

E.L : Il est primordial pour nous de comprendre l’évolution des modes de consommation. Quand nous conseillons une marque, il faut que cela plaise aux consommateurs pour rencontrer un succès économique. L’idée est ensuite de synthétiser cette analyse de l’air du temps pour guider les créatifs des marques. Je propose des thématiques spécifiques en fonction de la saisonnalité, de l’évolution des marchés et de mon client. Mon rôle est de stimuler leur imagination au service d’une histoire que nous voulons raconter. Pour cela, je m’intéresse à tout. Je dois sans cesse me renouveler, chercher des idées, être en éveil et en mouvement et capter tout ce qui se passe : au détour des rues, dans les muséesà travers le monde… Tout peut être « prétexte à ». C’est un métier où la curiosité est clé.

AD : Vous vous fiez donc beaucoup à votre intuition ?

E.L : Dans mon travail, il y a en effet toute une dimension sensible et spontanée, qui part des émotions et du ressenti. Que cela soit pour conseiller une marque ou créer une scénographie, je ferme les yeux et j’essaye de me mettre à la place des clients ou des visiteurs. Je me demande ce dont j’aurai envie dans deux ans selon différents scénarios. J’essaye de trouver le biais qui rassemble. Aujourd’hui, on a tous envie de vivre des expériences et de ressentir certaines émotions. En tant que tendanceur, nous devons proposer quelque chose d’honnête et authentique.

AD : Les tendances rencontrent-elles toujours leur public ?

E.L : C’est ce qui est le plus délicat dans notre métier : être au bon moment pour le bon client, ne pas manquer le coche d’avoir la bonne matière avant les concurrents. Avec les réseaux sociaux, tout va plus vite ; la difficulté est de ne pas se laisser entraîner par ce tourbillon. Il faut retrouver un peu de cohérence et de patience. Quand nous préconisons une couleur, elle peut parfois mettre deux ans à s’affirmer. Trop tôt, elle ne va pas marcher ; en même temps, il faut que les regards s’y habituent. C’est passionnant car c’est toujours un équilibre à trouver, même si c’est plus difficile aujourd’hui.

AD : Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?

E.L : Beaucoup d’écoles d’art et de jeunes diplômés arrivent sur le marché. Je pense que tout le monde peut trouver sa place, mais les nouveaux bureaux de style ne sont pas nombreux. Ainsi, je pense que le métier va se réinventer. Les jeunes vont peut-être devenir leur propre éditeur grâce aux réseaux sociaux. Néanmoins, quand on commence, il faut être modeste ; apprendre un métier qu’on ne connaît pas lors d’un stage reste très formateur.

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« Face à la crise du logement, il est urgent d’agir », Hervé Legros, président fondateur d’Alila 

À l’occasion du congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH) qui débute ce 27 octobre à Lyon, Hervé Legros « pousse un coup de gueule » face à la « crise majeure du logement sur le territoire ». Promoteur privé spécialiste du logement social et intermédiaire, Alila en appelle à la responsabilité de l’État pour prendre la pleine mesure de ce sujet de fond encore trop peu considéré et agir rapidement. 

Plus que jamais, Alila sonne l’alerte sur la crise du logement en France. « Elle est silencieuse mais profonde et majeure. Malheureusement, c’est une boule de neige lancée à grande vitesse, qui va exploser pour les mauvaises raisons », prévient le président fondateur du groupe immobilier qui se revendique 7e promoteur français et « leader du logement pour tous ». Arrêt des constructions depuis 5 ans, augmentation du nombre de familles en attente d’un logement social (environ 3 millions de personnes, et 4,5 de mal-logés selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal-logement en France). Ce à quoi s’ajoute la conjoncture actuelle : hausse des coûts de construction, des prix de l’énergie, du coût de financement…Pourtant, « le logement est un produit de première nécessité et le premier poste de dépenses des Français », rappelle l’entrepreneur, 39 ans dont 15 ans à la tête d’Alila. 

« Le logement est la prochaine bombe sociale »

Face à l’inaction politique, Hervé Legros ne décolère pas. « L’alarme a été tirée depuis quelque temps. Malheureusement, on ne nous entend pas. L’État se cache derrière les maires pour justifier de la non-construction ». Selon ce promoteur autodidacte, un trop grand nombre de réglementations, aussi complexes que contradictoires, entravent élus et professionnels. « Je n’arrive pas à comprendre comment un secteur qui créé autant de richesses dans le budget de notre pays est aujourd’hui en souffrance, désorienté, délaissé… »

« Depuis 15 ans, le logement social est subventionné par le logement libre »

Pour les acteurs privés, l’équation économique est intenable en raison de nombreux freins conjoncturels et structurels. « Entre la VEFA (Vente en l’État Futur d’Achèvement) trop chère, la hausse du prix des matières premières, l’impact de la RE 2020, les ventes incertaines de logements et la hausse des taux d’intérêt », ils ne peuvent plus produire du logement conventionné. Résultat, les promoteurs mettent aujourd’hui un coup d’arrêt à de nombreux programmes, alors que l’État s’était fixé un objectif de 250 000 logements sociaux en 2 ans.

« Depuis 15 ans, le logement social est subventionné par le logement libre »

Sur la VEFA – entre 75 et 85% de la production HLM en France –, le président fondateur aux 8 000 à 9 000 logements sociaux et intermédiaires réservés en 2022 s’insurge contre le plafonnement des prix, qui n’ont pas été réactualisés depuis 10 à 15 ans. « Ce qui me dérange aujourd’hui, ce sont toutes ces idéologies de bureau, contraires à la réalité de terrain, qui font du tort au secteur du logement social et à l’utilisateur. » Par exemple, à Vétraz-Monthoux, dans la métropole d’Annemasse (74), le prix de vente social du mètre carré en VEFA est plafonné à 2 150 euros, alors que le prix de revient du mètre carré en intégrant tous ses coûts est de 3 800 euros hors taxes. « Pourtant, mes clients sont prêts à nous acheter plus cher. Le monde HLM n’a pas de problème d’argent ! Par manque de compétences de maîtrise d’ouvrage direct, il a d’ailleurs besoin des acteurs privés pour pouvoir construire du logement », insiste-t-il. Pour compenser cette perte, Alila doit faire payer les particuliers, ce qui a contribué à l’augmentation des prix de l’immobilier du neuf dans les grandes métropoles. 

Hervé Legros appelle ainsi l’État à « prendre ses responsabilités en simplifiant ces règles et en adoptant une vraie politique du logement volontariste pour faire évoluer la situation rapidement ». Alila réclame l’actualisation urgente des plafonds des prix VEFA « pour être en adéquation avec le coût du logement social, qui est de qualité, performant, innovant ». Selon le promoteur, il faut obliger, ou inciter fortement, les élus locaux à délivrer des permis de construire. « Pour faire repartir la machine, il serait aujourd’hui grand temps de créer une loi du logement qui impose une production totale de logements par an dans les zones où il y en a besoin. » Autres mesures réclamées par le promoteur : octroyer au logement un ministère de plein exercice et réduire les délais d’instruction des permis de construire pour accélérer les mises en chantier. « Je demande à ce qu’il y ait une vraie prise de conscience de ce qu’est la difficulté du logement dans notre pays. Soyons efficace, construisons. »

> Article publié sur le site de La Tribune

Mathilde Lefrançois, la jeune pousse

Tombée très jeune dans la marmite de l’entrepreneuriat, Mathilde Lefrançois, 29 ans, a déjà cofondé deux entreprises. Depuis 4 ans et demi, cet esprit libre toujours de bonne humeur continue de faire croître avec patience sa marketplace Farmitoo au service des agriculteurs, en veillant au bien-être de ses équipes. 

En évoquant sa fibre entrepreneuriale, Mathilde Lefrançois s’anime : « J’adore créer, conceptualiser, rêver aussi – à la solution et à l’entreprise parfaite. Je suis hyper motivée quand je lance un nouveau projet », raconte cette entrepreneure née, amatrice « des débuts ». Au fil de l’échange, elle laisse peu à peu découvrir son insatiable curiosité, ainsi que sa soif d’apprendre et de rencontrer de nouvelles personnes.

Etre libre et s’épanouir autrement

Entreprendre – Mathilde y prend goût en observant son père, entrepreneur en travaux publics qui a repris la direction d’une imprimerie. « Tu crées ton projet, tu es libre », pense-t-elle « naïvement » dans ses plus jeunes années. Aujourd’hui, elle en rit : « On dépend de nos clients, de nos fournisseurs, de notre équipe, de nos investisseurs… On n’est jamais vraiment libre ! J’ai mis du temps à le comprendre parce que j’adore faire ce que je veux et je n’aime pas qu’on m’impose des choix. » Si, à l’époque, Mathilde ne veut surtout pas « passer toute [s]a carrière dans une seule boîte » à l’image de sa mère, « aujourd’hui, c’est en train de changer ».

« Je me verrais bien passer toute ma carrière chez Farmitoo »

Son diplôme d’école de commerce en poche (Master entrepreneuriat à l’ESSCA), s’imaginant tour à tour designer d’intérieur puis commissaire-priseur, elle fait un passage furtif dans le monde de l’art, au sein d’une prestigieuse maison de vente aux enchères à Londres. « Pour moi, l’art c’était la culture ; c’était magnifique. » Mais déçue par un milieu d’investisseurs plus que de passionnés d’art, elle s’en éloigne pour chercher un terreau plus en accord avec ses valeurs – confiance, intégrité, respect. 

D’un projet étudiant, elle monte sa première marketplace dédiée à la location de matériel de voyage. Sans business model solide ni market fit, le projet fait chou blanc. Elle reconnaît néanmoins avoir beaucoup appris de cette expérience. Impatiente, elle apprend à coder en 9 semaines au Wagon pour lancer la première version du site. Elle découvre le CtoC (qu’elle juge a posteriori moins facile que le BtoB ou le BtoC), « [se] retrouve dans cette jungle à essayer de trouver des clients et des fonds ». Seule sur ce projet pendant 1 an et demi, en parallèle de ses études, alors qu’elle préfère le travail en équipe…

« Je me verrais bien passer toute ma carrière chez Farmitoo »

Son diplôme d’école de commerce en poche (Master entrepreneuriat à l’ESSCA), s’imaginant tour à tour designer d’intérieur puis commissaire-priseur, elle fait un passage furtif dans le monde de l’art, au sein d’une prestigieuse maison de vente aux enchères à Londres. « Pour moi, l’art c’était la culture ; c’était magnifique. » Mais déçue par un milieu d’investisseurs plus que de passionnés d’art, elle s’en éloigne pour chercher un terreau plus en accord avec ses valeurs – confiance, intégrité, respect. 

D’un projet étudiant, elle monte sa première marketplace dédiée à la location de matériel de voyage. Sans business model solide ni market fit, le projet fait chou blanc. Elle reconnaît néanmoins avoir beaucoup appris de cette expérience. Impatiente, elle apprend à coder en 9 semaines au Wagon pour lancer la première version du site. Elle découvre le CtoC (qu’elle juge a posteriori moins facile que le BtoB ou le BtoC), « [se] retrouve dans cette jungle à essayer de trouver des clients et des fonds ». Seule sur ce projet pendant 1 an et demi, en parallèle de ses études, alors qu’elle préfère le travail en équipe…

« Aujourd’hui, je fais ce qui m’anime. L’entrepreneuriat est une part importante de ma vie »

Mathilde prend à cœur sa mission au service de la société, en contact direct et permanent avec « des gens francs, sincères, honnêtes ». « Les agriculteurs sont les personnes qui nous nourrissent. Leur métier, c’est leur passion et toute leur vie. Ce sont eux qui définissent la road map de l’entreprise », souligne-t-elle. Pour se faire une place dans le secteur agricole, il a fallu se former sur le tas, ainsi que l’aide précieuse de Denis pour renforcer la confiance en soi. « Même si on est considérés comme des NIMA (Non issus du milieu agricole), on est à l’écoute des agriculteurs, on comprend leurs problématiques et on cherche à leur proposer le meilleur service possible. Aujourd’hui, c’est pour moi un challenge et une force qui me motivent au quotidien », note l’entrepreneure.

Cultiver l’optimisme

En 2021, Mathilde reçoit le prix de la meilleure jeune dirigeante de la tech par le Club Ivy, composé d’entrepreneurs et de dirigeants de la tech en France. « Une marque de reconnaissance d’un travail d’équipe et un ego boost mais après il faut continuer ». Au début de l’aventure Farmitoo, certains sceptiques auraient pu la décourager : « Tu es jeune, tu es une femme et en plus, tu ne viens pas du secteur agricole… Bonne chance ! », lui lance-t-on alors. Mais rien n’arrête cette fonceuse qui cultive un optimisme à toute épreuve : « Dans chaque décision et chaque avancée, j’y vais si j’y crois ; je peux tout défoncer ». Les efforts payent. À l’été 2021, elle se prête à l’« exercice compliqué mais passionnant » de la levée de fonds pour montrer que son entreprise est significative dans l’AgTech, suivie par de nombreux recrutements dès septembre pour tripler puis quadrupler l’équipe en 6 mois. 

La confiance, l’ouverture d’esprit, la tolérance et la curiosité sont les pierres angulaires de la culture de son entreprise, présente dans 7 pays. « On a une super équipe de 80 personnes, avec 13 nationalités différentes. Beaucoup de diversité, d’origines et de cultures différentes donc. On est une vraie auberge espagnole ! », se réjouit Mathilde, très attentive aux valeurs des personnes qu’elle recrute. « Je n’étais pas habituée à travailler avec des Allemands, des Italiens, des Espagnols, des Néerlandais… On accepte que chaque personne est différente, notamment dans son mode de fonctionnement, et que malgré tout, on se rejoint sur nos valeurs. L’équipe apporte énormément et chacun fait un travail incroyable ! », s’exclame-t-elle.

« Il faut être reposé physiquement et psychologiquement pour prendre de bonnes décisions »

« On sait tous que c’est l’équipe qui va faire réussir Farmitoo. C’est impressionnant de voir à quel point les gens sont impliqués, ressentent un sentiment d’appartenance et s’entendent bien. Ça créé des amitiés », s’émeut Mathilde, qui veille à garder un bon équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle. Pour se ressourcer, elle aime passer du temps avec son copain, sa famille ou ses amis, mais aussi faire du sport et du théâtre. Comme la nature, l’entrepreneuriat lui a enseigné la patience : « Monter et diriger une boîte est un engagement très fort, mais c’est surtout un marathon qui prend du temps et de l’énergie. On veille donc à prendre soin les uns des autres. »

Nourrir le projet

« Maintenant, il faut nourrir le projet, le structurer et le stabiliser. » Passé la peur de cette phase de développement et de structuration, Mathilde découvre le plaisir de cette étape « très différente et passionnante » : « Ce que je fais évolue énormément. Tous les 6 mois, je change de rôle, on lance de nouveaux projets. » L’entrepreneure souhaite continuer à déployer Farmitoo pour avoir plus d’impact dans le quotidien des agriculteurs. Son ambition d’ici 2025 ? Réussir le pari de la ferme du futur, équipée de drones et des capteurs. « On s’insère dans un projet de transition agricole pour fournir aux agriculteurs leur matériel, leur faire découvrir les nouvelles technologies et les accompagner pour produire mieux. »

« On ne peut pas avoir le contrôle de tout »

Aujourd’hui, des managers et head of aux compétences très spécifiques les accompagnent dans la stratégie. « C’est passionnant de faire venir de nouvelles compétences et expertises au sein de l’entreprise », commente la co-fondatrice. C’est le moment pour Mathilde et son co-CEO de « donner les clés à leurs équipes » et les responsabiliser. « On est là pour insuffler et partager une vision de la boîte, donner le cap en rappelant les objectifs. Mon rôle est aussi d’accompagner, de challenger les managers et de faire perdurer la culture d’entreprise en la transmettant à chacun. » Dans un écosystème qu’elle a créé autour d’une mission et de valeurs communes, Mathilde veut pérenniser l’aventure Farmitoo.

> Article publié sur Instinct Collectif

Les tiers-lieux, laboratoires du monde de demain 

Phénomène de société émergeant dans les villes depuis une dizaine d’années, les tiers-lieux connaissent une progression exponentielle dans toute la France. Créateurs de valeurs humaines, économiques et de synergies, ces nouveaux espaces hybrides, entre lieux de travail et espaces de vie, rassemblent de nouvelles communautés pour inventer le monde de demain. 

« L’émergence des tiers-lieux contribue à la réhorizontalisation des organisations et de la société à tous les niveaux. Ce mouvement incite à remettre l’échange, le partage et l’ouverture au cœur des organisations », souligne Ruben Grave, expert et fondateur de be-tiers-lieux. Cette plateforme en ligne vise à soutenir et pérenniser ces structures via une conception et un modèle économique solides, une bonne intégration territoriale, un développement en ruralité, la création d’emplois et des partenariats long terme avec le marché de l’immobilier. 

En proposant une approche décloisonnée du monde professionnel et en favorisant les interactions entre différents univers, les tiers-lieux. Ils permettent de repenser les méthodes de travail, les modèles économiques et les expertises (immobilier, bâtiment, architecture, design, management, développement territorial, financement, informatique, communication…). D’abord métropolitains, ce phénomène a rapidement gagné les territoires ruraux, les petites et moyennes villes et quartiers de banlieue si bien qu’en 2018 la France comptait plus de 1800 tiers-lieux dont 800 hors métropole.

Remix Coworking tente l’aventure de la différence

« Créer des ponts entre des univers qui n’étaient pas destinés à se rencontrer ». Telle est l’ambition de Remix Coworking. Cofondé par Hanane Chapelle El Jamali et Anthony Gutman, cette “chaine” de tiers-lieux implantée dans plusieurs arrondissements parisiens puise ses racines dans le parcours professionnel de ses fondateurs. Respectivement scientifique et financier de formation, Hanane et Anthony ont souhaité faire de leur association un lieu diversifié aux profils variés :  jeunes diplômés, grands-parents, patrons de boîtes du CAC40, startuppeurs, indépendants, artistes et créatifs… « Avant la crise sanitaire, on nous appelait pour louer un bureau, aujourd’hui, c’est surtout pour faire partie d’une communauté et retisser des liens. Ce phénomène a vocation à se répandre dans le monde du travail », indique l’optimiste Anthony Gutman. « Nous veillons à ce que notre action soit lisible afin d’accompagner les personnes dans cette mutation à venir et contribuer au développement de ce modèle à grande échelle », précise le duo. Adepte du « slow business », Remix Coworking vise à « réorganiser le monde du travail », poursuit la co-fondatrice Hanane Chapelle El Jamali. Pour l’expert et fondateur de be-tiers-lieux Ruben Grave, « les tiers-lieux sont des terrains d’expérimentation et des territoires d’innovation, qui participent à la création de valeur non seulement économique mais sociétale. »

Le MoHo, « créateur de coalition »

« On observe une hybridation profonde de la société, qui correspond à un changement de modèle au niveau mondial, au moins pour les 15 prochaines années. Les tiers-lieux recréent ou redynamisent des écosystèmes hybrides qui favorisent la sérendipité et boostent la collaboration », indique Olivier Cotinat, fondateur du MoHo à Caen. Le « premier collider d’Europe » (lieu de rencontre entre différentes populations) vise à créer une mobilisation citoyenne mondiale pour répondre aux grands défis contemporains et co-construire le monde de demain (jeunesse, climat, transformation digitale…), mais aussi créer des vocations, comme le lancement du « D-Day de l’impact positif », en référence au débarquement de 1944 en Normandie. Le MoHo (acronyme de Mosaic House) réunit, de manière pérenne et continue, des publics qui ne se rencontraient pas auparavant – startups, écoliers, étudiants, chercheurs, salariés, entrepreneurs, leaders, ONG et artistes – dans une ancienne succursale de Renault. 1 000m2 sont accessibles gratuitement au grand public, à travers des programmes collectifs à impact (« Deplastify The Planet », avec l’université de UC Berkeley) et des événements. Inspiré de la mythique d.school, l’école de design de Stanford, ce « collider » place la modularité au centre de l’expérience, avec « un parcours utilisateur ultra qualitatif ». 

Salles de créativité, salle de conférence, amphithéâtre, terrain de sport, sauna, restaurants, bibliothèque, studio TV… tout y est pensé pour favoriser l’engagement, l’inclusion, la créativité et la coopération. « Les défis que nous devons relever sont tellement exigeants et complexes que les solutions ne peuvent être que collectives. Une révolution est en train de s’opérer : dans un monde encore trop souvent en silos, des initiatives comme MoHo incarnent le début d’une nouvelle ère de la collaboration », déclare Olivier Cotinat. 

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Officine Générale multiplie les ouvertures de boutiques pour accélérer son développement

Après l’inauguration en décembre 2021 d’une première boutique à New York et d’une troisième à Paris, l’enseigne de prêt à porter haut de gamme Officine Générale projette d’ouvrir plus d’une douzaine de boutiques d’ici trois ans, notamment sur le sol américain.

Après avoir ouvert sept boutiques à Paris, Londres et New York, Officine Générale poursuit son déploiement en France et aux États-Unis – un projet de longue date –, notamment grâce au soutien du fonds d’investissement américain Untitled Group, entré au capital de la société en mai 2021. Rencontre avec Pierre Mahéo, fondateur de la marque, et Vanessa Bonnefoux, directrice générale.

La French Touch : Comment vous organisez-vous pour coordonner plusieurs ouvertures en simultané ?

Pierre Mahéo : Pour tout gérer, en temps et en heure, il faut des équipes extrêmement motivées. Durant la pandémie, nous avons signé notre première boutique new-yorkaise – notre plus grande à date – par Zoom. On a ensuite dû suivre les travaux à 5 000 km de distance avec des GoPro !

Vanessa Bonnefoux : Comme on a ouvert beaucoup de commerces en France, en Europe et à l’étranger, notamment aux États-Unis, notre expertise nous permet de gagner du temps. Nous avons développé une véritable boîte à outils qui nous permet de gérer 3 ou 4 ouvertures en même temps.

LFT : Justement, quelles seront les prochaines villes à accueillir vos boutiques ?

PM : On finalise actuellement un point de vente à Los Angeles et on est en négociation pour en ouvrir un deuxième à New York. Ensuite, on compte s’attaquer à d’autres villes américaines. Parallèlement, on travaille sur différentes métropoles françaises : on a signé Aix-en-Provence et on s’intéresse aux villes de Lyon, Bordeaux et Lille. On arrive à gérer ces ouvertures en région de manière assez fluide. Si la charge de travail reste conséquente, ça reste plus facile d’ouvrir des boutiques dans son pays qu’à l’autre bout de la planète.

LFT : Comment vous êtes-vous entourés pour mener à bien toutes ces ouvertures ?

VB : Nous sommes accompagnés par un cabinet d’expertise comptable, qui fait partie d’un réseau avec lequel je collabore depuis presque 10 ans. Si nous avons toujours le même avocat, avec qui on travaille sur tous les sujets, même corporate, nous nous sommes aussi attaché les services d’un cabinet américain spécialisé dans les négociations pour nos ouvertures outre-Atlantique. Et je suis en train d’identifier un autre profil d’ avocat pour nous aider sur la partie corporate et mise en place de standards aux États-Unis.

PM : Sur ce genre de marché, difficile d’accès, il faut avoir le bon avocat, celui en qui vous avez entièrement confiance, afin de signer le meilleur bail pour la société.

LFT : Quels défis ou obstacles rencontrez-vous sur le sol américain ?

VB : Les États-Unis sont un pays d’intermédiaires. On n’a jamais les éléments en direct, tout prend du temps et coûte très cher . Par exemple, pour obtenir un simple Terminal de Paiement Electronique (TPE), il nous a fallu pas moins de cinq intermédiaires. Avant d’actionner quoi que ce soit, il y a donc beaucoup de négociations, de vérifications et de validations. Et ensuite, il faut faire preuve d’agilité pour surveiller l’avancement des opérations de manière très précise.

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50 ans et 500 millions de dollars de chiffre d’affaires : The Smiley Compagny garde le sourire

En croissance constante depuis 15 ans, The Smiley Company, à l’origine de l’émoticône le plus connu au monde, se classe depuis 2016 parmi les 100 plus grosses licences mondiales. Son CEO, Nicolas Loufrani, explique le fonctionnement de son modèle de licence.  

Une entreprise qui donne le sourire depuis 50 ans. Avec 50 employés, Nicolas et Franklin Loufrani travaillent depuis leur siège londonien sur 400 contrats de licence de leur marque, The Smiley Company, dans différents secteurs comme la mode, la maison et même dans l’alimentaire. A l’occasion de son cinquantième anniversaire, l’entreprise invite 50 marques, de Raf Simons à Karl Lagerfeld à jouer avec ce logo, aussi bien sur des sacs, des vêtements ou même des pendentifs en diamant, entre autres. « L’univers de la licence réunit tous ceux qui ont réussi à créer une image de marque autour d’une propriété intellectuelle. Ce sont des phénomènes globaux à la notoriété mondiale », définit le dirigeant Nicolas Loufrani.

Deux tiers des salariés sont des créatifs

En 1972, son père, Franklin Loufrani est la première personne à enregistrer cet “émoji” en tant que marque déposée. Dans un marché de la licence encore marginal, The Smiley Company est précurseur et est très vite sollicitée par des marques de renoms. Aujourd’hui, l’entreprise est l’une des 100 plus grosses licences mondiales. En 2021, son chiffre d’affaires a approché les 500 millions de dollars. Son influence lui permet d’avoir un fonctionnement rare dans cet univers très concurrentiel : la majeure partie de l’équipe est composée de créatifs, designers et product managers, chargés de repérer les tendances et de concevoir les produits – 15 000 par an en moyenne. La marque les propose à ses partenaires qui doivent en assurer la fabrication. « J’investis beaucoup dans la créativité, qui est notre fonds de commerce. J’ai toujours positionné The Smiley Company comme une entreprise créative, tant sur les produits que le marketing », affirme Nicolas Loufrani, ayant à cœur de « toujours rester en phase avec le monde d’aujourd’hui ».

Depuis près de 14 ans, le chef d’entreprise a aussi changé sa stratégie de recrutement. Plutôt que d’embaucher des professionnels du secteur, « formatés seulement pour vendre des licences », il préfère recruter « des personnes issues de marques comme Adidas ou Nike, d’enseignes et de grands magasins, qui ont une vision de la finalité : apporter au consommateur un produit excitant ».

Une stratégie adaptée à chaque secteur

L’entreprise a défini une stratégie globale pour la marque, mais aussi une stratégie par industrie et une par tranche d’âges. « Pour chaque cible, nous utilisons des marques différentes et déterminons les partenaires qui nous intéressent – 95 % de nos partenariats viennent de cette démarche proactive. Nous créons ensuite des campagnes de marketing et définissons l’univers créatif », détaille-t-il. Sans oublier la stratégie : « selon les marchés, nous définissons les équipes nécessaires à notre développement, ainsi que les pays à lancer en direct avec l’ouverture de bureaux ou à travers des agents de licence sur les marchés moins importants. Nous expliquons aux entreprises l’intérêt de travailler avec nous, comme l’augmentation de leurs ventes et l’enjeu d’image pour leur enseigne. C’est un travail conséquent ! », poursuit-il. Régulièrement, The Smiley Company participe aux plus grands salons mondiaux de la licence. L’occasion de lancer des opérations de co-branding, « la grande tendance ».

Fin 2021, l’entreprise a dévoilé sa nouvelle campagne pour 2023, « Future Positive » autour du développement durable. « Nous nous donnons 5 ans pour que nos 400 licenciés développent des collections Future positive. Il y en aura une cinquantaine pour 2023. Nous sommes la première marque de licence à faire cette promesse. Si on s’y met tous, le futur sera positif ! », déclare l’entrepreneur. 

Article publié sur Big Média

Algonomia : quand l’algorithmie révolutionne la fiscalité des grands groupes

La startup française, fondée en 2017, déploie des outils de suivi de la fiscalité et d’aide à la décision à destination des directions fiscales de groupes internationaux. L’objectif : leur permettre d’évaluer et d’anticiper l’impact des différentes réformes fiscales sur leur entreprise.

Forte d’une équipe pluridisciplinaire, Algonomia construit des solutions technologiques pour répondre aux cas d’usage en matière de fiscalité. Au fil de son évolution, des questions se posent : comment représenter le droit fiscal de manière algorithmique ? Comment calculer l’impact des réformes fiscales sur une entreprise mais aussi potentiellement sur une économie entière – sur la France, sur l’Europe – et construire des algorithmes qui permettent de faire ces estimations ?

Pour un meilleur pilotage de la gouvernance fiscale des groupes

Le caractère innovant d’Algonomia est double. En équipant les directions fiscales de groupes internationaux d’outils de suivi de leur fiscalité à travers le monde, la startup leur donne plus d’autonomie dans la collecte de données, l’analyse et le suivi des tâches. Grâce à l’algorithmie, la startup leur apporte également un outil d’aide à la décision pour qu’elles puissent contribuer à la performance de leur groupe. De responsables de la conformité, les directions fiscales deviennent ainsi partenaires de la direction financière dans la décision sur un certain nombre de sujets fiscaux (prix de transfert, fiscalité internationale…).

« Les directions fiscales n’ont pas les degrés de liberté, les données et les outils d’analyse facilement disponibles. Avec nos solutions, nous les équipons pour qu’elles se libèrent des tâches complexes non fiscales et puissent ainsi se concentrer sur leur valeur ajoutée comme la gestion des risques fiscaux, l’automatisation des calculs…», souligne Walid Eljaafari, CEO et co-fondateur. « Comme les algorithmes sous-jacents peuvent souvent être très complexe, nous investissons fortement dans l’ergonomie de nos interfaces pour les rendre facilement utilisables. » Autre bénéfice : l’entreprise leur fait gagner de temps sur l’organisation des process et l’automatisation.

Des solutions digitales innovantes

Bénéficiant de crédits d’impôt recherche, Algonomia mène d’importants travaux d’innovation. Le cœur de son équipe, dédié à la R&D (actuellement une dizaine de développeurs ingénieurs) construit la technologie et établit les solutions. Puis, les consultants en transformation digitale participent à leur implémentation. La startup se distingue par la pluridisciplinarité au cœur de la réalisation des tâches de conception. « Si nous avons une connaissance profonde de ces sujets, nous construisons nos solutions dans une approche itérative, au plus près des besoins de nos clients. Nous sommes vraiment à leur écoute », explique Walid Eljaafari.

La jeune entreprise propose des solutions qui s’adaptent aux structures organisationnelles et présente chaque trimestre à tous ses clients son calendrier de développement en fonction de leurs retours (maintenance évolutive). « Nous faisons de la haute couture », précise le CEO. « C’est toute la démarche que nous adoptons dans le design thinking, qui repose sur la notion d’empathie. C’est notre capacité à nous remettre en cause qui fait notre grande valeur ajoutée. »

Une vision technologique de la fiscalité de demain

Désormais, Algonomia souhaite mettre ses algorithmes en open source. « Nous sommes vraiment favorables à la transparence de l’algorithmie. Nous allons vraiment tout miser sur le fait que nous ne sommes pas une boîte noire magique, mais que tout soit auditable, questionnable et vérifiable. D’autre part, nous pensons que la législation fiscale devrait prendre la forme d’un algorithme plutôt que de textes, qui sont potentiellement ambigus et sujets à (ré)interprétations. Cela serait beaucoup plus performant que tous ces calculs soient automatisés. C’est un enjeu de sécurité juridique », affirme Walid Eljaafari.

Ce nouveau membre de la French Tech veut « faire rayonner la tech française » : « Nous sommes potentiellement amenés à traiter avec des clients internationaux puisque les problématiques fiscales internationales sont communes partout dans le monde », note le dirigeant. Ses ambitions : augmenter sa base de clients, renforcer son équipe de consultants et faire monter en puissance son équipe commerciale pour toucher le marché européen. À la rentrée, Algonomia sortira également une étude avec Fidal et l’Edhec, qui vise à « aider les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire à se positionner sur leur propre niveau de maturité parmi les groupes français et européens ».

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SpaceSense, fer de lance du spatial français

Créée en 2019 par Jyotsna Budideti et Sami Yacoubi, la startup deeptech SpaceSense souhaite rendre les informations issues de l’imagerie satellite accessibles à toutes les industries.

Plus 1,3 million d’hectares monitorés de façon quotidienne dans une dizaine de pays, sur 3 continents. Grâce à une technologie basée sur l’intelligence artificielle (IA) et l’imagerie satellite, jusque-là uniquement utilisée par les industries militaire et pétrolière, SpaceSense simplifie l’utilisation des images satellites des sols. Pour développer une solution globale et personnalisable, Jyotsna Budideti et Sami Yacoubi, ont entamé deux collaborations d’envergure avec l’Agence spatiale européenne (ESA) et le Centre national d’études spatiales (CNES).

Démocratiser le New Space

« Le CNES nous aide au plan technique en nous mettant en contact avec des laboratoires et nous offre l’accès à des financements. Dernier en date, le Fonds French Tech Seed de Bpifrance à hauteur de 250 000 euros », précise Sami Yacoubi. Dans le cadre de son incubation dans l’ESA Business Incubation Centre (BIC), la startup bénéficie des contacts de l’ESA et postule à de nombreux appels d’offres de la part de l’agence spatiale pour développer de nouvelles fonctionnalités. « Notre ambition est de démocratiser le New Space et d’être l’un des fers de lance du spatial français », déclare-t-il.

La startup vient de lever 1 million d’euros afin de financer leur technologie d’automatisation des modèles en cours de développement. Cette opération lui a également permis de recruter 2 docteurs en intelligence artificielle et en imagerie satellite, ainsi que 3 autres profils techniques très expérimentés, mais aussi de s’entourer d’experts sur ses 3 grandes problématiques – agriculture, spatial et IA.

Des cas d’usages dans les secteurs de l’agriculture

L’accès aux images satellites permet notamment de veiller à la santé des cultures (vérifier l’humidité des sols, détecter les zones où il y a un problème, observer les évolutions) afin d’aider les agriculteurs à baisser leur consommation d’eau et de fertilisants. C’est aussi une solution de contrôle en matière de stockage de carbone – « un sujet très tendance avec la création des labels bas carbone », comme le rappelle le co-fondateur. Parmi ses clients, des agritech qui accompagnent les agriculteurs via des applications mobiles ou desktop dans la digitalisation de leurs opérations et le monitoring de leurs actions.

Dans le secteur de l’assurance, cette solution permet également de mieux identifier et prévenir de multiples risques agricoles. La startup travaille aussi sur la problématique du gonflement des sols argileux à l’origine de dégâts dans les fondations des habitations causés par la sécheresse. À la clé : gain de temps, réduction des coûts (sur une problématique qui représente à ce jour 1 milliard d’euros en France) et impartialité. « Plus notre solution devient accessible, plus des cas d’usages apparaissent », conclut le dirigeant.

Article pour La Tribune / Bpifrance

Brexit : comment Wecasa a réussi à s’implanter à Londres

La plateforme de services à domicile Wecasa a amorcé il y a plus d’un an son expansion européenne. En avril 2021, la startup parisienne a ouvert son application à Londres, soutenue par un nouveau tour de table l’été dernier à hauteur de 15 millions d’euros. Retour sur leur implantation au Royaume-Uni post Brexit. 

L’annonce du Brexit a entrainé les dirigeants français à revoir leurs ambitions d’internationalisation, ce n’est pas le cas de Wecasa. Avec 200 000 clients, 7 000 professionnels indépendants et plusieurs milliers de rendez-vous par jour, l’entreprise est un des leaders français des services et du bien-être à domicile. Alors qu’elle s’est récemment implantée à Londres, Wecasa compte déjà̀ 5 000 clients et un réseau de 500 professionnels sur place. À l’étranger, la promesse reste la même : « un rendez-vous dans les deux heures en quelques clics ».

S’internationaliser en pilotant depuis la France

Le Brexit n’a pas eu d’impact sur le développement au Royaume-Uni de la startup, qui offre désormais un service entre des clients et des professionnels britanniques, sans aucun flux transfrontalier de marchandises ni de personnes. « Nous souhaitons développer une clientèle européenne avec notre équipe internationale », déclare Antoine Chatelain, co-fondateur de Wecasa. En effet, l’activité de Wecasa a la particularité de pouvoir être pilotée à distance. Pour comprendre le fonctionnement d’autres marketplaces à l’international, les 5 co-fondateurs ont échangé́ notamment avec Mano Mano et Back Market, qui ont une forte présence à l’étranger avec l’essentiel de leurs équipes en France. « Il y a 10 ans, pour se développer dans un pays, il fallait y ouvrir un bureau avec un manager, ce qui engendrait des coûts importants. Cela a été une grande libération pour moi d’apprendre que beaucoup d’entreprises s’étaient organisées différemment », raconte Antoine Chatelain. Pour conserver une bonne compréhension du marché londonien, la jeune pousse a recruté une équipe britannique dans ses locaux parisiens. Elle consolide également, d’année en année, sa culture d’entreprise internationale. 

« La compréhension du droit des travailleurs sur les plateformes britanniques est le sujet qui nous a le plus mobilisés » 

Pour confirmer le besoin international avant de se lancer, la startup a pris la température du marché en appelant des indépendants locaux. Pour se déployer, elle a mis en place des partenariats et des outils marketing. « Avec le bouche-à-oreille, le cercle vertueux de la marketplace s’est mis en place : plus on a de professionnels sur la plateforme, plus le service est de qualité. Dans ces métiers d’artisanat à domicile comme dans beaucoup de secteurs, les meilleurs deviennent indépendants », indique l’entrepreneur. 
Côté gestion, Wecasa a sollicité́ un cabinet d’avocats anglais spécialisé pour mettre en place le texte juridique sur le statut des indépendants. « La compréhension du droit des travailleurs sur les plateformes britanniques est le sujet qui nous a le plus mobilisés », rapporte Antoine Chatelain. L’entreprise, qui prévoit de doubler de taille cette année, veut à terme ouvrir son application dans toutes les grandes villes du monde. 

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L’Atelier Tuffery : la plus ancienne manufacture française de jeans

Au cœur des Cévennes, l’Atelier Tuffery est une entreprise familiale créée en 1892, à la tête de laquelle 4 générations se sont succédées. Julien Tuffery, l’arrière-petit-fils du fondateur, en reprend les rênes en 2016 avec son épouse Myriam. Une success story made in France, entre héritage d’un savoir-faire traditionnel et modernisation.

L’histoire de l’Atelier Tuffery remonte à la fin du XIXe siècle avant l’invention du prêt-à-porter. En 1892, Célestin Tuffery, maître tailleur confectionneur à Florac et arrière-grand-père de l’actuel dirigeant, travaille la toile de Nîmes, un tissu économique, pratique et facile d’entretien adapté aux besoins des ouvriers des chemins de fer.

Une histoire qui s’écrit sur 4 générations

La seconde génération est réquisitionnée comme tailleurs dans les usines pour confectionner des uniformes. Puis sous l’influence américaine, l’Europe voit débarquer la grande mode du jean, symbole de liberté, d’émancipation et de rébellion. Chaque jour pendant 50 ans, 60 « petites mains » fabriquent des centaines de jeans à l’atelier.

À partir de 1980, le père et les deux oncles de Julien Tuffery reprennent l’entreprise – « ce sont encore les belles années », précise-t-il. Mais en 1985, débute l’ère de l’industrialisation qui ravage la production textile française dont plus de 80 % est délocalisée au Moyen-Orient, au Maghreb et en Asie. Résultat : en l’an 2000, la manufacture ne compte plus que 3 salariés. Des artisans passionnés portés par une éthique et des valeurs qui vont perpétuer le savoir-faire de la maison.

Un nouveau souffle entre artisanat et modernité

Après 30 ans sans investissement, l’Atelier Tuffery était voué à disparaître quand Julien en reprend la gérance avec Myriam, 4e génération à la tête de l’entreprise familiale. Tous deux ingénieurs dans l’industrie, ils ne se destinaient pas à reprendre le flambeau. Mais passionnés par un savoir-faire transmis par le père et les oncles de Julien – qui, dans ses plus jeunes années, « finissait ses devoirs sur la table à coudre et cousait aussitôt ses devoirs terminés » –, ils restructurent et développent la manufacture plus que centenaire comme une startup, un « chantier colossal ». « Nous revalorisons le métier de mon arrière-grand-père avec les techniques modernes de commercialisation, de communication et de digitalisation », explique-t-il.

Depuis 4 ans, l’Atelier Tuffery est florissant et compte désormais 20 employés. « Engagés dans une démarche de croissance à long terme, nous sommes de vrais passionnés de Made in France et défendons l’importance du local et d’une meilleure consommation. Nous voulons avant tout proposer une mode pointue », déclare-t-il. La manufacture, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires sur le web, se tourne aujourd’hui vers l’avenir : école de formation, extension de l’atelier pour multiplier par quatre sa surface de production, solutions digitales… « Nous sommes des e-commerçants de proximité, très attachés au territoire historique de l’atelier. Nous avons la chance de travailler et de vivre dans un cadre exceptionnel – le Parc National des Cévennes. Internet conjure l’isolement géographique et nous rapporte la valeur intégrale du produit », souligne le dirigeant, fier de son positionnement.

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Teebike mise sur l’apprentissage pour reconditionner des vélos en fin de vie 

En partenariat avec la fondation Apprentis d’Auteuil, la jeune entreprise niçoise Teebike récupère des vélos destinés à la casse. Elle les fait reconditionner et électrifier par des apprentis en réinsertion afin de les former aux métiers du cycle. 

« Le vélo est inusable », clame Laurent Durrieu, le fondateur de Teebike. Les pneus peuvent être changés, les freins contrôlés, le dérailleur réglé… En 2019, sa startup voit le jour en réaction aux cimetières à vélos qu’il observe en Chine. « C’est le premier pays à avoir lancé des vélos en libre-service. Résultat : 25 millions de bicyclettes en circulation et un modèle économique qui n’a pas marché. Il m’a paru nécessaire de redonner une valeur d’usage à ces vélos  pour pouvoir les revendre », raconte le dirigeant. 

Entre mobilité durable et économie circulaire

« Le projet Teebike a deux dimensions », affirme Laurent Durrieu. La première, c’est la roue Teebike qui permet d’électrifier son vélo au lieu d’en racheter un nouveau – « un produit unique au monde ». La deuxième, c’est la récupération de vélos issus de la décharge et leur réhabilitation dans des ateliers d’insertion gérés par les Apprentis d’Auteuil. « Les petites déchetteries nous en mettent une dizaine de côté chaque semaine. Des enseignes comme Décathlon nous en récupèrent trois ou quatre », indique-t-il. 

Chaque vélo remis à neuf suit un process rigoureux : il est remis en état par deux personnes, testé et contrôlé par une autre et validé par une encadrante technique qui assure le dernier contrôle qualité. Après ce bain de jouvence – électrification en prime –, les cycles sont revendus bien en dessous des prix du marché et garantis 2 ans.

Un impact local, social et environnemental 

La récupération et le reconditionnement des vélos se fait localement, en partenariat avec des ressourceries ou les ateliers Emmaüs. Teebike a déjà ouvert deux ateliers, dont un à Montauban composé de 20 salariés en insertion, deux encadrants et un coordinateur. L’entreprise envisage d’ouvrir une dizaine d’ateliers de ce type d’ici fin 2023. Son objectif, à terme : en créer une vingtaine afin de couvrir l’ensemble du territoire. « Dans le cadre de ce programme en partenariat avec la fondation, nous localisons les futures implantations en fonction de leur capacité de recrutement autour d’un projet vélos. Nous échangeons avec les déchetteries, ainsi qu’avec Décathlon, sur la possibilité de récupérer d’anciens vélos, et définissons un objectif géographique », explique le fondateur.

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La Manufacture Horlogère Vuillemin à l’heure de la French Touch

Fabricant de mouvements mécaniques d’horloges comtoises depuis 1969, la Manufacture Vuillemin reconnue depuis 2012 comme Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) et inscrite depuis décembre 2020 au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, s’exporte désormais à l’international.

« Notre stratégie consiste à proposer des produits qui ont 50% de mécanique et 50% l’âme française. La French Touch fonctionne très bien à l’international », affirme Philippe Vuillemin, gérant depuis 2010 de la Manufacture éponyme. Il faut dire que depuis la reconnaissance de l’entreprise comme EPV en 2012, puis son inscription depuis décembre 2020 au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, la marque aux savoir-faire d’excellence s’est assuré une renommée à l’international.
Les comtoises Vuillemin s’exportent aujourd’hui dans le monde entier (Suisse, Allemagne, Italie, Espagne, Norvège, Canada, Mexique, Chine, Hong-Kong, Australie…). « Nous aimerions nous développer davantage », déclare Philippe Vuillemin, travaillant actuellement sur un projet au Pérou.

Un process d’exportation qui passe également par une réflexion sur le packaging des montres. Pour faciliter leur transport, les horloges sont prêtes à poser. À la clé : pas de manipulation ni de risque de casse lors de l’envoi. Et en cas de problème, la Manufacture peut s’appuyer sur tout un réseau d’horlogers à travers le monde. « L’avantage de l’horlogerie est qu’elle est universelle. Il y a des réparateurs dans tous les pays du monde. »

Un second souffle pour l’horloge comtoise

Ce qui distingue l’horloge “Vuillemin” de sa célèbre grande sœur la comtoise, c’est la modernité de son design. Plus de cadran en émail ni de fronton en laiton : les mouvements sont apparents – « on voit le temps se faire », souligne le dirigeant. L’acier a été remplacé par de l’inox, le laiton par du plaqué or… « Nous avons une forte valeur ajoutée sur les matériaux », ajoute-t-il. Travaillant auparavant pour des designers, la Manufacture Vuillemin a désormais sa propre collection, composée d‘une vingtaine de modèles, qui s’étoffe avec 2 ou 3 nouveaux produits chaque année : un modèle dans la tendance déco de l’année, un autre doté d’un mécanisme assez innovant et une collaboration d’envergure avec un artisan d’art « coup de cœur » (ébéniste, marbrier…) dans un rayon géographique très proche.

« Après 40 ans durant lesquels le quartz était à l’honneur, c’est difficile de promouvoir à nouveau l’horloge mécanique ». Site internet, réseaux sociaux, visites du showroom et de l’usine… La Manufacture s’applique à mettre en situation ses mécanismes horlogers dans une démarche pédagogique. Deux fois par an, elle expose au salon Maison et Objet qui lui donne accès à une clientèle internationale.

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Trophées Femmes en EA & en ESAT 2022 : une journée riche en émotions

Le 8 mars 2022, journée internationale du droit des femmes, les acteurs du secteur protégé et adapté ont répondu présent à l’appel de RéseauH pour la 8e édition des Trophées Femmes en EA & en ESAT. Cet événement organisé par Dominique du Paty, fondatrice de réseauH, s’est tenu au format phygital en présence d’invités exceptionnels et de partenaires experts dont le réseau Gesat, ONU Femmes France et la CPME. Retour sur les temps forts.

« Cela fait deux ans que j’attends ce moment », a déclaré avec émotion Dominique du Paty en préambule des Trophées Femmes en EA et en ESAT – point d’orgue de six mois de travail. Les Trophées célèbrent des femmes en situation de handicap aux parcours remarquables, « des rôles modèles », a souligné Sophie Iborra, Vice-présidente chargée de la place des Femmes dans l’économie et Directrice des relations institutionnelles à La Tribune. Mais aussi une journée de partages et d’échanges sur l’égalité professionnelle femme-homme, la mixité, la diversité, l’inclusion et – fil rouge cette année – les territoires, qui ont su « fièrement réinventer insertion, emploi et équité durant la pandémie ». Denis Charrier, Directeur Général du réseau Gesat, a rappelé la force du maillage territorial des EA et des ESAT en France, au nombre de 2 250 sur l’ensemble du territoire, soit 1 établissement toutes les 16 communes.

Témoignages et tables rondes autour des territoires

Afin de « briser la glace » et de favoriser les échanges collaboratifs, le public était invité d’emblée à participer à un quiz interactif, par équipes, pour tester ses connaissances du secteur protégé et adapté. Les actions des entreprises partenaires en faveur de l’inclusion ont été mises en lumière à travers des témoignages vidéo et des tables rondes. Durant la première table ronde, « plein feu sur deux partenariats uniques réalisés en régions avec le secteur du handicap » : Decathlon et onepoint. De plus en plus inclusif, Decathlon, partenaire des Jeux Paralympiques Paris 2024, promeut l’innovation sociale au travers de partenariats avec des EA et des ESAT pour réparer des vélos et des produits de second choix, corder des raquettes… « Notre ambition est de sous-traiter 2 millions du chiffre d’affaires utile auprès du secteur protégé et adapté. Nous prônons une connexion entre achats inclusifs et business, surtout pour la qualité », a déclaré Franck Martinez, Responsable QVT France et Président de la Fondation Decathlon, annonçant en exclusivité la création du premier CFA Decathlon qui ouvrira ses portes en septembre prochain – « première pierre d’un édifice qu’on veut porter très haut » -, sous les applaudissements du public.

Lors de la deuxième table ronde dédiée aux « Pratiques inspirantes dans nos territoires : emplois, équités et insertions », Valentin Duthion, fondateur du Regard Français, a souligné l’importance de créer du lien entre les EA et les ESAT d’une part et le milieu ordinaire d’autre part « pour que demain, recruter une personne en situation de handicap ne soit plus un geste engagé, mais parce qu’il y a un savoir-faire ». Sa marque de tee-shirts handiresponsables, fabriqués en Rhône-Alpes en collaboration avec des EA et des ESAT, valorise les compétences des travailleurs en situation de handicap et pose « un regard positif sur le handicap ». « Parce que toutes les compétences valent toutes les différences », comme l’affirme la nouvelle baseline de réseauH, qui s’est transformé en 2021.

Une cérémonie émouvante

La marraine de l’événement, Tatiana de Francqueville, par ailleurs Directrice générale de La Tribune, a salué « l’engagement de ceux qui ont su faire de leurs différences une vraie chance, qui font preuve d’intelligence, de résilience et qui ne lâchent rien même quand c’est difficile ». Mais aussi celui « des entreprises qui voient comme une chance le recrutement des collaborateurs et collaboratrices de tous horizons ». Au total, 51 nominées aux parcours inspirants ont été distinguées par le vote de plus de 7 500 personnes. La cérémonie de remise des Trophées a été emprunte de moments forts, comme le poème de Maya de Passorio Peyssard, Partner Secteur public et Space chez onepoint : « La femme est l’avenir de l’homme, écrivait le poète. Ce Trophée en est l’illustration parfaite… ». Et émaillée de messages d’empowerment : « J’encourage et je soutiens toutes les femmes à avancer pas à pas vers leur avenir », a affirmé la première lauréate. Chez d’autres finalistes, cette reconnaissance a provoqué une joie franche : « Je remercie tout le monde qui a cru en moi. Et moi qui n’ai pas cru en moi du tout… J’ai eu un assez grand parcours de vie, énorme même. J’ai cru désespérer d’ailleurs… Mais non. Qui l’eût cru ? », a lancé Valérie Cabrol, maçon et lauréate du prix Malakoff Humanis, qui a ému et fait rire la salle tout à la fois.

Beaucoup d’émotions donc devant ce « tableau de femmes avec des potentiels, des différences, des compétences et un cœur énorme ». « Quand on voit les yeux de ces ouvrières, c’est magnifique », s’est enthousiasmé Daniel Hauger, Président du Réseau Gesat, renouvelant son soutien à réseauH. Pour clore cette après-midi riche de partages et de rencontres, entre rires et larmes, Dominique du Paty a demandé un ban pour ces femmes exceptionnelles, parfois venues de loin : « Cette détermination, cette simplicité, cette humilité… Je suis toujours très touchée par ce que vous êtes, Mesdames. Merci. »

> Article publié dans La Tribune

Sonia Josse, fondatrice de Talâme : une entrepreneuse qui veut transmettre

La volonté de Sonia Josse ? Transmettre ses expériences et compétences entrepreneuriales. Elle a créé Talâme, une agence 100% digitale d’accompagnement à la création d’entreprise et au développement des TPE.

Entrepreneure dans l’âme, Sonia Josse a fondé Aynos, initialement une marque de chaussures grandes pointures femmes, devenue ensuite un atelier de stylisme et design de chaussures, puis Talâme, une agence 100% digitale d’accompagnement à la création d’entreprise et au développement des TPE. Humaine, positive et bienveillante, elle revient sur son parcours entrepreneurial atypique et sur la création de ces 2 entreprises. 

Bpifrance : Quels ont été les débuts de votre parcours entrepreneurial ? 

Sonia Josse. J’ai un parcours professionnel atypique. À la sortie de mon école de commerce en 2008 – en pleine crise économique –, je ne trouvais pas de travail. J’ai fait des petits boulots pendant 1 an ½ pour survivre, puis j’ai occupé un poste de chef de projet web pour des banques françaises et européennes, mais cela n’avait pas de sens à mes yeux. Après quelques années d’expérience, je me suis dit que j’étais enfin armée pour entreprendre. En 2015, j’ai eu l’idée de monter une entreprise de chaussures grandes tailles – moi qui chausse du 42-43. Je me suis faite financée par Crédit Agricole d’Île-de-France – pour qui j’ai tourné des spots valorisant leur accompagnement aux jeunes entrepreneurs  – et Initiative Seine Yvelines à hauteur de 130 000 euros sur 3 ans. De là est née Aynos. D’abord orientée vers le-commerce, l’entreprise a changé de business model pour la distribution puis le sur mesure. Depuis 2 ans, c’est un atelier de design qui travaille avec une quinzaine de petites marques qui veulent se lancer.

Parlez-nous de la création de Talâme 

SJ. Talâme, c’est une histoire d’amour, c’est mon bébé. J’adore entreprendre, c’est formidable ! Mais ça n’est pas si simple d’être bien accompagné. Quand on veut créer une entreprise aujourd’hui, les structures existantes vers lesquelles se tourner ont une approche essentiellement administrative. On n’a pas toujours accès à des entrepreneurs et on fait face à la solitude de l’entrepreneur. Avec Aynos, j’ai appris à entreprendre, à gérer des choses que je ne connaissais pas (gérer la clientèle, la concurrence qui évolue très vite, maintenir la confiance…). Je me suis dit que si j’en sortais vivante, il fallait que je transmette ces compétences. 

En quoi consiste votre activité ? 

SJ. Nous accompagnons des créateurs d’entreprise et des dirigeants de TPE/PME sur tous types de projets sans exclusion, de l’idée jusqu’au moment où ils se sentent prêts à se lancer et ce jusqu’à temps que l’entreprise soit solide. 

Il faut être très long-termiste dans l’accompagnement et proposer un programme complet. Nous ajoutons une mise en réseau (Talâme, c’est l’association du mont Tal, le volcan philippin, et Palam qui signifie « pont » en hindi). Nous créons des ponts, des passerelles de compétences : les entrepreneurs ne sont jamais seuls et peuvent parler à d’autres entrepreneurs.

Comment voyez-vous la suite de l’aventure ?

SJ. Talâme ayant une forte dimension sociale, je travaille à favoriser l’entrepreneuriat comme voie d’insertion professionnelle auprès de personnes éloignées de l’entreprise (personnes sans emploi, femmes victimes de violences conjugales, jeunes issus de zones prioritaires…) et à développer des programmes sociaux et solidaires. Je travaille avec beaucoup d’acteurs de l’entrepreneuriat social. 

J’aimerais avancer sur la mise en réseau et poursuivre le mentorat dans des écoles, des centres décrochages scolaires…. Cela peut générer des vocations, de l’espoir. L’idée est d’entretenir l’étincelle qu’on a dans les yeux de ceux qui entreprennent. Il faut que les gens continuent d’être heureux. Pour ma part, je suis une entrepreneuse heureuse ! 

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Telaqua, la startup qui rend l’irrigation intelligente

Parmi les entreprises qui mettent le numérique au service de la planète, la startup Telaqua propose aux agriculteurs des solutions connectées pour optimiser l’irrigation de leurs cultures. 

Fuites, vannes qui ne se déclenchent pas, pression trop basse… La gestion de l’eau est un enjeu clé pour les agriculteurs. Pour pallier ces nombreux aléas, Telaqua leur permet d’optimiser leur consommation d’eau via une application simple et intuitive basée sur l’intelligence artificielle. Ces solutions connectées les aident à surveiller, piloter et automatiser leur système d’irrigation grâce à des capteurs connectés. L’objectif : limiter le gaspillage de l’eau et s’assurer que chaque plante reçoive la bonne quantité d’eau au bon moment.

Un déploiement à l’international dès sa conception

Ce projet d’irrigation connecté a été conçu par Nicolas Carvallo, franco-chilien et CTO de Telaqua, à la faveur d’échanges avec son père, expert en systèmes d’irrigation qui gère 10 000 hectares au Chili. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un marché au Chili mais aussi en France et en Europe sur cette problématique. Nous avons réalisé les premiers prototypes en région PACA avant de lancer le projet », raconte Sébastien Demech, CEO, ingénieur de formation. Face aux bons résultats obtenus au Chili, avec une consommation d’eau divisée par trois et une productivité multipliée par deux, l’entreprise s’est développée en France, en Espagne, au Portugal et en Côte d’Ivoire.

Telaqua installe des capteurs de pression, des sondes d’humidité et des vannes connectées. Moyennant un abonnement, l’utilisateur reçoit sur son smartphone des données de mesure de sa consommation d’eau et du débit, une alerte en cas de problème, et peut déprogrammer l’arrosage ou le reprogrammer s’il a plu. Très simple à utiliser, l’application ne nécessite aucun pré-requis ni formation préalable. Le système d’irrigation automatique est actuellement en phase de développement avec des laboratoires publics. 

Une levée de fonds pour industrialiser la solution  

En avril dernier, la jeune pousse a bouclé une levée de fonds de 400 000 euros avec MakeSense et deux fonds d’investissement. « Notre solution est en phase d’industrialisation », explique Sébastien Demech. « Grâce à cette levée de fonds, nous avons investi massivement sur la partie produit pour commercialiser des milliers d’exemplaires et avons optimisé l’application en travaillant sur la R&D et l’intelligence artificielle. » Les trois co-fondateurs comptent sur une deuxième levée de fonds en janvier 2021 afin de poursuivre l’industrialisation et commercialiser entre 700 et 1000 capteurs l’an prochain.

Chiffres clés : 

  • Lancement en avril 2018
  • 3 associés, 7 salariés
  • Une centaine de capteurs à travers le monde
  • Présent sur 3 continents
  • 80% de son chiffre d’affaires à l’international
  • Installation de chaque capteur en moins de 10 minutes 

> Article publié sur Big Média (Bpifrance)

« Jamais deux sans trois » : la devise d’Aurélia Del Sol, créatrice d’entreprise pour la troisième fois

Bpifrance soutient l’audace des entrepreneurs qui, comme Aurélia Del Sol, ont eu le courage de rebondir et de surmonter les obstacles. Après avoir créé 2 sociétés, cette Française qui vit en Australie depuis près de 2 ans a fondé début mars Here comes del sol, qui propose des cours de yoga du visage en ligne sous forme de programmes et d’abonnements, ainsi que des cours de yoga.

Bpifrance : Comment a débuté votre parcours dentrepreneure ?

Aurélia Del Sol. J’ai créé une enseigne à domicile qui s’appelait La Bonne Maison : la semaine, je donnais des cours de yoga et le week-end, je proposais des brunchs cachés. J’y ai rencontré Julie avec qui j’ai fondé Chez Simone, « l’appartement qui vous veut du bien » dédié au bien-être (sport, food et partage). On s’est lancé à corps perdu dans ce projet incroyable qui a généré une fatigue extrême. Ces 2 ans ½ d’entrepreneuriat ont été challengeants et enrichissants bien qu’éprouvants. Avec le recul, j’aurais adoré être coachée, prendre mon temps pour les décisions importantes, être plus pondérée… 

B. D’où vous est venue l’idée de créer Here comes del sol ? 

ADS. Après l’aventure Chez Simone, je suis partie en Australie. Un an et demi de grands questionnements et d’introspection loin de mes repères et face à moi-même. Qu’est-ce que j’allais faire ? C’est difficile d’enlever ses couches de protection. Dans un pays étranger, on ne peut se raccrocher à rien. J’ai compris que la solution était à l’intérieur de moi. Je me suis formée en yoga à Bali puis j’ai commencé à donner des cours en Australie. Je me suis alors demandé comment me différentier. « Use your mess to create a message », ai-je entendu dans un podcast. J’avais résolu en une semaine avec le yoga du visage un problème de mâchoires serrées, je me sentais beaucoup mieux. C’était magique ! J’ai voulu partager cette méthode au plus grand nombre, la rendre cool et accessible pour donner envie de revenir à soi. Je me suis formée en ligne avec une experte en Angleterre. J’y ajouté ce que je sais faire – respiration, méditation et beauty food – pour créer la méthode « Face soul yoga » : se nourrir à l’intérieur pour être bien dans ses baskets. 

B. Quelles ont été vos ressources pour lancer ce projet ? 

ADS. J’aime les challenges, je me suis dit : « vas-y, fais-le ». J’ai pris ma caméra, mon micro, j’ai acheté une caméra et créé un petit studio chez moi – cela ne représentait quasiment aucun investissement. Et les compétences dont j’avais besoin, je les ai créées. Au début, je refaisais les vidéos car je n’avais ni le bon son ni la bonne image. Maintenant, je connais mes forces et mes faiblesses. J’ai besoin d’un expert-comptable, d’un monteur et de me concentrer sur ma plus grande force : créer du contenu. Durant le confinement, ma communauté sur les réseaux sociaux qui était déjà importante a beaucoup grossi. J’ai fait des lives sur Instagram qui ont touché entre 1000 et 12 000 personnes. Rien n’est impossible. 

B. De quoi êtes-vous le plus fière ?

ADS. Lorsque des marques m’ont contactée pour des coachings privés, mon coach m’a aidé à identifier ma valeur et à accepter que j’avais des valeurs et que mes tarifs pouvaient être trop élevés pour certaines. C’était audacieux pour moi de ne pas dire oui à tout ! Aujourd’hui, Here comes del sol compte plus de 226 abonnés et plus de 1680 clients. Mon objectif est d’atteindre au moins 1 000 membres et de faire une application mobile, ou rendre encore plus simple l’accès au contenu.  Je veux démocratiser le yoga du visage et en simplifier l’accès. 

> Article réalisé pour Bpifrance Création

Crypto-monnaies, le nouvel “étalon-or” des investisseurs selon Ledger

Après avoir battu records sur records, les cours du Bitcoin ou de l’Ethereum ont explosé fin 2020. Pascal Gauthier, CEO de Ledger, startup française de sécurité spécialisée dans les crypto-monnaies revient sur la très grande convoitise que génèrent ces actifs.

Il est loin le temps où crypto-monnaie rimait avec darkweb. Réservé aux initiés en 2009 lors de sa création, l’utilisation du Bitcoin – à l’instar de ses cousines Ethereum ou Ripple – semble s’être démocratisée, et ce de façon massive. D’après une étude de l’Université de Cambridge, le nombre d’utilisateurs de bitcoins a été multiplié par 3 en 3 ans : on compte aujourd’hui 101 millions de détenteurs – individus, entreprises et institutionnels – à travers le monde, contre 35 millions en 2018. Une augmentation vertigineuse que la crise sanitaire n’a pas freinée.

Le bitcoin, nouvel étalon-or ?

« Les crypto-monnaies sont une valeur de réserve et un vrai cas d’usage. Le bitcoin garde de la valeur au même titre que l’or. Investisseurs, entrepreneurs et spéculateurs parient sur un nouvel étalon-or », explique Pascal Gauthier, PDG de Ledger, rappelant que l’émission de bitcoins est limitée à 21 millions d’unités contrairement aux monnaies fiduciaires comme l’euro ou le dollar. Pionnier du bitcoin depuis 2014 et leader sur le marché des crypto-monnaies en France et dans le monde, l’entreprise sécurise la détention et les transactions en crypto-monnaies pour les utilisateurs individuels et les entreprises en concevant et commercialisant des portefeuilles physiques numériques appelés hardware wallets.

Mais, les crypto-monnaies, orientées vers la spéculation, restent des actifs d’investissement qui n’offrent « pas de garantie par nature ». En effet, ces monnaies virtuelles sont « des actifs spéculatifs et volatils sans retour sur investissement garanti, ce qui fait leur attrait et éloigne en même temps les personnes prudentes », souligne le dirigeant. Alors faut-il continuer à investir dans les crypto-monnaies ? Ledger « ne donne jamais de conseil d’investissement. Cela dépend de la stratégie de chacun. »

Un marché plutôt porteur

Malgré le risque inhérent à tout investissement, « le marché du bitcoin est plutôt porteur », souligne Pascal Gauthier. « On observe des usages dans le monde entier, notamment dans des pays où les systèmes bancaires ont échoué. En Argentine ou au Venezuela par exemple, les crypto-monnaies jouent un rôle de médium d’échange – et pas seulement de stockage de valeur. » Interrogé sur sa vision des crypto-monnaies à 5 ans, le patron de ce futur « géant mondial » nourrit des « espoirs de développement fort pour le bitcoin. Il s’agit d’une technologie, d’un protocole et d’un actif jeune. L’histoire est encore à construire. »

Chiffres clés de Ledger

  • Création : 2014
  • Effectif : 250 collaborateurs de plus de 25 nationalités 
  • Plus de 2 millions de hardware wallets 
  • Une cinquantaine de clients B2B
  • Plus de 165 pays dans le monde 

Article pour La Tribune / Bpifrance

Travailler dans une entreprise sans bureau : l’exemple de B.LIV Champagne

Armonie Bellepeau Crochet, co-fondatrice de B.LIV Champagne, a fait le choix de ne pas avoir de bureau fixe. Avec une équipe répartie dans toute la France, elle souhaite prouver que ce modèle a un impact positif sur le fonctionnement de l’entreprise.

La crise sanitaire a fortement favorisé l’accélération du télétravail. Certaines entreprises en ont même profité pour adopter un fonctionnement en 100 % distanciel. C’est le cas de B.LIV Champagne, une marque initialement positionnée sur l’événementiel en B2B. Cette « Digital Native Vertical Brand » – entreprise née sur les réseaux sociaux par et pour les jeunes – s’est en effet réorientée durant le confinement vers le e-commerce et a fait le choix de ne plus avoir de bureau fixe. Un nouveau modèle pour l’entreprise qui offre de la flexibilité et la possibilité à ses salariés de travailler n’importe où.

Rapide retour en arrière. En 2014, Armonie Bellepeau Crochet découvre la fabrication du champagne lors de ses premières vendanges dans le domaine familial de son amie Estelle Hecht et tombe amoureuse du métier. De cette amitié et de cette passion commune naît B.LIV Champagne. Mais en 2020, la co-fondatrice devient digital nomade. Après être passée par Paris puis Bordeaux, elle a posé ses valises à Lisbonne. Ce qui ne l’empêche pas d’échanger en permanence avec ses équipes.

Apprendre à manager différemment

Répartis entre Paris, Lyon, Reims, le Sud de la France et Lisbonne, toutes les collaboratrices de l’entreprise travaillent à distance grâce aux outils digitaux collaboratifs (Slack, Notion…). Chefs de projets, freelances et stagiaires sont recrutés non sur des critères géographiques mais sur leurs compétences. La souplesse est également de mise en termes d’emploi du temps, que « chacun gère en fonction de ses besoins et de ses contraintes. Certains sont plus du matin, d’autres du soir. Si l’un de nous a envie de faire une sieste dans l’après-midi, c’est possible tant que les objectifs sont remplis à la fin de la semaine. Nous ne sommes plus à l’horaire mais à l’objectif », explique la dirigeante qui souhaite avant tout valoriser l’autonomie et la liberté. « Cela correspond à notre mode de vie et notre mode de fonctionnement », ajoute-t-elle.

Comme dans une entreprise classique, les équipes se réunissent régulièrement. Le vendredi soir, elles font le point sur les to-do lists de chacune et établissent leurs missions au mois et à la semaine. Le lundi matin, une session de brainstorming permet d’échanger sur leurs idées et projets. Des réunions sont organisées par mini-session d’une après-midi sur certains projets qui nécessitent un travail d’équipe. Et pour créer de la cohésion, elles se retrouveront mensuellement en séminaire en présentiel à partir du mois de mai sur le site de l’exploitation, à Berru en Champagne.

Ce fonctionnement requiert de « penser différemment et d’être plus disponible, mais c’est au service d’un bien-être général qui est génial », souligne Armonie Bellepeau Crochet. En tant que manager, elle se doit désormais de valoriser la responsabilité individuelle et de faire en sorte que ses collaborateurs prennent confiance en eux, loin d’un management infantilisant. « Nous leur apprenons à poser les limites », conclut-elle.

Article pour La Tribune / Bpifrance

Marion Dubois (Madame Piment) : « J’avais besoin de trouver du sens et de vivre mon rêve »

Passionnée par l’humain et baignée depuis de longues années dans l’univers de l’événementiel, Marion Dubois a créé Madame Piment début 2017. Son objectif ? Favoriser l’évasion et la création de lien à travers le jeu et l’imagination.

Bpifrance : Parlez-nous de votre parcours et du lancement de Madame Piment

Marion Dubois. Ma raison de vivre est de créer du lien à travers l’animation et le jeu. Comme j’ai souvent dû déménager, je devais sans cesse m’adapter et m’intégrer au sein de groupes. À 16 ans, j’ai découvert le secteur événementiel et le team building et rêvais déjà de créer mon agence d’événementiel. Après un master événementiel en école de commerce, j’ai travaillé en agence avant de monter mon entreprise. L’idée avec Madame Piment, c’est de créer des liens et d’ajouter du peps dans la vie des gens – ce côté pétillant qui reflète ma personnalité. J’ai suivi une formation dédiée à l’entrepreneuriat à la CCI et fait une étude de marché. Puis j’ai démarré mon activité en écoutant continuellement les besoins réels des entreprises pour évoluer.

Comment avez-vous adapté votre offre suite au premier confinement ?

MD. Étant une personne créative, le confinement m’a beaucoup boostée. Je me suis demandé ce que je pouvais mettre en place et me suis recentrée sur ma raison d’être. Pour remplacer le team building présentiel par un team building en ligne, j’ai créé avec un autre indépendant un escape game digital, qui a été l’un des premiers contenus événementiels digitaux sur le marché, avec un site vitrine dédié (https://escapegamedigital.com). Mais aussi des outils peu onéreux pour les entreprises, comme des animations courtes pour garder le lien entre salariés, des jeux d’ambiance ou des challenges qui font appel à la créativité et à l’esprit collaboratif des joueurs. Les clients ont été ravis de proposer un moment d’évasion, de rencontre et de partage à leurs collaborateurs en ces temps difficiles. Ils ont salué ma capacité d’adaptation et admiré mon dynamisme, ce qui contribue à nourrir l’image de créativité et d’innovation de Madame Piment.

Comment parvenez-vous à exister sur un marché très concurrentiel ?

MD. Nous avons bénéficié d’une belle visibilité en multipliant les revendeurs et en ayant recours aux influenceurs. Ce qui nous démarque est le relationnel client et le « fun » qu’on apporte. Testés et certifiés par des experts, nos produits sortent du lot, en particulier nos nos escape games digitaux. Face à une concurrence accrue, nous concevons pour ce 2ème confinement un escape game adaptable: un univers classique à un tarif compétitif  avec option de personnalisation (photos, anecdotes et produits habillés aux couleurs de l’entreprise)pour une expérience unique . A venir, la mise en place de nouveaux partenariats, l’agrandissement de l’équipe puis pour préparer le retour du présentiel la création d’offres axées sur la nature, l’authenticité et le sensoriel.

Pour suivre Madame Piment, rdv sur son site : www.madamepiment.fr/pimentreprise et réseaux sociaux @Madame Piment Un projet ? Contactez-la marion@madamepiment.fr

Article pour La Tribune / Bpifrance

Fifty Truck, la plateforme intelligente de co-camionnage

Utiliser l’espace vide des camions qui circulent sur les routes françaises, voici le pari que s’est lancé Vincent Roux en créant Fifty Truck en 2015. La startup propose aux transporteurs une solution basée sur l’intelligence artificielle : des algorithmes d’optimisation de trajet.

30% d’espace vide dans les camions qui circulent sur les routes françaises. Une perte considérable à laquelle Vincent Roux veut apporter des solutions. Le dirigeant a fixé pour objectif d’atteindre un taux de remplissage de 100 %. Une ambition réalisable grâce à une intelligence artificielle mise au point pour optimiser les trajets routiers.  

« Nous sommes partis d’un constat : beaucoup de voyages se faisaient à vide dans le transport poids lourds. Or, chaque kilomètre parcouru par un camion représente 1 euro. L’idée était de trouver une solution technologique pour pallier ce manque à gagner ».

Une solution qui augmente le chiffre d’affaires des transporteurs 

À travers son innovation, l’entrepreneur souhaite réduire les intermédiaires et le temps passé en recherche et planification, tout en améliorant la pertinence des rapprochements et en minimisant les consommations de CO2. Après avoir rapidement rassemblé des données grâce à l’intelligence artificielle, Fifty Truck propose des livraisons aux transporteurs pour les aider à optimiser leur chargement et leur éviter ainsi de rouler à vide lors de leur retour sur site. 

Le transporteur lance une recherche de fret sur l’ensemble du parcours du véhicule ; l’outil calcule la pertinence de chaque résultat (kilométrage, détour, chargement) et identifie la réponse transport la plus adaptée auprès de transporteurs partenaires. Fifty Truck a développé ses propres algorithmes, en collaboration avec des sociétés spécialisées dans la cartographie. Une solution qui augmente de 25% le taux de remplissage des camions, et proportionnellement la marge et le chiffre d’affaires. 

Le secteur du transport doit se digitaliser, estime Vincent Roux, qui appelle de ses vœux « une interconnexion des systèmes d’information entre transporteurs pour une pleine exploitation des forces de transports ». Au cœur des stratégies de recherche et développement des entreprises, les solutions innovantes se multiplient pour optimiser les conditions de travail des employés et participer à la décarbonation.

Chiffres clés :

  • Création : 2017 
  • Effectif : 4 salariés
  • + 25% de remplissage des camions
  • 85 à 90 % des algorithmes développés en interne 
  • 1 milliers de transporteurs équipés

Article pour La Tribune / Bpifrance

StockPro : l’application qui prévient le gaspillage dans le BTP

Bpifrance met régulièrement en lumière des entreprises technologiques à impact positif. Dans le secteur du BTP, StockPro est un acteur de la Tech for good qui contribue à faire bouger les lignes en matière d’écologie. Son application permet aux professionnels du bâtiment de piloter leur stock et de vendre leurs matériaux retours chantiers et fins de série afin de valoriser leur marge et de réduire leurs déchets. 

5 milliards d’euros de matériaux neufs issus des retours chantiers qui sont jetés chaque année. Un problème tant économique qu’écologique que Romain de Garsignies a voulu résoudre en cofondant StockPro. Cette application mobile a « une double proposition de valeur : c’est à la fois un outil de pilotage de stock pour réutiliser ses matériaux dormants et une plateforme professionnelle d’achat et de vente de matériaux neufs en stock », indique-t-il. Cet entrepreneur dans l’âme qui a cofondé plusieurs sociétés dans l’e-commerce, l’énergie solaire et le BTP s’est toujours intéressé au sujet du gaspillage. 

La 1ère place de marché de matériaux de réemploi en France

« Je crois à l’économie circulaire et à une approche collective qui associe tous les acteurs du réemploi – maîtres d’ouvrage et commanditaires », ajoute-t-il. Labellisée GreenTech verte par le ministère de la Transition écologique et solidaire, cette application engagée dans la lutte contre le gaspillage profite à toute la communauté du bâtiment (gérants du BTP, négociants, fabricants, architectes…) et intéresse désormais les distributeurs.

StockPro est également un canal de vente professionnel qui permet d’offrir une seconde première vie à des matériaux neufs invendus pour réaliser une marge supplémentaire, et de commercialiser les fins de séries.Pour mettre un produit en ligne sur la plateforme, l’utilisateur doit scanner le code-barre. Il peut choisir de le vendre ou non une fois le produit numérisé.

Devenir la plateforme référente de réemploi dans le BTP 

L’entreprise a rédigé une clause de réemploi de matériaux neufs que les maîtres d’ouvrage peuvent intégrer dans leurs appels d’offre afin de monitorer et d’encadrer le gaspillage des matériaux. « L’objectif est qu’aucun matériau neuf ne se retrouve dans la benne et d’imposer un pourcentage du marché en matériaux de réemploi », explique Romain de Garsignies. Durant le confinement, l’entreprise a rendu son application gratuite pour tous les professionnels du BTP. Son ambition : devenir la plateforme de référence en France en préemptant 20% du marché des matériaux de réemploi. Sa solution anti-gaspi sera bientôt adaptée au secteur hospitalier. 

StockPro en chiffres :

  • Lancement de l’application en juin 2019
  • Plus de 300 abonnés à l’application de gestion de stock
  • Plus de 10 000 utilisateurs
  • 110 000 matériaux en vente
  • 10 millions de matériaux référencés dans la base de données
  • 6 minutes d’utilisation moyenne sur l’application
  • 60% de réemploi pour chaque utilisateur de StockPro
  • 450 000 entreprises du bâtiment en France
  • Plus de 150 000 artisans

> Article publié sur Big Média (Bpifrance)

Success story d’Alexandra Rosso, coordinatrice en santé visuelle et basse vision

Coordinatrice en santé visuelle et basse vision, Les Opticiens Mobiles, ISO Marseille

« Ayant toujours voulu devenir un professionnel de la santé visuelle, je m’occupe de la vision de personnes fragiles et démunies à domicile »

Après le BTS Opticien Lunetier et le Bachelor des Sciences de la Vision à l’ISO Marseille, suivi d’un DU Basse Vision à l’Université de Nîmes, Alexandra Rosso a décidé de quitter le magasin pour exercer à domicile. Son poste lui permet de venir en aide aux personnes fragilisées, démunies et handicapées qui n’avaient pas accès à la santé visuelle.  Un choix de cœur qui l’épanouit.  

Objectif : devenir un professionnel de santé spécialisé

Après 2 années de PACES pour devenir ophtalmologiste, très intéressée par la santé visuelle, Alexandra Rosso se réoriente et intègre l’ISO Marseille dans le cadre du BTS Opticien-Lunetier en alternance. « Je me suis tournée vers l’ISO qui est réputée pour être la meilleure école d’optique française. C’est une école très professionnelle dont j’ai toujours été très contente, », explique-t-elle.

Une fois diplômée à Bac+2, elle choisit de se spécialiser en santé visuelle avec le Bachelor des Sciences de la Vision (BSV) à l’ISO Marseille, puis un DU en optométrie, basse vision et neurosciences en alternance l’année suivante à l’Université de Nîmes. « Le BSV et le DU m’ont permis de me qualifier en tant que professionnel de santé spécialisé, ce qui était mon objectif principal », explique-t-elle.

La découverte de l’optique à domicile : l’accès à la santé visuelle pour tous

À l’issue de son DU, Alexandra intègre Les Opticiens Mobiles en tant que coordinatrice en santé visuelle. « Je voulais mettre la santé visuelle au cœur de mon activité, je cherchais donc du côté des cabinets d’ophtalmologiePuis j’ai découvert Les Opticiens Mobiles sur Acuité. Je ne connaissais pas du tout ce réseau qui se développe de plus en plus dans toute la France. J’ai postulé et ai immédiatement intégré l’entreprise à Lyon. Tout est allé très vite. » 

Aujourd’hui, elle s’occupe du secteur PACA et est retournée vivre à Saint-Tropez d’où elle est originaire.  Son poste l’amène à sillonner toute la région. Faire partie des Opticiens Mobiles lui permet de travailler non seulement à domicile, mais dans les cliniques, les hôpitaux, les maisons de retraite et les pôles handicap. 

Une mission d’aide à la santé visuelle aux plus démunis

Alexandra a souhaité aller au-delà du magasin pour faire une différence dans la vie des personnes fragiles comme les personnes âgées. « Chaque jour, j’utilise mes connaissances pour faire des bilans de santé visuels. Ce qui me plaît le plus, c’est d’aider ces personnes à retrouver une meilleure vue et de les voir heureuses. Cela permet aux personnes les plus fragilisées d’avoir accès au sens le plus important – la vue – et d’améliorer leur quotidien. Dans les EHPAD, les personnes retrouvent une vie animée et des activités sociales. Mon activité fait toute la différence dans la vie des personnes handicapées aussi. Cela les aide énormément à se stabiliserNous créons énormément de lien humain. » 

Elle accompagne également d’autres opticiens franchisés. « L’optique à domicile n’est pas encore très connue. L’idéal serait d’améliorer notre visibilité dans la région et de développer le réseau pour l’accès aux soins pour tous », affirme-t-elle.

« Ce n’est que du positif » 

« Je conseille aux étudiants de l’ISO de s’accrocher, étudier, beaucoup apprendre et être consciencieux dans leur travail – tout repose sur les bilans visuels – et d’écouter leur cœur. Il a fallu que je me réoriente, j’ai fait énormément de route. Je ne regrette pas du tout d’avoir suivi mon idée de passer du magasin au domicile », raconte-t-elle.

« La réussite » : c’est le mot qui résume l’ISO pour Alexandra. « L’ISO Marseille est une vraie famille. J’y ai de merveilleux souvenirs – j’en parlais encore il y a quelques jours ! Entre la qualité de l’enseignement, les profs, les amis que j’ai rencontrés dont une très bonne amie du BTS OL que je vois toujours régulièrement, j’ai sincèrement vécu mes plus belles années d’études », s’enthousiasme-t-elle.

Lire l’article sur le site de l’ISO

Bpifrance Inno Génération 2020 : le renouveau et la liberté d’entreprendre à l’honneur

Ce jeudi 1er octobre se tenait la 6e édition de Bpifrance Inno Génération (BIG) à l’Accor Arena. Marquant la dernière étape du Big Tour, la grande fête de l’entrepreneuriat français était en cette année particulière placée sous le signe de la liberté. Entrepreneurs, dirigeants et créateurs d’entreprises ont répondu présent à l’appel de Bpifrance pour rebondir, s’inspirer, faire évoluer leur business et comprendre les enjeux de demain. 

« Le grand renouvellement s’accélère. Nous sommes là pour le piloter sans céder à la peur. La liberté est le carburant de notre riposte », a lancé Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance après l’introduction de Patrice Bégay, directeur exécutif Communication et Bpifrance Excellence. Liberté d’innover, d’entreprendre, de prendre des risques et de changer le monde : tel était le fil rouge de Bpifrance Inno Génération 2020. Tout au long de la journée, 70 top speakers ont pris la parole sur la scène du Bang, parmi lesquels des entrepreneurs de haut vol – Xavier Niel (Free), Stéphane Richard (Orange), Alexandre Ricard (Pernod Ricard) et Tigrane Seydoux (Big Mamma) pour ne citer qu’eux –, mais aussi des artistes (Gérard Garouste), des journalistes (Stéphane Bern) et des personnalités françaises et internationales de tous horizons.

Pour cette édition exceptionnelle adaptée au contexte de la crise sanitaire, 1 000 personnes triées sur le volet étaient réunies dans l’enceinte de l’Accor Arena. Le format phygital de Big permettait ainsi de suivre l’événement en direct, en ligne ou sur l’application Bpifrance Inno Génération. Au cœur de l’événement, des rencontres, des masterclass et des débats autour de la French Fab, la French Tech, la French Touch, du climat… Cette année, de nouveaux espaces ont été créés pour accueillir les entrepreneurs : l’Agora pour suivre des conférences autour de l’international notamment, les Desks régions pour rencontrer les représentants des directions régionales de Bpifrance, le Parcours Connecté qui mettait en avant les services digitaux de Bpifrance (la banque Bel, l’espace d’échanges sur les PME Le Lab, l’assistant financier Ma Tréso…) et l’Antenne au cœur de la Place du Village où s’étaient installés Cnews, Les Indés Radios et La Tribune, partenaires médias de Big.

Le renouveau de l’économie française 

Le plus grand rassemblement business d’Europe visait à booster l’optimisme et à relancer la croissance. « Vous n’avez qu’un objectif, qu’un devoir : foncer. Tenez bon et accélérez. Continuez à regarder le monde en grand et l’avenir au loin. Le monde d’après a déjà commencé », a déclaré Emmanuel Macron sur la grande scène, avant de rappeler le plan de relance du gouvernement tourné vers la réindustrialisation du pays et la lutte contre le réchauffement climatique. Dans les gradins, le monde de l’entrepreneuriat s’est levé pour applaudir le Président de la République et son hôte le Président du Kenya Uhuru Kenyatta. En fin de journée, son Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire s’est exprimé à son tour avec ferveur sur la perspective d’une économie décarbonée et innovante et sur le « génie entrepreneurial des Français »

Entendu à Bpifrance Inno Génération 2020

Espace Accompagnement

Boevi Lawson, fondateur de l’application Hugmify : « J’ai créé une application de rencontres axée sur les activités à réaliser lors des rendez-vous. Je suis actuellement en recherche de financement et suis venu connaître la marche à suivre pour lever des fonds. »

Sur la Place du Village

Célia Martin, fondatrice de Papa poule, mama cool : « Ce projet consiste à fabriquer des éponges lavables pour remplacer les éponges industrielles. Je suis ici pour m’inspirer, créer du réseau et me nourrir de retours d’expériences. »

Bulle French Fab 

Hélène Le Diouron, porteuse du projet HarmoniElles : « Ce projet consiste à établir des bases de données des PME détenues par des femmes afin de pouvoir les identifier plus rapidement. J’ai participé à une table ronde intitulée « PME au féminin : 3 réseaux qui agissent pour la mixité ». »

> Article à retrouver dans La Tribune

Datacup : l’accès aux ressources numériques sans Internet

Avec la DataCup, la startup Mind and Go met la technique au service de l’humain. Grâce à cet outil innovant, la startup donne l’accès à des ressources éducatives et culturelles même dans des zones sans réseau internet ni électricité.

« Lors d’une mission au Niger, le responsable du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés de Niamey nous a mis au défi de porter de l’animation culturelle dans les camps de réfugiés », raconte Florent Thomas, dirigeant de Mind And Go. Cet ancien consultant en transport de voyageurs devenu formateur en informatique a créé cette société de service en logiciel libre (SSL) pour améliorer la vie du plus grand nombre grâce à des produits innovants. De là est née la box DataCup

Du numérique en connecté ou en déconnecté

Encyclopédies, livres, podcasts, partitions, tutoriels, thèses, jeux… Cette box de la taille d’une valise propose plus de 2 500 ressources numériques libres de droits et/ou du domaine public sans réseau internet ni électricité. Tous les contenus sont sourcés, catalogués et sélectionnés par les clients en fonction de leurs missions. « Nous souhaitons apporter des solutions simples et robustes à des problématiques concrètes que rencontrent les structures du secteur culturel. L’idée est d’attirer toujours plus de public vers ces ressources dans un objectif pédagogique ou de divertissement », précise Florent Thomas. 

Composée d’un nano-ordinateur dernière génération, d’un disque dur et d’un point d’accès wifi, la DataCup donne accès à la plateforme my.datacup pour consulter et télécharger les ressources via un simple navigateur web, depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Le mode connecté permet simplement de synchroniser la box. « À l’heure du « tout connecté », nous jouons la carte du « déconnecté » », indique son co-fondateur. 

Un outil pour créer du lien social

Mind And Go s’inscrit dans une démarche éthique de partage et de co-construction. La DataCup a permis à des enfants nés dans des camps de réfugiés de voir pour la première fois des images de leur pays d’origine. « Nous cherchons en permanence à donner du sens humain à notre action. Nous sommes convaincus que l’apprentissage et l’utilisation du numérique comme outil de lien social sont fondamentaux pour le développement de toute société. Apprendre à s’informer, à éviter les pièges, se cultiver et se divertir font partie intégrante de l’éducation, qui doit se décliner avec le numérique », poursuit le dirigeant de la startup. Ses prochains défis : finaliser la plateforme publique et commercialiser la DataCup.

La DataCup en chiffres :

  • Lancement en 2016 
  • 6 mois de R&D technique et documentaire
  • Une autonomie de 7 heures
  • Un disque dur pouvant aller jusqu’à 2To de données

> Article publié sur Big Média (Bpifrance)

Simplon forme au numérique les publics éloignés de l’emploi

Quand l’innovation digitale se veut positive et au service des autres, elle mérite un coup de projecteur ! Aujourd’hui, Bpifrance met en lumière Simplon, une école spécialisée dans les métiers du numérique qui s’adresse aux personnes éloignées de l’emploi – jeunes décrocheurs, demandeurs d’emploi et réfugiés.

“Chez Simplon, le numérique sert de levier d’insertion “ affirme Frédéric Bardeau, cofondateur de la startup. « Nous avons importé le modèle des bootcamps qui existait depuis 2010 dans la Silicon Valley – former des personnes en quelques semaines au métier de développeur – en le modifiant pour nous adresser non pas à un public diplômé, mais à des personnes de niveau bac ou en dessous », explique Frédéric Bardeau, cofondateur. Après avoir consacré une dizaine d’années à digitaliser les ONG, ce « dingo de numérique » a lancé l’école Simplon en mesurant l’impact social du numérique.

Des parcours d’insertion inclusifs 

Dotée de l’agrément « entreprise sociale d’utilité solidaire », Simplon forme gratuitement des demandeurs d’emplois et des salariés qui risquent de perdre leur emploi aux métiers du numérique (technicien IA, développeur, data analyste…). La start-up embauche également une partie des chômeurs pour continuer à les former. L’objectif : répondre à l’enjeu social de la fracture numérique et de la formation. « La gratuité intégrale est pour nous un gage d’inclusion et d’égalité des chances », souligne Frédéric Bardeau. 

Certifiantes pour 90 % d’entre elles, ces formations accélérées (de 3 mois à 2 ans) sont ouvertes à tous sans limite d’âge, ni distinction de niveau scolaire ou d’origine territoriale. Développées sur l’ensemble des territoires défavorisés – milieux ruraux, Outre-mer, quartiers populaires – et à l’international, ces formations intègrent les notions de RGPD, d’éco-conception, d’accessibilité numérique, d’impact environnemental, de privacy, de cyber-sécurité, ainsi qu’une attention particulière portée à la représentation des femmes dans ces métiers. 

Prochains défis pour la start-up : étendre géographiquement ses formations en France et à l’international, et continuer à développer son impact sans modifier sa taille – en franchise et en partenariat.

Simplon en chiffres : 

  • Lancement de l’entreprise en 2013
  • 4 000 à 5 000 apprenants par an pour la formation gratuite destinée aux chômeurs 
  • 36% de femmes 
  • 65% de personnes ayant un niveau égal ou inférieur au bac
  • 75% de taux d’insertion dans les 6 mois
  • 255 formations 
  • Une centaine de lieux de formation dans 20 pays

Article pour La Tribune / Bpifrance

Success story de Christel-Marie Dina Bollanga, coordinatrice de production et coloriste

Coordinatrice de production et coloriste chez Oliver Goldsmith à Londres, diplômée du BLC, ISO Paris

« Le Bachelor de Lunetier Créateur m’a permis de décrocher l’opportunité exceptionnelle d’intégrer une marque anglaise emblématique »

Durant le Bachelor de Lunetier Créateur à l’ISO Paris, Christel-Marie Dina Bollanga décroche un stage chez Oliver Goldsmith Sunglasses à Londres. Une marque anglaise fondée en 1926 qui allie designs originaux, touche de glamour et style rétro british. À la suite de son stage, elle est embauchée dans cette entreprise familiale en tant que coordinatrice de production et coloriste. 

Le Bachelor de Lunetier Créateur, la naissance d’une passion pour la lunetterie

« Au lycée, je ne savais pas vers quelles études m’orienter mais je m’intéressais aux métiers de la vision. J’ai découvert l’ISO au Salon de l’Étudiant, puis je me suis rendue aux portes ouvertes de l’école.

L’été avant la rentrée, j’ai eu l’occasion d’intervenir en renfort au rayon solaire d’un grand magasin d’optique sur l’avenue des Champs-Élysées, ce qui m’a confortée dans mon souhait de me lancer dans des études d’optique. J’ai poursuivi cette expérience en alternance durant mon BTS Opticien Lunetier.

Une fois diplômée, je me suis orientée vers le Bachelor de Lunetier Créateur afin d’élargir le champ des possibles sur le conseil d’enseignants à l’ISO.

Cette formation m’a énormément intéressée et ouvert l’esprit. J’ai apprécié chacun des cours qui m’ont apporté beaucoup de connaissances et de compétences en lunetterie et m’ont fait découvrir un grand nombre de marques de créateurs. J’ai particulièrement aimé la fabrication de montures et me suis pris de passion pour le design. Sans oublier les visites d’usines de fabrication française qui ont été très formatrices.

La découverte d’une marque optique de renom à Londres

J’ai effectué un stage de 3 mois au sein de la marque Oliver Goldsmith Sunglasses à Londres. Mon objectif était d’améliorer mon anglais et de découvrir le fonctionnement d’une marque optique dans un autre pays.

J’ai été séduite par les designs de ces produits, leur qualité et leur niveau de détail, mais aussi par l’histoire très riche de cette marque rétro qui a habillé le regard d’Audrey Hepburn et de Grace Kelly entre autres icônes du XXe siècle.

Ce stage m’a permis d’acquérir une expérience diversifiée, entre la vente, la production, la gestion des stocks et le travail des couleurs.

« Grâce au stage du Bachelor de Lunetier Créateur, j’ai décroché un poste chez Oliver Goldsmith Sunglasses »

À la faveur du départ d’une de mes collègues, j’ai intégré l’entreprise familiale en tant que coordinatrice de production et coloriste. C’était une opportunité en or que je ne pouvais pas laisser passer et l’occasion d’apprendre la gestion de production.  

Au quotidien, je m’assure que les prototypes soient conformes aux dessins techniques, vérifie la qualité des montures, choisis leurs couleurs, gère les stocks et analyse les ventes – j’identifie les couleurs qui ont bien fonctionné, celles que je préfère garder et en propose de nouvelles pour apporter une touche de modernité aux modèles historiques.

Par la suite, je souhaite continuer à travailler dans la lunetterie. J’ai même des ambitions entrepreneuriales pour les années à venir… Tout est possible ! »

Lire l’article sur le site de l’ISO

Tessan : un accès démocratisé aux solutions de téléconsultation

Tessan lutte contre les déserts médicaux grâce à ses cabines de téléconsultation implantées en pharmacie partout en France. Elle compte ouvrir plusieurs cabines innovantes dans d’autres secteurs de la santé comme l’ophtalmologie ou la dermatologie.

« Avec nos dispositifs médicaux connectés, on apporte une brique complémentaire de la télémédecine », déclare Jordan Cohen, CEO de Tessan. Passé par des études de finance et d’économétrie (ndlr : étude statistique des données économiques), cet ancien directeur général de Tradition des Vosges puis de Laguiole a fondé Pharma Express, un service de livraison de médicaments via une application mobile, avant de lancer Tessan. L’objectif de sa startup : pallier les problèmes de déserts médicaux, l’un des grands défis du système de santé français. Dans le contexte de la crise sanitaire, ces innovations, qui offrent des alternatives à la consultation traditionnelle pour les suivis préventifs, sont plus que jamais d’actualité.

Des dispositifs de télémédecine

Grâce à ces bornes de téléconsultation faciles d’utilisation et complètement insonorisées, les patients ont accès à un médecin en moins de 15 minutes, avec la possibilité d’être assistés par leur pharmacien. Tessan a noué des partenariats avec des groupements de pharmacies et des laboratoires pour démocratiser l’accès aux solutions de téléconsultation en France. « Ce service est en pleine expansion. Nous sommes passés de 3 à 30 personnes en moins d’un an », indique Jordan Cohen. Ces cabines connectées devraient bientôt être installées dans les centres hospitaliers pour traiter rapidement les cas les moins graves afin de désengorger les services d’urgences. La startup a également mis en place des centres de santé en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) dont un à Aubervilliers, et prévoit d’en implanter progressivement d’autres dans toute la France.

Des solutions clés en main pour les acteurs de la santé

Estampillée « Jeune Entreprise Innovante » (JEI), Tessan investit beaucoup dans l’innovation et la R&D. « L’innovation, ainsi que la transparence et l’intégrité, sont au cœur de nos valeurs », souligne le CEO. Tessan vient de lancer un service de téléophtalmologie chez l’opticien ou dans des centres pour remédier aux problèmes d’accès à une consultation d’ophtalmologie. D’ici la fin d’année, un service de dépistage et de prévention en dermatologie sera également disponible via des cabines dotées de dermatoscopes de grande qualité. « Nous nous appuyons sur notre forte capacité d’innovation technologique pour proposer des solutions clés en main aux acteurs de la santé. Nous voulons continuer de trouver les bonnes idées et rester agiles sur ce secteur qui doit continuer de se réinventer. » 

Tessan en chiffres :

  • Lancée en 2015
  • 7 dispositifs médicaux connectés pour un diagnostic médical complet
  • 85​ ​pharmacies et mairies​ équipées de cabinets médicaux en France
  • 5 téléconsultations par heure
  • ​Des patients de 7 à 90 ans (39 ans en moyenne)
  • 94% des patients autonomes lors de la consultation

> Article publié sur Big Média

Comment Biolie valorise les déchets pour fabriquer des ingrédients cosmétiques et nutraceutiques

La start-up Biolie, spécialiste de l’extraction enzymatique, valorise les coproduits de l’industrie agricole, agroalimentaire et forestière pour développer des actifs propres utilisés en cosmétique et pour les compléments alimentaires. Le point avec Nicolas Attenot, co-fondateur de cette start-up nancéenne.

Biolie valorise les coproduits agricoles, agroalimentaires et forestiers en traitant tout type de matière première végétale (graines, feuilles, tiges, racines, fleurs, fruits, légumes…). Des rafles de maïs pour élaborer un produit cosmétique aux propriétés cicatrisantes, des pétales de crocus issus de la production de safran transformés en un actif anti-âge ou encore des résidus de salades pour fabriquer un produit anti-vergétures… Mais aussi les aiguilles du sapin de Noël de la place Stanislas à Nancy qui servent de base pour des compléments alimentaires minceur.

Une société innovante reconnue sur le marché de la greentech

L’aventure commence avec l’élaboration d’un système d’extraction enzymatique, un procédé d’extraction végétale propre. « L’idée était d’exploiter cette technologie brevetée pour la mettre à disposition des industriels. Nous souhaitions travailler en local et en circuit court. Nous avons eu l’idée de valoriser les déchets provenant de l’industrie, ce qui présente un double intérêt environnemental et économique », explique Nicolas Attenot. Biolie crée des mélanges enzymatiques adaptés aux végétaux et aux objectifs d’extraction fixés qui permettent d’obtenir des ingrédients naturels originaux à partir des matières premières, le tout sans solvant organique.

Cette technologie qui vise à avoir un impact environnemental minimal répond aux principes de la chimie verte.Biolie libère tout ce qu’il y a dans la matrice afin d’obtenir des extraits huileux et aqueux, ainsi qu’un résidu solide appelé tourteau. Celui de salade est, par exemple, envoyé en méthanisation pour en faire du bio-gaz. Afin de limiter le transport vers les plateformes de méthanisation partenaires, la start-up vient d’installer une station de compostage pour valoriser ses tourteaux. 

Un acteur de l’économie circulaire

L’objectif de la startup : favoriser l’économie circulaire. « L’économie circulaire (ou up-cycling) est une notion de plus en plus à la mode en cosmétique. Depuis 2014, cela fait partie de notre ADN », souligne-t-il. « La bio-économie est un secteur en devenir mais un grand nombre de freins réglementaires empêchent son développement. Les changements passeront par des soutiens politiques pour faire bouger les lignes », insiste-t-il. Prochaines étapes pour la start-up déjà présente au Canada : devenir un acteur de référence de la greentech, vendre et étoffer son catalogue de produits et poursuivre ses efforts d’intensification commerciale en France et à l’export pour installer la technologie là où il y a la ressource en multipliant ses collaborations notamment en Amérique du Sud, en Afrique et en Australie.

Chiffres clés 

  • Création : 2012
  • 300 matières premières travaillées
  • 25 produits
  • 6 brevets
  • 33,3 % de l’activité à l’export en 2019

Article pour La Tribune / Bpifrance

Success story de Romain Caillaud, Head of Studio

Head of Studio, diplômé du BLC, ISO Paris

« Le BLC est un tremplin : on nous met un pied dans le milieu, à nous de mettre le deuxième »

Romain Caillaud se découvre très tôt une fibre créatrice. Au cours du Bachelor de Lunetier Créateur à l’ISO Paris, il a consolidé ses compétences en design et enfabrication de montures. Durant son stage dans la boutique Lunetier Ludovic à Bruxelles lors du Bachelor de Lunetier Créateur, il a approfondi ses connaissances et créé une « masterpiece » qui lui a valu d’être remarqué au Silmo et au Mido, salons internationaux de la lunetterie. Aujourd’hui, il a décroché le poste de Head of Studio chez Cubitts à Londres. Une griffe au charme discret, spécialiste du sur-mesure.

L’optique, la découverte d’une passion

 » J’avais beaucoup aimé les stages que j’avais passés en magasin d’optique au lycée : je trouvais le métier d’opticien diversifié, entre la vente, les dimensions technique et commerciale et la mode. Après mon Bac S, j’ai donc opté pour le BTS Opticien-Lunetier. Commençant par me former en autodidacte, j’ai acheté des machines et fabriqué moi- même dans mon garage et ma chambre une dizaine de montures pour des proches. Je bidouillais. Ma première monture a nécessité 60 heures de travail ! « 

Apprendre le design de montures avec le Bachelor de Lunetier Créateur

Quand j’ai découvert le BLC, je suis monté à Paris pour suivre ce cursus reconnu par la profession. J’ai été formé sur la corne et l’acétate, mais aussi sur des logiciels comme Illustrator et Rhinoceros. J’ai pu visiter des usines dans le Jura et prendre la mesure de ce qu’est un processus de fabrication industriel – cela m’aide à travailler plus efficacement lors d’un développement de collection. 

Durant un an, j’ai effectué un stage Erasmus dans la boutique de Lunetier Ludovic à Bruxelles grâce aux partenariats de l’ISO. J’ai principalement travaillé à l’atelier pour dessiner et fabriquer des montures sur mesure en acétate, en corne de buffle, en bois et en métal. Une super expérience et une vision de Ludovic qui m’inspire toujours autant : ne jamais dire non, meilleur moyen de continuer d’apprendre.

Sur mon temps personnel, j’ai créé ma propre monture qui reflète tout mon savoir-faire en matière de design et de fabrication. La porter lors du Silmo et du Mido, c’était comme afficher mon CV sur ma tête ! Beaucoup d’acteurs de l’optique étaient impressionnés. C’était très encourageant pour la suite.

De Senior Workshop Product Manager à Head of Studio chez Cubitts

Grâce à ce stage, j’ai décroché le poste de Senior Workshop Product Manager chez Cubitts à Londres. Ma mission, durant un an, a consisté à développer l’atelier, augmenter la qualité de la production et le travail de la corne, qui représente un marché important pour les fabricants de lunettes.

Aujourd’hui, je suis devenu Head of Studio. Toujours en charge de la production de l’atelier, je suis aussi impliqué dans le développement de la collection Cubitts. C’est très enrichissant, j’en apprend tous les jours. 

Je suis également en charge du service sur-mesure, qui consiste à proposer à nos clients une monture unique correspondant à leurs désirs en leur assurant un parfait confort. Pour ce faire, j’effectue une douzaine de mesures, nous échangeons sur ce qu’ils souhaitent et sur ce que j’imagine pour eux. S’ensuit la création d’un design unique puis la fabrication. 

J’aime fabriquer les lunettes que je dessine. Pendant la fabrication, d’autres idées me viennent, ce qui me permet d’ajouter du détail et de rendre les lunettes encore plus uniques. Mes clients sont toujours agréablement surpris.

Grâce à cette expérience à l’étranger, j’ai fait des progrès significatifs en anglais, dont la maîtrise est un prérequis pour évoluer dans le milieu international de la lunetterie.

« Continuer à se former »

Mon conseil aux étudiants en création lunetière ? Créez une monture – seul moyen de marquer les esprits en présentant un objet concret aux employeurs – et faites-le plus de bruit possible avec votre design. Construisez-vous une identité propre avec un portfolio sur les réseaux sociaux (notamment sur LinkedIn) et n’arrêtez jamais d’apprendre.

Au mois d’avril, je vais suivre une formation sur le logiciel 3D Rhinoceros. La maîtrise de la 3D est très intéressante dans le développement de concept et de collection. Elle permet de prévisualiser le produit assez rapidement et très précisément.

Dans le futur, j’aimerais postuler à un titre de chef de produit ou de senior designer en lunetterie. Le BLC a été très formateur, m’a ouvert l’esprit et m’a donné l’opportunité de vivre aujourd’hui de ma passion. »

Lire l’article sur le site de l’ISO

La Londe-les-Maures : le Big Tour révèle une industrie innovante et porteuse

Ce mardi 25 août, la grande fête de l’entrepreneuriat se déroule à La Londe-les-Maures dans le Var, un territoire clé pour l’industrie manufacturière française, ouvert sur l’innovation. 

« On a dans notre région quelques éléments pour être des leaders mondiaux de l’industrie manufacturière », déclare Bernard Kleynhoff, Président de la Commission Économie, Industrie, Innovation, Nouvelles technologies et Numérique et Conseiller régional des Alpes-Maritimes. Amadeus, Arko Pharma, Airbus… La région a de quoi faire rêver les jeunes à tous les niveaux : « Nous avons un plan de reconquête régionale. Avec le Big Tour, on veut leur montrer qu’ils peuvent y trouver leur place et construire leur avenir ici dans l’industrie et les startups. Dans un contexte de réindustrialisation en France, on a besoin de reconstruire une industrie locale importante pour retrouver de l’autonomie industrielle, de l’indépendance et de la compétitivité. » 

Une industrie dynamique tournée vers l’avenir

Verallia est le leader européen et le 3e producteur mondial de l’emballage en verre pour les boissons et les produits alimentaires, avec 11 sites industriels et 2 500 salariés en France. « Nous voulons partager avec le public notre passion pour le verre, matériau d’exception sain et recyclable à l’infini, leur faire découvrir le verre d’emballage et les sensibiliser via un quiz (règles de tri, propriétés du verre, anecdotes sur les emballages en verre pour les boissons et les bouteilles alimentaires) sur la nécessité de l’économie circulaire pour réussir la transition vers une société neutre en carbone. Aucun emballage en verre ne devrait échapper au recyclage », affirme Michel Giannuzzi son PDG. En tant qu’acteur industriel français B2B assez peu connu du grand public, c’est l’occasion pour Verallia de mieux se faire connaître. « Nous sommes heureux de partager l’affiche du Big Tour avec des entreprises qui pourvoient des emplois, innovent et créent de la valeur sur le territoire français – preuve du dynamisme du tissu industriel français – et espérons que la tournée suscite des vocations. »

Sur le volet sportif, Christian Salomez, Président du Pays d’Aix Université Club Handball (PAUC), le club partenaire le plus important du handball français, se dit « fier d’être partenaire du Big Tour qui représente un enjeu de visibilité majeur » pour son club et ses 300 entreprises partenaires. « Nous remercions Bpifrance qui nous donne une force incroyable et une grosse dose d’optimisme durant la période que nous traversons. Nous trouvons beaucoup de dynamisme et de solidarité entre les membres partenaires. C’est très fort, très motivant et très encourageant. » Le PAUC entend présenter au public ses activités et ses nombreux projets (développement de la RSE au sein du club, académies de jeunes joueurs en Afrique occidentale et dans les DOM-TOM, implication des salariés des entreprises partenaires dans des actions sociales et éducatives en faveur des jeunes sportifs des différentes académies…).

Article pour La Tribune / Bpifrance

Le Big Tour à Savines-le-Lac : la montagne au cœur du développement économique des territoires

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, cap sur Savines-le-Lac, trésor du département des Hautes-Alpes entre lac et montagne, où le Big Tour fait étape aujourd’hui vendredi 21 août. 

« Nous sommes très honorés que le Big Tour fasse étape à Savines-le-Lac. C’est la reconnaissance par Bpifrance des territoires de montagnes », déclare Victor Berenguel, le maire de la commune. Renommé pour ses stations de sport d’hiver, le territoire des Hautes-Alpes est devenu une réelle destination nautique en été avec le lac de Serre-Ponçon – paradis de la voile et premier lac français en eau douce aux normes AFNOR – et le Parc national des Écrins. Développement durable, biodiversité, événementiel avec l’augmentation de la fréquentation touristique durant la saison estivale (qui représente plus de 40% du PIB des Hautes-Alpes)… « L’idée est de montrer à la jeunesse et aux familles que la montagne est au cœur du développement économique des territoires et qu’on va participer à l’innovation. Le Big Tour célèbre à la fois le savoir-faire français et la capacité d’oser, d’innover et d’entreprendre. Cet événement va ouvrir l’esprit à des jeunes et des familles et les motiver à oser entreprendre pour se développer », précise l’élu. Patrice Bégay, Directeur Éxecutif de Bpifrance complète, « susciter des vocations, donner l’envie, faire découvrir un monde que l’on ne connaît pas, choisir une formation, trouver un emploi, c’est ça le moteur de la tournée. »

L’entrepreneuriat à l’honneur 

Président fondateur du Groupe 6ème Sens Immobilier, promoteur et investisseur dans le résidentiel et le tertiaire, Nicolas Gagneux est également très fier que le groupe participe au Big Tour afin de « transmettre aux jeunes [sa] passion pour l’immobilier et [ses] valeurs d’entrepreneur, éveiller les talents d’aujourd’hui et de demain et leur donner des clés pour entreprendre ». À travers un film projeté à toutes les étapes du Big Tour, il entend partager son gout immodéré pour l’entrepreneuriat. « L’entrepreneuriat s’impose à tous les passionnés qui veulent être libre d’exprimer leur créativité et de pouvoir développer leurs idées de manière indépendante. Ayant de l’audace, prenant des risques, capable d’observer et de se remettre en question afin de mieux rebondir, l’entrepreneur va avoir encore plus d’importance dans le cadre de la relance. Je mesure la chance que j’ai d’être entrepreneur dans un pays comme la France, qui permet à ceux qui en ont l’envie et la volonté de pouvoir réaliser leur rêve de développer leur propre business ! », affirme-t-il.  

Le club USAP Basket, également partenaire de l’événement, contribue lui aussi à la relance économique de la région PACA. « Nous ambitionnons d’être le club de basket de haut niveau dans le département du Vaucluse », affirme Patrick Chêne son Président d’Honneur. Et de poursuivre : « Le sens de l’histoire est de nous développer grâce aux relations avec les entreprises, ce que Bpifrance nous aide à faire. Il s’agit de conjuguer la relation club de sport et entreprise de manière innovante – pas seulement en mettant leur nom sur nos maillots. Notre club se retrouve dans les valeurs défendues par Bpifrance, nous sommes donc solidaires de toutes leurs opérations. » Nul doute qu’avec le Big Tour, le « Business club des Partenaires » de l’USAP Basket devrait rapidement se développer.

Article pour La Tribune / Bpifrance

Le Big Tour au Havre : la valorisation du Made in France

Ce samedi 15 août, le Big Tour met le cap sur la Normandie pour faire étape au Havre, capitale de la transition énergétique qui bénéficie d’un tissu industriel riche et diversifié.

La Havre est une ville portuaire et le premier port à conteneurs de France. Dans la grande zone industrielle adossée au port, elle abrite des industries très diversifiées (énergie, chimie, automobile, métallurgie, agro-alimentaire, collecte et valorisation des déchets…). Inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO grâce à son architecture moderne et proposant une programmation culturelle attractive et un parcours artistique dans l’espace urbain, elle jouit d’une économie touristique en pleine croissance depuis une vingtaine d’années. Le Havre, capitale de la transition énergétique, s’oriente également vers les énergies marines renouvelables. « Une usine unique au monde de fabrication de pales et de nacelles d’éoliennes en mer va prochainement ouvrir en lieu et place d’une centrale à charbon », souligne Jean-Baptiste Gastinne, 1er adjoint au maire chargé du développement économique de la ville. « Ainsi, il nous a semblé naturel que le Big Tour 2020 fasse étape au Havre. Cet événement contribue à valoriser le savoir-faire industriel local dans la perspective d’y accueillir les industries du futur. »

Relocaliser en France 

Cette étape est l’occasion de « montrer à tous les entrepreneurs qu’il est possible de produire en France – avec 10 ans d’expérience, nous en sommes la preuve », indique Jean-Philippe Sionneau, responsable communication chez Le Coq Sportif. Grande marque du sport français et international fondée en 1882 dans l’Aube, Le Coq Sportif est l’équipementier de la team du Big Tour. « C’est important de participer à cette grande fête de l’entrepreneuriat, de l’innovation et du savoir-faire français », ajoute-t-il. Après plus de 15 ans de production en Asie, la marque associée à toutes les grandes victoires du sport français a pris le parti depuis 2009 de rapatrier petit à petit près de 100% de sa production textile (tricotage et teinture) et de chaussettes en France, créant une centaine d’emplois directs dans son usine à Romilly-sur-Seine et indirects à Troyes. « Petit à petit, nous avons réussi à relocaliser la production, à créer et à pérenniser des emplois, à maintenir des métiers en voie de disparition comme celui de couturière, à valoriser le savoir-faire français et à faire vivre la filière dans tout le département (dont 2 entreprises qui déclinaient)Quand on veut, on peut ! »

Les visiteurs du Big Tour pourront également découvrir le STB Le Havre, club emblématique de basket qui fête ses 130 ans cette année. « Le basket est très ancien au Havre et un vecteur important de croissance. Bpifrance a créé une émulation, un rapprochement avec des entreprises autour de l’esprit sportif et défend les clubs de manière très active. L’idée est de développer le business, d’échanger des compétences et des expériences entre partenaires », précise Édouard Morlot son Président. 

Article pour La Tribune / Bpifrance

Le Big Tour à Quimper : redonner de l’énergie aux entrepreneurs

Aujourd’hui lundi 10 août, la grande tournée de l’entrepreneuriat fait étape à Quimper. L’occasion de faire rayonner les richesses de cette commune bretonne et de diffuser des messages positifs pour soutenir l’emploi et la vitalité économique du territoire.

Capitale de la Cornouaille, la ville de Quimper est connue pour son industrie textile et accueille notamment l’usine d’Eurosérum, quelques sièges d’entreprises comme Verlingue, ainsi que des entreprises du tourisme, de la construction navale et de transport maritime dans son port. À 15 km de la côte atlantique, proche de sites naturels tels que la Pointe du Raz et classée « ville d’art et d’histoire », elle attire de nombreux touristes l’été. Dans le cadre de la relance, la communauté d’agglomération de Quimper renforce son soutien aux plus petites entreprises, aux indépendants, aux associations et aux acteurs de l’ESS via un fond de 27,5 millions d’euros. La commune entend booster son dynamisme et son attractivité. Ses principaux axes de développement consistent à attirer de nouveaux habitants en préservant leur cadre de vie – c’est la 2e ville française où il fait le plus bon vivre selon un palmarès de 2017 –, créer 500 nouveaux logements par an pour construire la ville de demain et favoriser l’implantation d’entreprises pour maintenir son rang de 1èreagglomération comprise entre 70 000 et 100 000 habitants où il fait bon entreprendre (selon une étude de 2016). 

Un porte-drapeau de l’industrie française 

« Toutes les énergies, les industries, les compétences et les innovations doivent être déployés pour être de plus en plus attractif en France et à l’international en termes de formation, d’emploi, d’investissement et de vie sociale, surtout dans le contexte actuel », estime Thierry Geffroy, Président du Directoire du Groupe Samsic. Depuis sa création en 1986, le groupe dont l’une des filiales, SAMSIC Sécurité, accompagne le Big Tour, n’a eu de cesse d’être à la pointe de la technologie et de l’innovation dans les services. Ce partenaire, qui assure toutes les prestations de sécurité sur les 22 étapes de la tournée, prévoit d’emmener ses clients, salariés et amis institutionnels à la découverte de cette grande fête de l’entrepreneuriat. « Une société de service comme la nôtre doit être le porte-drapeau de l’industrie française et contribuer à redonner de l’énergie aux entrepreneurs », souligne-t-il. 

Avec près de 22 000 licenciés dans une centaine de clubs sportifs, Quimper est une ville très sportive. Le club de basket Union Jeanne d’Arc Phalange Quimper (UJAP Quimper), qui évolue en Pro B avec 12 joueurs professionnels, 2 entraîneurs et une trentaine d’équipes d’amateurs, compte lui aussi participer à la relance. Partenaire du Big Tour depuis sa première édition l’an dernier, le club y tient un stand toute la journée. « Cet événement est l’opportunité de se faire connaître et d’accrocher des partenaires plus importants. Notre stratégie s’oriente en effet de plus en plus vers le partenariat privé », indique Bernard Kervarec, son Président.

Article pour La Tribune / Bpifrance

Le Big Tour à Saint-Malo : l’industrie de la relance verte

Aujourd’hui vendredi 14 août, le Big Tour installe sa caravane à Saint-Malo. L’occasion de découvrir le tissu économique local et de mettre en lumière notamment une start-up industrielle qui croit dans le recyclage. 

Le territoire du pays de Saint-Malo, constitué de plusieurs collectivités, s’étale de la Côte d’Émeraude (Dinard et Cancale) à Combourg dans l’arrière-pays, en passant par Dol et la Baie du Mont-Saint-Michel. L’économie locale est dominée par le tourisme qui génère 1/3 des emplois. C’est aussi un bassin industriel et artisanal dynamisé par quelques grands groupes tels que Timac Agro, spécialisée dans l’agrofourniture et la fertilisation, le groupe de prêt-à-porter Beaumanoir et les Thermes Marins de Saint-Malo. « Nous menons une réflexion sur le développement de l’économie locale pour favoriser l’implantation de start-ups dans le digital et le tertiaire », indique Jean-Virgile Crance, 1er adjoint au maire en charge du développement économique de Saint-Malo. « Il faut saluer tout le travail réalisé par Bpifrance pour soutenir les entreprises dans le cadre de cette crise sanitaire. Bpifrance a vocation à être mieux connue du grand public et notamment des jeunes. C’est vers eux qu’il faut tourner nos efforts », souligne l’élu. 

Une nouvelle vision de l’industrie de transformation des déchets

Paprec Group, leader français du recyclage avec 210 sites et plus de 12 millions de tonnes de déchets recyclés, a répondu présent à l’appel de Bpifrance pour présenter ses solutions au grand public via des animations autour de la valorisation des déchets et de la révolution numérique. Le groupe a en effet mis en place des technologies particulièrement performantes pour valoriser les déchets sous forme de nouvelles matières premières ou d’énergie. « Nous nous engageons au quotidien pour une planète plus verte et une société plus fraternelle en essayant de tracer un sillon qui nous est propre », déclare Sébastien Petithuguenin, son Directeur Général. « L’environnement est la lame de fond qui va revisiter l’ensemble de nos productions industrielles. L’industrie de transformation va devoir s’appuyer sur les matériaux issus du recyclage. Nous croyons beaucoup à l’éco-conception et avons la profonde conviction que la relance va être verte comme le souhaitent les citoyens », ajoute-t-il.

Saluant à son tour l’engagement remarquable de Bpifrance auprès des entrepreneurs durant la crise actuelle,Franck Danet, Président de Caen Basket Calvados, par ailleurs Directeur Général du cabinet d’expertise-comptable SOFICOM Walter France, estime qu’« il est important pour l’image du club d’être associé au Big Tour. L’objectif de ce partenariat est de professionnaliser le club. Chez nous, il n’y a pas de petit ou de grand partenaire. L’idée est de faire du business et de partager une passion commune pour le sport. »

Article pour La Tribune / Bpifrance

Le Big Tour à Larmor-Plage : l’industrie française à l’ère de la post-modernité

Aujourd’hui samedi 8 août, le Big Tour fait étape à Larmor-Plage, dans le Morbihan. L’occasion de découvrir les richesses industrielles de notre pays.

Larmor-Plage est une station de tourisme doté de très belles plages et du centre nautique de Kerguélen,première école de voile française. C’est aussi une ville d’agrément où il fait bon vivre, avec de plus en plus de résidences secondaires. Elle accueille des entreprises innovantes et dynamiques notamment dans le numérique. « C’est le territoire naturel des bureaux d’études, de la R&D, mais aussi des professions libérales et des services », précise Patrice Valton, le maire de la commune. « La vocation même du Big Tour nous colle à la peau : tourné vers l’avenir, porté par la French Touch et le savoir-faire de l’entrepriseCet événementd’ampleur va contribuer à développer la notoriété de Larmor-Plage à l’échelle nationale », se réjouit-il. 

Le haut-parleur de l’industrie et de la tech

Coup de projecteur sur Teréga, partenaire du Big Tour depuis sa première édition aux côtés de Bpifrance. Ce grand opérateur du réseau de transport de gaz implanté depuis 75 ans en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine (5 000 km de canalisations, 25% du stockage de gaz naturel, 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en France et 650 collaborateurs dans le Sud-Ouest) fera découvrir aux visiteurs du Big Tour une animation en 3D du fonctionnement des systèmes énergétiques d’aujourd’hui et de demain. « L’énergie entrepreneuriale est de plus en plus décentralisée, l’heure de la réappropriation des territoires a sonné », déclare Dominique Mockly son Président et Directeur Général. « L’association de l’industrie et de la technologie, à laquelle le Big Tour contribue, est essentielle pour la bonne santé du réseau économique des territoires. L’industrie d’aujourd’hui est différente de celle d’hier, nous sommes passés dans la post-modernité. Nos réseaux joueront sans doute un rôle de plus en plus important dans le développement de solutions locales. » Cet événement 100% fun qui attire les jeunes en associant dynamiques d’entreprises et plaisir montre aussi que « certains ont commencé à réaliser leurs rêves ».

Basé à Larmor-Plage, Pros-Consulte est spécialiste du bien-être au travail, sujet plus que jamais d’actualité. Leader des solutions numériques au service de l’humain, la PME qui propose aux salariés d’appeler l’un des 105 psychologues disponibles sur sa plateforme en ligne a multiplié par 3 son chiffre d’affaires l’an dernier.« Nous recevons énormément de demandes pour des interventions en entreprises, pour la formation et la plateforme d’écoute », note France Hétier, Directrice Générale. Au programme lors du Big Tour : présentation de l’activité, mise en avant du savoir-faire et de l’entrepreneuriat français et animation « à la sauce bretonne »avec le musicien Bernard Braz. « L’essence de cet événement est de booster l’énergie entrepreneuriale. Il n’a jamais été aussi facile d’entreprendre. Quand on n’a pas peur et qu’on croit en soi, on réussitTout est possible, le nouveau monde est à créer ! »  

Article pour La Tribune / Bpifrance

Le Big Tour à Biscarrosse : l’environnement à l’honneur

La 2e étape du Big Tour se déroule à Biscarrosse ce jeudi 30 juillet. Ce grand événement populaire fait la part belle à l’environnement. 

« Nous sommes très heureux de recevoir le Big Tour à Biscarrosse au sein de la Communauté de Communes des Grands Lacs », déclare Hélène Larrezet, maire de Biscarrosse. Cette station balnéaire qui bénéficie d’un patrimoine naturel exceptionnel (lacs et forêt) est une destination de tourisme balnéaire et d’écotourisme privilégiée. L’économie biscarrossaise est également tournée vers l’aéronautique (Centre DGA Essais de Missiles, un site unique en Europe, base aérienne de Cazaux…), avec une niche économique particulière liée à son passé industriel autour de l’hydraviation (Saint-Exupéry et d’autres grands noms de l’aviation française y ont pris leur envol pour les premières traversées transatlantiques). Autre grande caractéristique de la région, l’exploitation forestière – de la culture à la transformation du bois – grâce à la forêt des Landes. « Nous nous retrouvons dans les objectifs et les valeurs du Big Tour : la France qui gagne, qui produit de la qualité et axée sur la performance. Redynamisons-nous, ne baissons pas les bras. Transmettons un message positif aux jeunes, ouvrons-leur l’horizon ! », s’enthousiasme-t-elle.

S’émerveiller et agir pour la biodiversité 

Avec l’association Beauval Nature, le Big Tour est l’occasion de réfléchir sur l’écologie en s’émerveillant devant la beauté d’un tigre, la grâce d’une antilope ou l’agilité d’un singe via des vidéos tournées dans le ZooParc de Beauval. « Tout cela ne peut pas disparaître, alors nous agissons », lance Delphine Delord, la Vice-présidente. L’association est très impliquée dans des actions de préservation de la biodiversité mondiale et des espèces menacées, ainsi que des programmes de recherche scientifique qui visent à mieux connaître et protéger les animaux. « L’idée est de partager notre passion pour les animaux et la biodiversité, d’inciter les Français à venir au ZooParc – 4e plus beau zoo du monde avec 35 000 animaux – pour être en prise direct avec le monde du vivant et les sensibiliser sur la nécessité de prendre part à des actions en faveur de la biodiversité », affirme-t-elle. En parrainant un animal du ZooParc, chacun peut créer un lien avec lui tout en contribuant au financement des programmes de conservation (tous les fonds récoltés sont versés à l’association et utilisés sur le terrain).

Sur le volet sportif, le club Boxers de Bordeaux met en avant le hockey sur glace auprès de la population locale, économique et touristique à Biscarrosse, mais aussi à Vieux-Boucau et Arcachon. « Dans la métropole bordelaise, le hockey est le 1er sport de salle et le 3sport après le rugby et le foot », indique Thierry Parienty, Président du club et par ailleurs gérant de Voltéo, une chaîne nationale de magasins pour batteries et piles. Au programme : stand animé par des joueurs du club pour répondre aux questions du public, initiation et démonstrations sur la manière de tenir une crosse et de marquer des buts, ainsi que de nombreux lots à gagner.

> Article publié sur le site de La Tribune en partenariat avec Bpifrance

Le Big Tour au Cap d’Agde : priorité à la réindustrialisation du pays

Avant-dernière étape du Big Tour ce jeudi 27 août : le Cap d’Agde, un territoire à forte attractivité touristique qui fait la part belle à l’écologie et à l’innovation pour attirer jeunes et investisseurs.

Avec 15 millions de visiteurs chaque année, le Cap d’Agde est la première station balnéaire française par sa capacité d’accueil, mais aussi une ville riche de 2 600 ans d’histoire. Engagée principalement dans 4 domaines – tourisme, agro-alimentaire, énergie et silver économie –, elle se veut innovante notamment dans le domaine environnemental (réutilisation des eaux usées pour arroser le golfe, parkings recouverts d’ombrières photo-voltaïques, utilisation de la géothermie dans les constructions…). « L’écologie pragmatique et opérationnelle est au cœur de notre stratégie », affirme Jérôme Cavaillès, directeur de cabinet de Gilles d’Ettore, le maire d’Agde. « Il faut réindustrialiser le pays. Pour relancer l’économie, nous avons besoin que les jeunes aient envie de s’investir dans l’innovation et la création d’entreprise. Nous soutenons cette dynamique impulsée par Le Big Tour. Nous avons créé la marque ombrelle « Invest In Cap d’Agde » pour attirer les investisseurs. Notre mantra ? Good life, fast business ».

Les PME françaises répondent présentes 

La présence au sein du Big Tour du groupe Aertec, spécialisé dans l’équipement et la maintenance des cabines passagers avec une forte activité dans le domaine aéronautique, illustre l’implication et l’énergie entrepreneuriale des PMEGoodies, maquettes d’avion fabriquées en impression 3D sous forme de puzzles pour attirer les enfants… « L’idée est de donner envie aux jeunes d’entreprendre, apporter de la motivation et montrer qu’on peut toujours rebondir. Il n’y a pas que les start-ups dans la high tech ! Et l’entrepreneuriat, ce n’est pas un diplôme qu’on acquiert, c’est un diplôme qu’on se donne à soi-même », lance Philippe Billebault, président fondateur qui emploie 240 salariés. Au mois de mars, il a pris le parti de se lancer dans la fabrication de masques pour remédier à la baisse brutale de l’activité – une bulle qui a éclaté début juin avec l’importation des produits asiatiques. Mais « ce marché redémarre et nous redressons peu à peu la barre », précise-t-il. La société est en train de réembaucher une quinzaine de personnes après avoir en recruté une quarantaine en contractuel dont elle a dû se séparer fin juin. Parallèlement, le groupe a investi près de 400 000 euros dans de nouvelles machines avec l’aide de la région Occitanie. 

Le Big Tour est aussi l’occasion pour le club Narbonne Volley de rencontrer des partenaires et de montrer au public les compétences de ses joueurs, dont certains feront découvrir aujourd’hui les gestes techniques du volley. « C’est un sport très pratiqué mais quand il est joué par des professionnels, c’est différent », affirmeJérémie Ribourel, son Président. Créé en 1963, ce club devenu professionnel en 2004 a déménagé en janvier dernier dans une aréna de 3 500 places. « Nous sommes entrés dans l’ère du sport business et du sport spectacle. Du jour au lendemain, nous avons réuni en moyenne plus de 1 900 personnes sur nos événements. Notre concept plaît beaucoup », s’enthousiasme-t-il. 

Article pour La Tribune / Bpifrance

Régis Saleur [Supernova Invest] : « Nous gérons 260 millions d’euros et avons investi dans plus de 150 entreprises »

Supernova Invest est une société de gestion de fonds de capital-risque spécialisée dans la deep tech : des technologies de rupture, le plus souvent issues de la recherche publique, dans le digital (micro-électronique), la santé (dispositifs implantés, applications médicales…), l’énergie et l’environnement, ainsi que l’usine 4.0 (robotique, impression 3D…).

Bpifrance : Comment se déroulent les investissements ? 

Régis Saleur : Ce qui nous intéresse, c’est la croissance de sociétés très innovantes et souvent relativement jeunes (de moins de 10 ans). Nous intervenons en phase d’amorçage, de venture capital pour des sociétés entre 1 et 2 millions de chiffre d’affaires et en late stage pour les entreprises en forte croissance qu’on accélère pour les aider à se déployer à l’échelle industrielle ou à l’international. On étudie en moyenne 1 000 dossiers par an. Avec un fond, on finance 15 à 20 sociétés – on cherche à identifier les meilleures, celles qui ont le plus de potentiel. Jusqu’à présent, nous gérons 260 millions d’euros et avons investi dans plus de 150 entreprises dont 60 en portefeuille.

B. Quelles sont les étapes clés avant de décider d’investir ? 

RS. On étudie la proposition de valeur de la société, la technologie utilisée et la propriété intellectuelle, mais aussi l’activité historique et l’équipe. On cherche toute information utile en appelant notamment nos contacts pour se former une opinion sur l’entreprise. L’équipe formée par les personnes les plus séniors de la société présente un projet d’investissement au comité, on rencontre le management puis on décide de manière collégiale. Si le dossier est retenu, on fait une offre et on négocie les conditions d’investissement. On trouve assez systématiquement 2 ou 3 co-investisseurs, ce qui permet de mutualiser le risque. 

B. Avez-vous des anecdotes à partager ? 

RS. L’instruction d’un dossier prend environ 6 mois. Parfois, on met 1 an quand on identifie des startups intéressantes dans lesquelles on estime qu’il est trop tôt d’investir. On préfère alors observer d’abord la manière dont elles se positionnent sur leur marché. Il arrive que des fondateurs se séparent et cèdent leur société, ou au contraire qu’une startup surperforme et se fasse racheter avant de lever des fonds. À ce moment-là, on sait qu’on aurait dû être plus rapide. Cela m’est arrivé 2 fois avec le même fondateur.

B. Comment voyez-vous l’avenir de la deep tech ? 

RS. La deep tech nécessite de la recherche et correspond à des temps longs. On créé des actifs qui sont très concrets et tangibles, ce qui permet d’être plus résistant aux crises (les usines continuent de tourner). Moi qui ai investi pendant 10 ans dans le e-commerce, j’ai vécu la crise de la bulle internet, c’était beaucoup plus dur : on a remis tous les fondamentaux en cause, tout s’est arrêté. Aujourd’hui, on a besoin de faire la transition écologique et numérique. Le choc de la crise COVID est violent mais les fondamentaux sont toujours là. Ça me rend positif. Je suis content de travailler dans la deep tech.

> Article pour Big Média (Bpifrance)

Success story de Reza Abbas Farishta, docteur en optométrie

Docteur en optométrie, ISO Paris promotion 2007

« Je suis content d’avoir choisi l’ISO. Je ne pense pas que j’aurais été accepté à la faculté d’Orsay et ensuite, à l’université de Montréal si je sortais d’une école lambda !  »

Après son BTS Opticien-Lunetier à l’ISO Paris, sa Licence Professionnelle d’Optique et sa première année de Master Biologie Santé spécialité Sciences de la Vision à la faculté d’Orsay Paris-Sud (Aujour’hui Paris-Saclay), Reza Abbas Farishta est parti étudier à l’Université de Montréal pour valider son diplôme de M2. Puis, il s’est lancé dans un double cursus de haut niveau : un Ph.D. (appellation anglo-saxonne du doctorat) en Sciences de la vision associé à un doctorat en optométrie. Optométriste, enseignant-chercheur, consultant pour les instances régulant l’optométrie au Canada. 

Le BTS Opticien-Lunetier à l’ISO, la naissance d’une vocation 

« J’ai suivi, après l’obtention de mon bac S, le BTS Opticien-Lunetier à temps plein à l’ISO Paris. Plusieurs de mes proches issus de la filière optique m’avaient donné de bons échos de la profession d’opticien : diversifiée, porteuse de choix multiples et de nombreuses opportunités de spécialisation. Je savais que si ces études me plaisaient, je poursuivrais ma formation.

Suite à mes recherches, mon choix s’est porté sur l’ISO en raison de son excellent taux de réussite au diplôme et de la possibilité de rester dans la capitale, ma ville de naissance. M’étant par ailleurs inscrit en fac d’histoire et de philosophie – deux disciplines qui m’intéressent d’ailleurs encore aujourd’hui –, j’ai finalement opté pour un cursus d’optique qui me garantissait un emploi et une certaine stabilité.

J’ai acquis de l’expérience professionnelle lors de mon stage d’optométrie à Londres durant le BTS. Mes objectifs ? Consolider mon anglais, développer mon réseau et découvrir l’optométrie dans un pays où cette discipline est reconnue.

Une spécialisation en optométrie

Une fois diplômé, j’ai été admis en Licence Professionnelle d’Optique à temps plein à l’Université d’Orsay Paris-Sud (devenue Paris-Saclay). J’ai effectué mon stage chez Grand Optical sur les Champs-Élysées et à Montparnasse aux côtés d’optométristes ayant suivi la même formation que moi.J’ai continué à me spécialiser avec le Master Biologie Santé spécialité Sciences de la Vision à l’Université d’Orsay – Paris Sud (devenue Paris-Saclay)…

Du M2 à la recherche et l’enseignement à l’Université de Montréal 

Puis, j’ai été accepté en M2 à l’Université de Montréal. C’est un programme que seuls 6 étudiants français inscris en M1 peuvent suivre, si l’on n’est pas résident ou citoyen canadien. Passionné depuis toujours par la recherche, je voulais faire un stage dans ce domaine : durant ma première année au Canada, je passais 4 jours par semaine dans la clinique universitaire de la vision de l’école d’optométrie de l’université de Montréal, et 1 jour sur mon activité de recherche. Les résultats étaient très intéressants, ce qui m’a permis de participer à des conférences internationales en Californie la même année et de publier mes résultats dans une revue de renom.

Une fois diplômé, on m’a proposé de faire un Ph.D au sein du Laboratoire des neurosciences de la vision – École d’optométrie, affilié à l’Université de Montréal, sous l’égide du Dr. Casanova, associé à un doctorat d’optométrie.

J’ai décidé de suivre ces deux cursus en parallèle, ce qui est plutôt atypique. J’ai travaillé sur mon Ph.D. pendant 2 ans, puis j’ai pris une pause pour poursuivre mon doctorat en optométrie (O.D) que j’ai obtenue en 2017, avant de reprendre le Ph.D. que j’achèverai cette année. Au Canada, l’optométriste est un professionnel de la santé qui a le titre de docteur, avec le droit de prescrire une correction optique et des médicaments thérapeutiques. Aujourd’hui, en parallèle de mes travaux de recherche à l’université, j’exerce en tant qu’optométriste dans une clinique privée à raison de 2 jours par semaines.

Je suis également chargé de cours à l’école d’optométrie de l’Université de Montréal depuis 8 ans. J’aime beaucoup l’enseignement! J’enseigne principalement la neurophysiologie de la vision et la dioptrique oculaire à des étudiants en doctorat d’optométrie.

 « Pour le BTS, je suis content d’avoir choisi une école de renom comme l’ISO »

Je suis content d’avoir fait mon cursus d’optique à l’ISO, une école reconnue pour ses formations d’excellence et sa renommée sur le marché. Je ne pense pas que j’aurais été accepté à la faculté d’Orsay en sortant d’une école lambda. Les professeurs que j’ai eu au BTS, surtout en analyse de la vision, nous ont vraiment bien formés pour nos échéances nationales et dans mon cas, pour intégrer la faculté d’Orsay. J’aimerais d’ailleurs exprimer ma gratitude envers mes professeurs, surtout envers Dr Gilberg et Madame Tollis, mes enseignants en examen de la vue et analyse de la vision, ainsi que Madame El Mouatz (professeur des Mathématiques) dont la famille habitait à Montréal et m’a bien accueilli durant mes premiers jours ici.

Mon conseil aux étudiants de l’ISO, surtout ceux qui veulent se spécialiser après le BTS : soyez parmi les meilleurs étudiants de votre promotion et ce, à toutes les étapes de votre parcours (BTS, Licence, Master). Appréciez l’excellence de vos professeurs, l’enseignement et l’expérience étudiante, ça va au-delà du simple cours enseigné en salle de classe ! Dernier conseil, développez votre réseau !

Cela fait maintenant 10 ans que je suis à Montréal. Il n’y a pas un jour où je regrette ma décision – à tous niveaux (professionnel, personnel, social…). Les gens ici sont très ouverts, il y a beaucoup d’opportunités (les opticiens français sont très prisés !) et d’espace professionnel pour grandir. C’est une super opportunité pour les étudiants et les professionnels de l’optique qui sont attirés par une expérience à l’étranger et par la pratique de l’optométrie en dehors de l’Hexagone.

Par la suite, j’aimerais développer ma pratique de l’optométrie en me spécialisant dans la gestion des patients atteints de traumatisme crânien et AVC et avoir un jour mon propre laboratoire de recherche afin de faire avancer les sciences de la vision ainsi que l’accès aux soins oculaires. »

Lire l’article sur le site de l’ISO

Romain Darcos, Président de l’ISO : « Nous entrons dans une nouvelle ère pédagogique »

Depuis la mi-mars, l’ISO s’est mobilisé pour s’adapter rapidement à la situation et optimiser ses outils afin d’assurer la continuité des apprentissages à distance. Forte de cette expérience, l’école entre dans une nouvelle ère pédagogique articulée entre présentiel et distantiel. Romain Darcos, Président de l’ISO, revient sur le déroulement de ces derniers mois et nous livre sa vision de l’avenir de l’enseignement à l’ISO.  

Romain Darcos - Président de l'ISO

Romain Darcos : J’ai été impressionné par les enseignants, qui ont été très réactifs et se sont montrés à la hauteur des enjeux, ainsi que par nos étudiants, qui ont été assidus et ont manifesté une réelle envie d’apprendre. Dès le premier jour du confinement à 8h, ils avaient cours. Aujourd’hui, nous partageons un sentiment de fierté collective. Nos étudiants sont fiers d’avoir bénéficié d’un tel niveau de suivi pédagogique. On a rempli notre mission.

RD : Début mars, on a conçu un plan de continuité pédagogique qui a fonctionné dès le début du confinement. On s’est adapté pour assurer le même niveau de service qu’à l’ordinaire. Ainsi, on a mis en place des outils pour permettre l’enseignement à distance et des évaluations régulières : accès à la plateforme ISO Learning pour le blended learning, accès gratuit à la suite Microsoft 365, Evalbox pour les évaluer en ligne tout en évitant la triche… Tous nos étudiants ont suivi les cours en direct avec leurs professeurs habituels. Grâce à nos échanges constants avec les enseignants et nos étudiants, on a très rapidement optimisé ces outils pour la conduite des devoirs et des évaluations. Dans notre démarche d’amélioration permanente, ces retours d’expériences réguliers ont été précieux.

  • Comment se passe la validation du BTS OL pour les étudiants en 2e année ?

RD : Cette année, il n’y a pas d’examen national : les étudiants sont évalués par un jury sur la base des notes obtenues durant l’année, des appréciations des enseignants et de leur employeur pour ceux qui suivent une formation en apprentissage. Je veille personnellement à ce que cette évaluation soit totalement impartiale, dans le plus strict intérêt de nos étudiants, et que ceux qui le méritent décrochent leur diplôme.

  • Comment se déroulera la rentrée prochaine ?

RD : On a prévu une rentrée décalée la deuxième quinzaine de septembre pour bien accompagner nos étudiants, pour notamment les aider à trouver un contrat d’apprentissage. On leur propose un programme de webinars avec des responsables RH de grands groupes optiques (Atol, Krys Group, Optic 2000…) et un cabinet de recrutement sur la rédaction d’un CV attractif, la préparation de son entretien en visio ou encore le travail de sa e-reputation. Et le recrutement continue. Un grand nombre de professionnels de l’optique participent aux ISO Job Meetings, que l’on a transformés en événements virtuels. Les opticiens embauchent, d’autant plus que le recrutement des apprentis est facilité grâce à une prime de l’Etat. Le virtuel est également entré dans nos procédures d’admission : les Journées Portes Ouvertes virtuelles, interactives et dynamiques, animées par les directeurs de nos 9 écoles, suscitent un réel engouement. Toutes les admissions sont maintenues. Petit à petit, les choses rentrent dans l’ordre. Ce sera une rentrée plus sereine pour tout le monde.

  • En quoi l’ISO est entré dans une nouvelle ère pédagogique et continue d’innover ? 

RD : Cette période a fait naître un nouveau mode d’apprentissage. On a mis en place en 2 mois ce qui aurait pris des années dans d’autres circonstances. On continuera d’optimiser la qualité de notre pédagogie grâce aux retours d’expériences des étudiants et des enseignants, tout en élevant notre niveau d’ambition digitale. On conservera une partie de nos cours en ligne et des outils digitaux déployés durant cette période (Evalbox, gamification de certains cours pour les rendre plus vivants, blended learning…) en parallèle de la pratique dans nos écoles. On proposera ainsi une pédagogie hybride, composée du meilleur des deux formats – présentiel et distantiel. Les étudiants bénéficieront toujours d’un accompagnement individualisé pour garantir la qualité de l’enseignement. Nos cours resteront également en direct et interactifs, avec la possibilité supplémentaire de les revoir en replay. La réussite de nos étudiants reste notre priorité.

Lire l’article sur le site de l’ISO

Recrutement : l’intelligence artificielle, un outil au service de l’humain ?

L’Intelligence Artificielle (IA) facilite le travail des recruteurs en permettant d’automatiser certaines tâches à faible valeur ajoutée. Pour trouver la perle rare, elle représente un atout à condition que l’humain reste au centre des échanges. 

L’IA se fait une place de plus en plus grande dans le secteur des ressources humaines. En 2017, 49% des entreprises prévoyaient déjà d’y avoir recours dans leur processus de recrutement, d’après l’étude Talent acquisition: Enter the cognitive recruiter réalisée par le cabinet Deloitte. Ces technologies interviennent à différentes étapes du processus d’embauche pour décortiquer et sélectionner les CV, faire passer le premier entretien et évaluer le discours des candidats.

Une aide à la sélection de profils 

L’IA est un outil efficace de sourcing et de présélection de candidatures, qui permet de mieux identifier les talents en adéquation avec le poste à pourvoir (sites de matching, applications de géolocalisation…). Preuve en est avec le groupe RH&M, qui utilise les services d’HelloWork, société spécialisée dans l’IA du recrutement. « Nous recevions de moins en moins de candidatures pertinentes, de quoi être sérieusement inquiets », raconte Delphine Lancel, directrice associée de cette TPE parisienne qui anime des réseaux de DRH. « Grâce à l’IA, j’ai reçu de nombreux CV conformes à nos attentes bien que très différents. J’ai été impressionnée par la qualité et la variété des candidatures reçues, et ainsi par la puissance de cette technologie. Le sourcing est si qualitatif qu’il semble être le fruit d’une sélection humaine. C’est ce dont on avait toujours rêvé mais qu’on n’arrivait pas à faire », poursuit-elle. S’appuyant sur un système de mots-clés et des critères de proximité, la technologie valorise les compétences plutôt que le diplôme, l’école ou le secteur d’activité. 

Selon une étude réalisée en France par le cabinet de recrutement Robert Walters, l’IA serait synonyme de gain de temps et d’argent pour 41 % des recruteurs. Elle a permis à RH&M de recruter en moins de 30 jours 3 personnes en CDI avec seulement 2 offres diffusées sur les plateformes – et une dizaine de salariés depuis 1 an ½.  

Vers le recruteur augmenté ?

Mais d’après le cabinet Robert Walters, 62% des candidats pensent que « l’usage de l’intelligence artificielle dans le processus de recrutement présente un risque de déshumanisation ou de manque de personnalisation ». Dans quelle mesure un robot peut-il apprécier la dimension culturelle de notre façon de parler et des éventuelles déficiences d’un candidat (appréciation d’un silence, évaluation d’une personne bègue ou au débit de parole lent…) ? Ainsi, il est nécessaire d’utiliser l’IA à bon escient pour préserver l’expérience candidat et éviter tout risque de dérapage. « Loin de remplacer le recruteur, l’IA le supplée, enrichit sa valeur et le rend plus stratégique », souligne Delphine Lancel, rappelant que « rien ne vaut une bonne discussion ». Si cet outil peut s’avérer très utile et performant, la prise de décision finale reste bien entre les mains de l’employeur. 

> Article réalisé pour Big Média (Bpifrance)

Cursus d’optique à l’ISO : des formations sur et hors Parcoursup

Vous souhaitez vous orienter en santé ? Dans le paramédical ? Les propositions d’admission en phase principale sur parcoursup ne vous ont pas donné satisfaction ? 

Savez-vous que l’ISO propose des formations hors Parcoursup pour devenir un professionnel de la santé visuelle ? Pour tous les cursus d’optique à l’exception du BTS Opticien-Lunetier en apprentissage, vous pouvez postuler directement sur notre site, en parallèle de Parcoursup.

Des possibilités de formations en optique sur Parcoursup et hors Parcoursup  

L’admission se fait hors Parcoursup, en ligne sur le site internet ISO, pour nos 9 écoles d’optique. Vous obtiendrez une date d’entretien en 48h si votre candidature est admissible.

Je dépose ma candidature en ligne 

  • Vous n’avez pas encore validé de proposition d’admission sur Parcoursup ? 

Vous avez déjà fait un vœu pour le BTS Opticien Lunetier en apprentissage de l’ISO sur Parcoursup en phase principale d’admission et la réponse est « oui sous réserve de contrat » ? Vous pouvez contacter à tout moment l’école ISO de votre choix pour demander un entretien d’admission : Paris, Lille, Nancy, Lyon, Marseille, Bordeaux ou Nantes.

Je contacte l’école ISO de mon choix

  • Vous souhaitez intégrer le BTS Opticien-Lunetier en apprentissage ? Vous pouvez postuler dès maintenant sur Parcoursup, nous recevons les nouveaux vœux confirmés en simultanée. Dès la validation de votre admission, nous vous aidons à trouver un contrat d’apprentissage. Pour l’ISO Toulouse et l’ISO Rennes, il faut déposer votre candidature directement sur le site de l’ISO.

Je fais un vœu pour l’ISO Paris, Lille, Nancy, Lyon, Marseille, Bordeaux ou Nantes

Et pour en savoir plus sur :

  • nos formations en optique de bac à bac+5
  • notre réseau de 9 écoles et de 14 000 étudiants et diplômés
  • et la procédure d’admission

Participez à nos JPO virtuelles : Je m’inscris en JPO

Inscriptions hors Parcoursup : une procédure simple et rapide 

Validez dès maintenant votre admission à l’ISO en déposant votre candidature en ligne. La procédure est simple et rapide, sans liste d’attente. Vous décrochez un entretien et obtenez une réponse en moins d’une semaine.

 1. Je postule sur le site de l’ISO

2. Je reçois une réponse dans les 48h

3. Et une date d’entretien si mon dossier est admissible

4. Je reçois une réponse sur mon admission dans les 48h après mon entretien

5. Je bloque ma place pour la rentrée de septembre

Les équipes pédagogiques de ISO sont disponibles pour répondre à vos questions et vous aider à finaliser votre candidature : contactez l’école ISO proche de chez vous

La formation d’opticien-lunetier à l’ISO, c’est :

  • bénéficier d’un enseignement d’excellence délivré par des professionnels de haut vol, dans des conditions de travail qui favorisent la réussite de chaque étudiant,
  • s’ouvrir à l’international, grâce aux partenariats de l’ISO dans le monde entier qui donnent accès à de nombreuses offres de stages en magasins d’optique et expériences en cliniques d’optométrie à l’étranger,
  • intégrer une école optique de renom qui donne accès au réseau ISO qui ouvre des portes à ses étudiants et diplômés tout au long de leur carrière

De nombreux débouchés

L’optique est un secteur porteur, varié et axé sur l’innovation. En formation initiale ou en alternance, nos formations vous permettent d’accéder au BTS Opticien-Lunetier, et incluent tout un éventail de spécialisations BAC+3 ou BAC+5 selon l’orientation souhaitée.

Après l’obtention de votre BTS OL à l’ISO, vous pouvez opter pour l’insertion professionnelle (89% des jeunes diplômés trouvent un emploi en moins de 3 mois) ou pour la poursuite d’études. Dans ce cas, de nombreux débouchés s’offrent à vous : Santé Visuelle, Commerce, Marketing et Management, Création et Design et Industrie d’Optique. Suivre une formation en optique, c’est s’offrir de belles perspectives d’avenir !

J’accède à l’espace candidat

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Rogervoice : l’application qui rend la téléphonie accessible aux sourds et aux malentendants

6 millions de sourds et malentendants en France dont « 500 000 personnes que la surdité empêche de téléphoner au travail et dans la vie quotidienne », précise Olivier Jeannel, fondateur et CEO de Rogervoice. Inspiré par la sortie de Siri, cet ancien manager chez Orange lui-même malentendant depuis l’âge de 2 ans a « voulu complètement changer la donne :les Français passent en moyenne plusieurs appels par jour, le téléphone reste un canal de communication très utilisé », note-t-il. Comme le clame le slogan – « Mes appels, ma liberté » –, son application mobile permet aux malentendants de téléphoner en toute autonomie afin de ne pas dépendre d’un proche ni devoir se rabattre sur une alternative moins satisfaisante.

Un outil à fort impact sociétal 

Disponible sur iOS et Android, l’application Rogervoice se définit comme « la 1ère technologie pour sourds et malentendants qui accompagne gratuitement vos appels ». En mariant l’intelligence artificielle et l’humain, elle permet de sous-titrer en temps réel les propos d’un interlocuteur (reconnaissance et synthèse vocale) et d’assurer la traduction d’une conversation en langue des signes française (visio-interprétation) pour les 65 000 personnes malentendantes qui signent en France. Le service de sous-titrage automatique est gratuit et illimité entre deux personnes qui disposent de l’application, et payant sous forme d’abonnements et de crédits pour joindre les personnes qui ne l’ont pas. 

« L’inclusion sociale est notre raison d’être », souligne Olivier Jeannel, fier d’avoir créé un outil qui bénéficie à toute la société. « L’objectif est que toutes les personnes concernées en France puissent rapidement en bénéficier à moindre prix. » Soutenue depuis sa création par Bpifrance, Rogervoice facilite l’insertion professionnelle et l’accessibilité au travail.

L’accessibilité téléphonique, un enjeu pour les entreprises

Depuis 2018, la loi pour une République numérique en France oblige les opérateurs, les grandes entreprises et les administrations à rendre tout service téléphonique accessible. Ainsi, la solution a été choisie par les opérateurs membres de la Fédération française des télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom…) pour donner accès gratuitement à une heure par mois de communication aux sourds et aux malentendants. Trente entreprises ont aussi fait confiance à Rogervoice pour rendre leur service client accessible. Un virage B2B pour la start-up qui propose désormais une déclinaison web de son application (deux lignes de code sont intégrées dans le back-office du site internet à équiper).

Durant la crise, Rogervoice a été plébiscitée grâce à la mobilisation de l’équipe pour rendre accessible le numéro vert mis en place par le gouvernement. Conçue dès l’origine pour l’international, l’application est utilisée dans 52 pays et disponible dans plus de 100 langues à travers le monde. Prochaine étape : l’international en B2B.

Chiffres clés

  • Lancée en 2015
  • 40 000 utilisateurs dans le monde entier
  • Déjà 1 million d’appels passés grâce à l’application 
  • + de 60 000 appels chaque mois 

Article pour La Tribune / Bpifrance

Une prime de l’Etat pour trouver un contrat d’apprentissage

Dans le cadre du plan de relance de l’apprentissage, l’État met en place des aides pour favoriser le recrutement des apprentis. Ces mesures permettent de réduire les freins à l’embauche et de sécuriser le parcours des apprentis. De quoi rassurer les opticiens et les étudiants en recherche de contrat d’apprentissage. 

Une prime à l’embauche des apprentis pour les recruteurs 

Le gouvernement a dévoilé, le 4 juin dernier, son plan de relance de l’apprentissage. Parmi les mesures prévues, des aides substantielles destinées aux entreprises qui recrutent un apprenti à la rentrée prochaine. Les employeurs qui recruteront, entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, un apprenti mineur se verront verser une prime de 5 000 euros. Ce montant s’élèvera à 8 000 euros pour toute embauche d’un apprenti de plus de 18 ans. Cette prime sera versée sans condition dans les entreprises de moins de 250 salariés.

« Le coût d’un apprenti sera quasi nul la première année », a souligné Muriel Pénicaud, la Ministre du Travail. Pour un employeur, recruter un apprenti n’impliquera ainsi aucun risque financier. Cette mesure s’applique à tous les contrats d’apprentissage.

À titre indicatif, un étudiant entre 18 et 20 ans en BTS Opticien-Lunetier en contrat d’apprentissage représente un coût mensuel de 701,68 € la première année et 832,23 € la deuxième année de formation (rémunération brute et cotisations patronales, sur la base du smic horaire au 1er janvier 2020 de 10,15 € brut / 35h par semaine).

Et une aide à la recherche d’emploi pour les apprentis 

Autre mesure de ce plan de relance : les apprentis en CFA sans contrat bénéficieront d’une inscription de six mois. Les apprentis en CFA qui n’auraient plus de contrat ou pas encore trouvé d’employeur pourront rester au CFA durant 6 mois (au lieu des 3 mois actuels).

Autrement dit, les étudiants qui intègreront l’ISO en formation en apprentissage à la rentrée septembre, auront donc jusqu’au 28 février 2021 pour trouver une entreprise.

Un plan de soutien à l’emploi des jeunes devrait également être présenté début juillet. Dans ce cadre, des mesures pour soutenir les recrutements en contrats de professionnalisation pourraient être envisagées.

L’ISO facilite les démarches des recruteurs et l’insertion de ses étudiants 

Pour vous aider à préparer la reprise, l’ISO vous accompagne dans tout le processus de recrutement en vous proposant :

  • des sessions de recrutement virtuelles dédiées à l’alternance : ISO Job Meeting Virtuel spécial alternance
  • un accès gratuit à la plateforme en ligne ISOlink pour diffuser vos offres de contrat en apprentissage et consulter les CV des étudiants et futurs étudiants : j’active mon compte recruteur
  • un accompagnement administratif pour le montage du dossier et du contrat d’apprentissage ;
  • des échanges réguliers avec les responsables pédagogiques pour que l’apprentissage de l’étudiant se déroule dans les meilleures conditions.

En parallèle, l’apprentissage se généralise dans le réseau des 9 écoles d’optique ISO. Pour la rentrée de septembre, les 9 écoles ISO proposent la Prépa Optique, le BTS Opticien-Lunetier et le Bachelor de Manager en Optique en apprentissage. Déjà proposés en contrat de professionnalisation depuis plusieurs années, l’ISO offre à ses étudiants et aux recruteurs une opportunité supplémentaire de formation en alternance.

> Pour toute question sur :

  • les formations en apprentissage : contactez l’école ISO de votre région
  • l’activation de votre compte recruteur sur ISOLink : contactez-nous à contact-link@iso.fr
  • pour en savoir plus sur le BTS Opticien Lunetier en apprentissage : je m’informe

Lire l’article sur le site de l’ISO

Les jeunes veulent des entreprises engagées pour le climat

Dans la lignée de la suédoise Greta Thunberg et de la néozélandaise Chlöe Swarbrick à l’origine de l’expression « OK, Boomer », les jeunes de la génération Z font valoir leur engagement écologique y compris dans la sphère professionnelle. De plus en plus préoccupés par l’urgence climatique, ils attendent que les entreprises se montrent à la hauteur des enjeux environnementaux. C’est ce que révèle la 3e édition du baromètre « Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi » réalisée en décembre 2019 par Boston Consulting Group (BCG), la Conférence des grandes écoles (CGE) et Ipsos auprès de 4 112 étudiants et 2 083 jeunes diplômés.

Des attentes fortes vis-à-vis des entreprises 

Selon cette étude, près de 3/4 des étudiants et jeunes djplômés estiment que la RSE d’une entreprise est un critère important dans le choix de leur poste ; 30% le jugent même essentiel. Ils refuseraient même un poste dans une entreprise qui n’amorce pas la transition écologique. « Les jeunes talents issus des grandes écoles ne seront pas engagés par une entreprise, ils s’engageront pour une entreprise », déclare Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE.

Suspectées de greenwashing, les entreprises doivent plus que jamais montrer à la nouvelle génération qu’elles agissent par conviction et non par opportunisme. Le Manifeste étudiant pour un réveil écologique a recueilli depuis fin 2018 plus de 32 000 signatures d’étudiants de grandes écoles qui « ne veulent pas travailler au service de projets déconnectés de l’urgence écologique ». Sur son site internet lancé en novembre dernier, le collectif offre des outils pour aider les étudiants à choisir leur futur employeur selon la sincérité de sa démarche environnementale et inciter les entreprises à agir. 

Une volonté d’engagement dans le monde professionnel

En quête de sens au travail et tournée vers l’utilité sociale, 90% des jeunes interrogés par l’étude du BCG se déclarent prêts à s’impliquer dans le plan d’actions sociales et environnementales mis en place par leur employeur. Ils attendent néanmoins plus d’opportunités de s’engager et de formations sur les sujets RSE. 

La « génération climat » accepterait même de gagner moins pour travailler dans une entreprise écolo. Selon un sondage interne réalisé en février 2019 par Corentin Bisot, l’un des étudiants à l’initiative du collectif, « les étudiants de Polytechnique sont prêts à accepter une baisse de salaire significative pour intégrer une entreprise qui place la transition écologique au cœur de sa stratégie ». Sur 211 répondants volontaires, plus de la moitié accepteraient d’être payés jusqu’à 20% de moins. Les jeunes, moteurs d’un monde meilleur ?

> Article réalisé pour Big Média (Bpifrance)

wenabi dynamise l’action solidaire en entreprise

Quand l’innovation digitale se veut positive et au service des autres, elle mérite un coup de projecteur ! Aujourd’hui, Bpifrance met en lumière la startup Wenabi qui facilite la mobilisation des salariés en faveur d’actions solidaires, de mécénat de compétences et de dons à des associations. 

« Développer une solution tech pour faciliter l’engagement solidaire ». Telle était l’ambition d’Emmanuel Bentejac, de Thomas Soucaille et d’Aristide Flandrin, 3 amis aux compétences très complémentaires – un expert en RSE, un financier et un profil tech – devenus en 2017 les cofondateurs et associés de wenabi.

Recréer du lien entre le monde associatif et le monde de l’entreprise

wenabi est une plateforme de mise en relation qui aide les associations à trouver des ressources en compétences, financement et/ou bénévoles. Après plusieurs mois de « test and learn », elle est officiellement lancée début 2018 dans une quinzaine de pays. Les associations y font remonter leurs besoins, les entreprises choisissent un programme d’engagement et les collaborateurs peuvent s’engager sur les missions solidaires qui leur tiennent à cœur. Entièrement gratuit pour les associations, ce service est facturé aux entreprises via un système d’abonnement. 

Dix grands groupes parmi lesquels Generali, Unibail-Rodamco-Westfield, Legrand, Sanofi, Total, Crédit Agricole Assurances, Vinci et La Poste, ainsi que de nombreuses TPE et PME, ont déjà rejoint la plateforme. « Nous proposons des missions réalisables à distance et du mécénat de compétences », affirme Stéphanie Osmont, Directrice de l’innovation sociale et environnementale du groupe La Poste, engagé depuis un an aux côtés de wenabi. Le groupe propose à ses salariés des formats courts, individuels et collectifs, tout au long de leur carrière : animation d’ateliers, journées citoyennes, hackatons solidaires, team building, ateliers de coaching, etc. Durant le confinement, un dispositif inédit d’entraide a été mis en place pour aider les équipes sur le terrain : plus de 700 collaborateurs se sont mobilisés.

Une plateforme de la tech for good 

Depuis mars 2018, wenabi a permis la réalisation de 50 000 heures d’actions solidaires. Innovante et engagée, la jeune pousse récompensée notamment par le prix Impact du Galion Booster en 2019 a levé 1 million d’euros auprès de Side Capital et Kima Ventures en octobre dernier. Prochains enjeux : rendre sa croissance pérenne, continuer à améliorer l’outil et augmenter sa visibilité. 

wenabi travaille à renforcer sa présence en France et à poursuivre son déploiement sur le marché européen et international. « La tech for good est un secteur en plein essor. D’ici 3 à 5 ans, nous voulons devenir la plateforme de référence de l’engagement sociétal des entreprises en Europe », déclare Emmanuel Bentejac. « L’engagement solidaire est devenu un sujet important pour les entreprises et leurs collaborateurs. Gageons qu’il le restera. » 

wenabi en chiffres : 

  • 2018 : lancement officiel de la plateforme 
  • 15 salariés 
  • 25 000 utilisateurs 
  • 50 000 heures d’actions solidaires en 2 ans 
  • + de 800 associations françaises et internationales 

> Article réalisé pour Big Média (Bpifrance)

Sensoria Analytics veille à la santé de votre cœur

Quand l’innovation digitale se veut positive et au service des autres, elle mérite un coup de projecteur ! Aujourd’hui, Bpifrance met en lumière l’entreprise Sensoria Analytics dédiée à la prévention des maladies cardiorespiratoires.

« Chaque année, les pathologies cardiovasculaires tuent 18 millions de personnes dans le monde, soit 1 personne sur 3, dont la moitié n’a aucun symptôme antérieur. C’est un non-sens alors que des solutions simples existent », déclare Slah Aridhi, fondateur et CEO de Sensoria Analytics. Ingénieur en intelligence artificielle et en traitement de biosignaux, qui a coordonné des programmes complexes au Canada, aux État-Unis et en Europe, a créé une solution de prévention des maladies cardiorespiratoires baptisée CardioSensys.

Le premier outil de dépistage systématique du risque cardiovasculaire

Utilisant les dernières avancées de l’intelligence artificielle et du traitement des signes vitaux, CardioSensys permet aux médecins généralistes d’évaluer en moins de 2 minutes les risques d’accidents cardiovasculaires chez leurs patients. Intégré dans le parcours de soins classique, ce prédiagnostic simple, non-invasif, rapide et fiable permet de sauver des vies et de réduire le coût lié à la prise en charge de ces pathologies par le système de santé. « L’idée est de créer une prise de conscience d’abord chez le professionnel de santé puis chez le malade afin qu’il puisse lui-même se prendre en charge ».

Cet outil est composé d’un oxymètre puissant développé par la startup pour palier la piètre qualité des oxymètres sur le marché (« nous ajoutons de nouvelles fonctionnalités à un outil existant »), et d’un logiciel d’intelligence artificielle. « Outil de dépistage et non de diagnostic », il analyse 7 signes vitaux : saturation en oxygène, indice de tension artérielle et élasticité, taux respiratoire, indice de rigidité artérielle et rythme et la variabilité cardiaque. 

La santé digitale, un marché en pleine explosion

Encore à l’état de prototype même si « le cœur de la technologie est là », CardioSensys est en phase de précommercialisation. Des tests cliniques sont prévus cette année au CHU de Nice, ainsi que du beta testing auprès de nombreux médecins. « Nous nous adressons aujourd’hui aux médecins, puis nous ciblerons le grand public », précise Slah Aridhi. Après avoir levé 200 000 euros avec l’aide de Bpifrance et de l’incubateur Paca-Est (Sophia-Antipolis), il envisage une deuxième levée de fonds d’un million d’euros. « Avec la pandémie du Covid-19, le marché mondial de la santé digitale va exploser. Il devrait atteindre 509 milliards de dollars d’ici 2025 », note-t-il. « En France, les startups françaises en healthtech devraient générer un chiffre d’affaires de 40 milliards d’euros en 2030 ».

Sensoria Analytics en chiffres

  • Lancement en 2017
  • Commercialisation de l’outil fin 2020
  • 7 signes vitaux clés analysés
  • Évaluation du risque cardiovasculaire en 2 minutes

Article pour La Tribune / Bpifrance

Aurizone, un GPS d’intérieur pour tous

Quand l’innovation digitale se veut positive et au service des autres, elle mérite un coup de projecteur ! Aujourd’hui, Bpifrance met en lumière l’entreprise Aurizone qui propose un GPS d’intérieur conçu pour guider les personnes aveugles ou malvoyantes au sein des bâtiments et s’adresse à tous ceux qui se perdent facilement dans de grands espaces.

« Notre désir était de rendre les bâtiments plus accessibles grâce aux progrès de l’intelligence artificielle », raconte CyrilCourtonne, cofondateur d’Aurizone. Ingénieur de formation, il a longtemps travaillé dans les télécoms avant de diriger une agence d’innovation digitale. Pour lancer sa startup, il s’est associé avec un architecte (à l’origine d’un bâtiment inclusif dans le cadre du programme « Réinventer Paris ») et un docteur en intelligence artificielle. 

L’application smartphone qui rend le monde plus accessible 

Dans le secteur du bâtiment, Aurizone représente « une innovation majeure : le GPS d’intérieur pour tous ». Fruit de la collaboration entre usagers, architectes et scientifiques, cette application a été conçue pour guider les personnes aveugles ou malvoyantes dans les bâtiments. « Au démarrage, nous avons organisé des « labs Aurizone » pour recueillir les retours des utilisateurs malvoyants », relate Cyril Courtonne.

Disponible gratuitement sur Android et iOS, cette application intègre 3 fonctionnalités : la localisation, la découverte et le guidage. L’utilisateur est géolocalisé précisément à l’intérieur d’un bâtiment grâce à une cartographie précise des locaux et à l’analyse des signaux émis par le maillage de balises Bluetooth Low Energy – sans GPS. Il peut être assisté dans ses déplacements via une description en temps réel de son environnement. Il peut également être guidé pas à pas vers un point d’intérêt. Depuis peu, l’app propose en outre des contenus enrichis (mp3, textes et audioguide géolocalisés), une fonctionnalité validée par la société Streetlab au cœur de l’Institut de la Vision.

Un outil de guidage universel 

Utile à tous, Aurizone permet de mieux se repérer et s’orienter dans des environnements complexes – bâtiments publics, gares, musées, sièges sociaux d’entreprises… En France, le Palais de Justice de Paris, le Ministère des Armées, des boutiques Orange, des bâtiments L’Oréal, La Maison de Victor Hugo (Paris Musée) et la gare d’Aix-en-Provence en sont déjà équipés ; en Asie, des bâtiments à Singapour et à Bangkok. Prochains projets d’ici fin 2020 : une grande salle d’événementiel, des gares, et deux musées (pour la fonction audioguide). D’ici 2024, les Jeux olympiques à Paris « qui seront résolument inclusifs ». Très sollicitée à l’étranger, la startup parisienne, en pleine structuration, compte poursuivre son internationalisation.

Aurizone en chiffres : 

  • Lancée en 2017
  • 12 bâtiments équipés 
  • Une soixantaine de bâtiments équipés d’ici 2021
  • 1 million de mètres carrés couverts 
  • 3 000 utilisateurs récurrents 

> Article pour Big Média (Bpifrance)

Le 17 mars, bientôt la « journée nationale des gestes audacieux » ?

Première journée de confinement en France, le 17 mars pourrait bien devenir dès l’an prochain la « journée nationale des gestes audacieux » sur l’initiative de l’association « Elles ! les femmes Audacieuses », en partenariat avec La Tribune.

En réponse à la crise sanitaire du Covid-19 qui impose le confinement à travers le monde, l’association « Elles ! les femmes Audacieuses » propose aux Français d’adopter au quotidien un « geste audacieux » facile et accessible.

« En cette période difficile, de nombreuses initiatives voient le jour dans un élan de solidarité spontanée. Conscients de la nécessité d’un changement, nous sommes tous en train de modifier nos usages. La planète respire. La famille se retrouve. L’enjeu est de pérenniser ces actes de bienveillance, de générosité et d’altruisme et de les rendre naturels pour sortir grandis de cette épreuve », explique Virginie Atlan, fondatrice et présidente de l’association « Elles ! les femmes Audacieuses », par ailleurs Directrice de la Maison de la Métropole Nice Côte d’Azur et Région Sud. Une invitation à devenir plus « créatifs, solidaires, éthiques et responsables » pour construire un monde meilleur. « L’audace sera de ne pas oublier », peut-on lire sur le compte Instagram de l’association.

L’opportunité de réinventer l’avenir ensemble

Limiter l’usage du plastique au quotidien, aller au travail en vélo plutôt qu’en voiture, favoriser l’alimentation en circuits courts pour soutenir les producteurs locaux… « Il n’y a pas de petit geste, il y a une somme de gestes. Le plus important, c’est de se réinventer », souligne-t-elle.

Chaque année, le 17 mars, l’association mettra en lumière les initiatives solidaires et les actions publiques mises en place par les collectivités territoriales lors d’une remise de trophées. Entreprises, associations, citoyens et régions sont ainsi appelés à adopter tous ensemble de nouvelles pratiques bienveillantes.

Un réseau d’ambassadrices influentes

Sur Instagram, l’association publie des témoignages de « gestes audacieux », à commencer par ceux de ses ambassadrices. Parmi elles, Cécile de Ménibus, Luana Belmondo, Séverine Ferrer, Danièle Évenou, Laurie Cholewa ou encore Vanessa Demouy – dernière en date à avoir rejoint le mouvement. Personnalités issues des secteurs de l’audiovisuel, du spectacle, du cinéma et des médias, ces Audacieuses populaires donnent de la voix à cette démarche citoyenne. « Grâce à elles, nous sommes visibles auprès de 2 millions d’abonnés sur Twitter, Facebook et Instagram », se réjouit Virginie Atlan.

Des « geste audacieux » aussi simples qu’inspirants :

– la productrice de cinéma Alexandra Fechner se promet de « garder [toute l’année] l’esprit de communauté dans un souci de solidarité » ;

– pour lutter contre le gaspillage alimentaire, la célèbre cheffe Luana Belmondo a décidé de vider désormais entièrement son frigo avant de refaire ses courses ;

– la journaliste Laurence Françoise a choisi, quant à elle, de limiter l’usage du téléphone portable au sein du foyer familial pour se reconnecter à l’essentiel : vivre le moment présent en pleine conscience avec ses proches.

Des actions soutenues par des mécènes de qualité

La « journée nationale des gestes audacieux » sera également l’occasion d’engager des actions sur l’ensemble du territoire en collaboration avec des mécènes. Pour déployer ces « gestes audacieux » à l’échelle nationale, l’association peut compter sur les directeurs régionaux de la Fondation ENGIE, sur le réseau des 900 agences Century 21 en France et sur l’entreprise bio Markal, mobilisée à ses côtés dans la mise en place d’actions antigaspis. « Nous sommes très exigeants sur la qualité des mécènes qui nous accompagnent », précise Virginie Atlan. Forte de plus de 600 membres, « Elles ! les femmes Audacieuses » poursuit sa mission de contribuer au changement par l’engagement positif.

N’hésitez pas à partager vos « gestes audacieux » à l’adresse contact@elleslesaudacieuses.com. Suivez les audacieuses sur Instagram @elleslesaudacieuses

> Article réalisé pour La Tribune

Les cours à distance durant le confinement : retours d’expériences

Depuis le 16 mars – confinement oblige – les cours de l’ISO ont lieu à distance en visio-conférence. La mobilisation rapide de la direction et des équipes pédagogiques des 9 écoles ISO a permis d’assurer la continuité des apprentissages. Deux étudiants et une enseignante à l’ISO Paris nous racontent l’expérience des cours en ligne et de leur nouveau quotidien à la maison et nous livrent quelques conseils pour traverser cette période si particulière sans prise de tête ! 

L’ISO au rendez-vous

Depuis le début du confinement, tous les cours de l’ISO (à l’exception de la pratique – atelier et optométrie) sont assurés en direct via Microsoft Teams. « On a tous été très impressionnés par la rapidité et l’efficacité avec lesquels l’ISO s’est organisé face à la situation », s’accordent Nicolas Landemaine et Jean-Paul Doman, étudiants respectivement en 1ère et 2e année de BTS OL à l’ISO Paris.

« La situation avait été anticipée dès les grèves de décembre, grâce à la mobilisation de la direction de l’ISO Paris notamment, Anne-Sophie Tollis, et de toute l’équipe pédagogique », déclare Axel Pouillon-Guibert, enseignante d’optométrie et d’analyse de la vision à l’ISO Paris. A l’annonce des fermetures des écoles en Italie, les directeurs des 9 centres ISO ont partagé, enrichi et développé la procédure des cours et examens à distance.

Barème informatisé, corrections dématérialisées, plannings modifiés et adaptés pour assurer un quart d’heure de pause minimum entre chaque cours (et permettre ainsi à tout le monde de passer d’un cours à l’autre)… Tout a été mis en place pour assurer la poursuite des apprentissages dans les meilleures conditions.

Enseignants et directeurs mettent tout en œuvre pour optimiser l’enseignement dans cette nouvelle donne. « Nous faisons un point hebdomadaire tous ensemble pour partager nos bonnes pratiques et identifier des pistes d’amélioration avec l’outil de visio-conférence », raconte Axel.

Proximité avec les enseignants, bonne ambiance et soutien

Pour Jean-Paul, le format en direct avec le chat est idéal pour interagir avec les enseignants. « Au début, on n’osait pas trop parler, on s’excusait d’interrompre les profs durant leurs cours. Maintenant, on est à l’aise, on n’hésite plus à leur poser nos questions ». Il faut dire aussi que « les cours en webcam diffusés depuis le salon des enseignants, ça renforce le sentiment de proximité », souligne Nicolas avec amusement.

Une chose est sûre : les étudiants n’ont pas perdu leur bonne humeur. « En attendant le début d’un cours, un jour, on a fait un remake de « La France a un incroyable talent » ; une fille de ma classe nous a joué un morceau de guitare », raconte Jean-Paul, qui prend souvent le micro le matin avec d’autres camarades pour ambiancer la classe et débriefer leur quotidien en confinement. »

Et de poursuivre : « Il y a de la solidarité et du soutien entre nous. Le soir, on s’appelle souvent avec mes camarades pour répondre respectivement à nos questions – c’est notre habitude de travailler en groupe. »

Vie pro / vie perso : un équilibre à trouver 

À la maison, les possibilités de distraction (portable, ordinateur, télé…) sont nombreuses : Jean-Paul n’arrive pas toujours bien à se concentrer quand toute sa famille se retrouve dans le salon l’après-midi. Sans oublier pour certains comme Nicolas, confiné à la campagne, les aléas du réseau…

Du côté des enseignants, le télétravail n’est pas toujours facile non plus : certains collègues d’Axel Pouillon-Guibert doivent gérer leur vie de famille et les cours de leurs enfants, en plus d’assurer les cours en ligne pour l’ISO. « C’est une toute nouvelle organisation à mettre en place », note-t-elle.

Mais les avantages du distantiel ne manquent pas. Les étudiants « s’autorise[nt] plus à utiliser [leur] téléphone et répondre à [leurs] messages ». Jean-Paul ne se cache pas non plus que « certains matins, cela [l’]arrange de ne pas avoir à parler » ! Et dans un sondage posté sur le compte Instagram de l’ISO, « 87% des étudiants ont déclaré rester en pyjama jusqu’à la pause déjeuner ». Axel se souvient même qu’« un jour, une élève s’est endormie en plein cours. On l’entendait ronfler dans son canapé ! », rit-elle.

Comment rester focus ? 

« Mettez-vous en « mode école », dans de bonnes conditions de travail en vous installant à votre bureau, préparez vos supports à l’avance, et pour les alternants, mettez à profit le temps libéré par les jours non travaillés pour étudier », conseille l’enseignante.

Nicolas conseille de « rester sérieux et assidu » : « ne lâchez rien et ne prenez pas cette période comme des vacances, même si on est chacun chez soi : les examens vont bientôt arriver. » Son astuce pour se concentrer : travailler en musique.

Pour Jean-Paul, « le plus important est de garder le rythme ». Le matin, il se lève, prend son café puis sa douche avant de se mettre devant son ordinateur pour sa journée de cours.

Des conseils pour rester zen 

La formule gagnante pour Jean-Paul ? « Manger, regarder des séries et des films sur Netflix et dormir. Sans oublier l’activité physique comme la musculation à la maison. »

Pour Axel Pouillon-Guibert, c’est une question d’équilibre « entre le travail et des moments de détente, l’activité physique, la vie de famille, faire la cuisine, s’aérer si on a un espace extérieur, mais aussi faire du yoga et de la méditation », en s’accordant des pauses loin de tout écran pour laisser reposer ses yeux.

Nicolas conseille de « garder les 2 jours du week-end pour la détente, jouer à des jeux de société et prendre du temps avec ses proches. » « Un grand merci à l’ISO, aux enseignants et à toute l’administration qui ont fait un travail formidable pour que l’on puisse poursuivre normalement notre cursus. C’est un très beau travail au quotidien », conclut-t-il.

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Success story de Valentin Bageot, responsable de magasin créateur

Responsable de magasin créateur, diplômé du BLC, ISO Bordeaux

« Grâce au BLC, j’ai eu l’opportunité exceptionnelle de co-dessiner une monture qui a intégré la collection Naoned »

Ce jeune homme au tempérament passionné a bien été inspiré de s’orienter vers l’optique à l’ISO. Une filière dans laquelle il s’épanouit désormais en tant que responsable d’un magasin créateur de la marque Naoned, une collection 100% française de lunettes créée par un opticien nantais. Titulaire du BLC et créateur dans l’âme, il aspire à lancer un jour sa marque de lunettes et à ouvrir sa propre boutique. 

« Avec le Bachelor de Lunetier Créateur, j’ai trouvé ma voie »

« Après un Bac STI spécialité Développement Durable, j’ai suivi le BTS Opticien Lunetier à l’ISO Nantes. J’ai découvert l’optique lors d’une journée d’observation dans le magasin à côté de mon club d’aviron que je pratiquais à haut niveau. Les dimensions créative et commerciale du métier d’opticien m’ont plu, ayant toujours été attiré par les activités manuelles et par la vente. La notoriété de l’ISO et l’ampleur de son réseau m’ont aidé à faire mon choix.

Passionné par la création lunetière, je me suis tout naturellement orienté vers le Bachelor de Lunetier Créateur à l’ISO Bordeaux. Cette formation est idéale pour les amoureux du design et de la dimension artistique de la lunette, et plus globalement pour tous ceux qui veulent travailler chez un opticien créateur.

« J’ai co-dessiné une monture pour Naoned avec le designer de la marque »

En Bachelor de Lunetier Créateur, la lunette est au cœur des apprentissages : les matériaux, la provenance des produits, la conception d’une monture de A à Z dont leur fabrication, mais aussi le parcours client, l’aménagement d’un magasin, etc. On apprend à dessiner des montures. C’est à ce moment-là que j’ai pris toute la mesure du côté artisanal du métier.

J’ai beaucoup aimé ce cursus qui m’a ouvert des portes grâce au réseau de l’ISO. J’ai décroché un stage de 8 semaines chez Naoned Eyewear durant lequel je contrôlais la qualité des lunettes et dessinais des montures. Cette expérience m’a surtout donné l’opportunité exceptionnelle de dessiner un modèle qui a intégré la collection de la marque, en collaboration avec Jean-Philippe Douis, le fondateur et le designer.

Un contact privilégié avec des professionnels de l’optique

Tout au long du BLC, nous sommes au contact de professionnels de l’optique : intervenants, membres de jurys d’examens, voyage d’études à la rencontre de fabricants – des contacts qui me seront très utiles pour lancer un jour ma propre marque. Cette proximité avec les professionnels de l’optique contribue énormément à notre réussite.

Avant l’ouverture des portes du Silmo auquel j’ai participé avec Naoned cette année, j’ai pu échanger avec les membres du jury. Ça a été pour moi très facile de les approcher, alors que ce sont les plus grands acteurs de l’optique en France et en Europe.

Suite à mon stage, j’ai été embauché par l’enseigne. Il y a 3 mois, j’ai participé à l’ouverture d’un magasin Naoned près de Nantes dont je suis le responsable. Je m’occupe de la gestion des stocks, des montages, du conseil et de la vente. L’environnement familial et accessible de ce magasin me correspond parfaitement.

Je commence également à dessiner des lunettes pour une collection qui sera distribuée exclusivement dans les deux magasins de la marque dans la région nantaise – un atelier de fabrication dédié à la marque ouvrira cet été à quelques mètres du magasin.

« Continuer à me former avant de lancer ma propre marque »

Je souhaite acquérir un maximum d’expérience dans ce magasin pour être au plus près des demandes du client et continuer à évoluer. Par la suite, j’aimerais ouvrir mon magasin et lancer ma propre marque.

J’ai été très content d’étudier à l’ISO. L’ambiance y est familiale et l’approche ludique avec beaucoup de rigueur.Un de mes meilleurs souvenirs a été le voyage d’études dans le Jura à la rencontre de professionnels de l’optique dont j’ai admiré le savoir-faire. Sans oublier l’incroyable soirée des 30 ans de l’ISO dont je me souviendrai toute ma vie.

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L’ISO sur le podium du challenge Krys Group – GSC JUNIOR 2020

La 11ème édition du Challenge Krys Group, le concours annuel des écoles d’optique françaises, s’est déroulée du 16 au 19 janvier, à la station de l’Alpe d’Huez et a réuni étudiants, professeurs, directeurs d’école et professionnels de l’optique.

Ce challenge s’adresse à tous les étudiants en 2ème année de BTS Opticien Lunetier issus de l’ensemble des écoles françaises d’optique. Cette année, les écoles ISO Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Nancy, Nantes, Rennes, Toulouse étaient représentées. Cette année encore, l’ISO se trouve en tête du classement !

Au programme : soutenance de rapport de stage sous la direction d’un jury d’experts, conférence Krys GROUP, speed-meeting avec des professionnels de l’optique et 2 journées de ski.

L’ISO encore et toujours sur le podium

Cette année encore, trois étudiants ISO se retrouvent sur le podium, dans l’ordre de classement :

  1. Éloïse Collin, étudiante de l’ISO Nancy prend la première place avec son sujetsur Les Lunettes fabriquées en France.
  2. Pierre Recoquillé, de l’ISO Nantes prend la deuxième place avec son sujet sur Les lunettes et les nouvelles technologies.
  3. Clara Dubois, étudiante de l’ISO Lille a présenté son sujet sur Les prismes et la dyslexie.

Un grand bravo à vous !

Après l’effort, le réconfort

Le Challenge Krys Group, c’est aussi un séjour convivial au pied des pistes de l’Alpe d’Huez : sessions de ski, spa & bien-être, dîners … Retour en images sur ce séjour à l’Alpe d’Huez !

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Success story de Thomas Pottier, Chargé Trade Marketing

Chargé Trade Marketing chez Zeiss, diplômé du BMO, ISO Lille

« Le BMO m’a donné accès à un réseau, à des conseils et donné la motivation pour lancer ma carrière chez un grand verrier »

Dès la fin du lycée, Thomas Pottier s’oriente vers le BTS Opticien Lunetier à l’ISO Lille, intéressé par le métier « complet et polyvalent » d’opticien. Une fois diplômé, il choisit de se spécialiser en management avec le Bachelor de Manager en Optique en vue d’obtenir un poste à responsabilité.  Grâce au BMO, il intègre facilement un MBA en marketing et acquiert deux expériences significatives : l’une chez le verrier Shamir France, l’autre en tant que Chargé Trade Marketing chez Zeiss Vision Care France où il s’épanouit actuellement.

Le BMO, « un tremplin pour rejoindre une grande entreprise »

« Après mon bac S, j’ai suivi le BTS OL à l’ISO Lille. J’ai été séduit par le métier d’opticien qui présente différentes facettes : la vente, la relation client, ainsi que les dimensions manuelle et esthétique. Mon choix s’est naturellement porté vers l’ISO, qui est l’école de référence dans le milieu. En y entrant, on accède au réseau et à la communauté ISO.

J’ai poursuivi ma formation avec le Bachelor de Manager en Optique, année durant laquelle j’ai travaillé en alternance chez Optic 2000 à Lille. Ce cursus de spécialisation m’a beaucoup aidé dans mon parcours : les enseignants et intervenants extérieurs étaient passionnants et nous ont donné beaucoup de conseils et de motivation pour décrocher de super postes.

« Très rapidement, j’ai été recruté par un verrier de renom »

J’ai souhaité poursuivre mon cursus en MBA marketing, ce qui a été facilité par ma formation en BMO. Grâce à ma spécialisation en optique, j’ai rapidement intégré les verriers Shamir pour mon stage de M1 en tant qu’assistant marketing, puis Zeiss Vision Care en alternance afin de valider mon MBA en fin d’année. 

Fort des recommandations de certains enseignants à l’ISO avec qui je suis resté en contact, j’ai présenté stratégiquement ma candidature à 2-3 entreprises qui me plaisaient le plus. La notoriété de cette école et les compétences que j’y ai développées ont été un atout dans mon parcours.

Au quotidien, je créé des supports et outils marketing pour aider les commerciaux à mettre en avant la marque et les produits Zeiss auprès des opticiens. J’accompagne également les enseignes dans leur communication.

« Tout est possible dans le secteur optique »

« Par la suite, je vise un poste à responsabilité dans la branche commerciale, idéalement chez Zeiss. Je souhaite poursuivre ma carrière chez un verrier car l’expertise en santé visuelle est essentielle pour un opticien.

Quand j’aurai une expérience solide dans le secteur – d’ici 5 ans je pense –, j’aimerais intervenir ponctuellement à l’ISO pour partager mon expérience et motiver les jeunes diplômés à poursuivre leurs études.

Mon conseil ? Donnez-vous des objectifs et ne vous mettez jamais de barrière. Tout est possible dans le secteur optique ! L’important est de faire ce que vous aimez et de vous donner les moyens d’atteindre vos objectifs.

L’ISO est une super école qui m’a permis de nouer d’excellentes relations. J’ai toujours plaisir à revoir certains enseignants et intervenants avec qui je suis resté en contact et qui sont fiers de mon parcours. Cela me donne envie de transmettre à mon tour mes connaissances et mon expérience du métier. »

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Success story de Yacine Zakraoui, directeur de magasin

Directeur de magasin, diplômé du BMO, ISO Paris

« Le BMO m’a permis d’accéder à un poste à responsabilité à l’âge de 23 ans. »

Après son BTS Opticien-Lunetier, Yacine Zakraoui a intégré le BMO« dans un élan de leadership ». Lors de cette année de spécialisation, ce « workaholic » a réalisé que « tout est possible avec de l’organisation, du travail et de la rigueur ». Du haut de ses 23 ans, il est désormais à la tête d’un magasin Optical Discount en région parisienne.

« Le BMO a toujours été dans ma ligne de mire »

« Après mon Bac S et une année de PACES qui ne m’a pas plu, je suis entré sur le marché du travail en devenant animateur sportif durant 1 an et demi. Mais comme j’aimais beaucoup étudier et que j’ai toujours été bon élève, je me suis décidé à reprendre mes études.

Étant hypermétrope depuis de longues années, je me suis découvert une passion pour l’optique. J’ai été séduit par la polyvalence du métier d’opticien – les dimensions esthétique, scientifique et technique. Pendant mon année de BTS Opticien-Lunetier, j’ai fait mes preuves dans un magasin haut de gamme à Paris. Puis, j’ai intégré le BMO à l’ISO Paris, une année incroyable dont j’ai adoré la pluridisciplinarité.

J’ai tiré parti autant que possible de cette année de spécialisation en développant notamment mon aisance à l’oral, ma confiance en moi et en travaillant mon réseau. J’ai particulièrement été sensible aux cours de développement personnel et de marketing. Quand Anaïs de Coster, diplômée du BMO en 2016, est venue témoigner de son expérience en tant que directrice de magasin, j’ai eu le déclic pour me lancer.

Un poste de directeur à 23 ans

Depuis 5 mois, je suis directeur d’un magasin Optical Discount en région parisienne. Dès mon arrivée, j’ai fixé des objectifs. Résultat : le chiffre d’affaires du magasin a augmenté de 11%. J’ai créé un corner sport, mis en place des partenariats avec des influenceurs et démarché les comités d’entreprise des sociétés voisines afin de leur proposer des offres promotionnelles pour leurs employés. Le BMO m’a beaucoup aidé à adopter les bons réflexes, à me poser les bonnes questions et à asseoir ma légitimité de directeur.

Au quotidien, mes missions sont variées : manager mon équipe, gérer les stocks, les dossiers avec les mutuelles, la formation, vendre, gérer les litiges clients, augmenter le chiffre d’affaires du magasin, négocier avec les fournisseurs, fidéliser les clients et gérer la communication du magasin avec mon N+1 au siège de l’enseigne. J’ai à cœur d’aider les collaborateurs à grandir. À mes yeux, la communication et la transparence sont clés.

« Je souhaite créer une franchise avec un concept innovant »

Pour la suite, j’ai beaucoup de projets. Je suis en négociation avec plusieurs banques pour lancer une chaîne de magasins au concept innovant, dans laquelle le client sera l’égérie, avec une relation client optimisée.

L’ISO a été pour moi une super expérience qui m’a fait rencontrer d’excellents professionnels. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre le BMO, une formation qui responsabilise et met en situation professionnelle. Il faut faire preuve de rigueur et être prêt à se challenger, mais on finit toujours par réussir si on fait des efforts ! J’ai beaucoup aimé l’esprit d’équipe et la relation d’égal à égal avec les enseignants. Et je garderai toujours en mémoire le gala des 30 ans de l’ISO durant lequel j’ai dansé sur une chanson de Beyoncé à côté du PDG d’Atol ! »

Libérer la parole des victimes de harcèlement sexuel

Le déclencheur d’un signalement de harcèlement sexuel ou d’agissements sexistes est le plus souvent une atteinte physique – une agression sexuelle. En réponse au signalement de tels faits, quelle attitude adopter en tant qu’employeur ? Une situation délicate auquel il faut faire face avec justesse.

En tant qu’employeur, comment accueillir la parole de la victime qui signale un fait de harcèlement sexuel ? À travers nos éclairages sur le 3e épisode du podcast Blâme, nous vous livrons quelques clés pour adopter la bonne posture et accompagner la victime.

Comprendre les ressorts d’un événement traumatique

Comme on l’a vu dans l’épisode précédent, il n’est pas rare que les victimes de harcèlement sexuel, d’une agression sexuelle et d’agissements sexistes mettent un couvercle sur leur souffrance. De nombreuses raisons peuvent conduire au silence : la honte, la peur de ne pas être cru(e), le manque de preuves, la crainte de subir des représailles professionnelles, l’incertitude quant à son avenir dans l’entreprise pour un(e) salarié(e) nouvellement embauché(e)…

Sans oublier les mécanismes psychiques inconscients qui bloquent la victime dans un état de sidération. Résultats ? Une incapacité à réagir et à parler, une amnésie partielle et une impression d’être spectatrice d’elle-même. Les violences sexuelles sont très traumatisantes, avec un risque de développer un état de stress post-traumatique, c’est-à-dire des troubles psychiques et comportementaux graves et durables (insomnies, dépression, tentatives de suicide, angoisse, perte de confiance, troubles du comportement alimentaire, troubles addictifs…).

L’agression sexuelle, un déclencheur de la parole

A contrario, la libération de la parole est permise par le sentiment de légitimité et de reconnaissance dans l’entreprise (comme la validation d’une période d’essai pour Céline dans le podcast), le climat de confiance instauré par l’employeur, l’escalade de la violence vécue et la présence de témoins. Il a fallu que Grégoire, désinhibé par l’alcool lors d’une soirée du séminaire de mi-année, tente d’embrasser Céline pour que celle-ci se confie à Émilie et à Isabelle sur les comportements répétés de leur collègue à son encontre.

Une agression sexuelle est définie par les articles 222-27 à 222-30 du Code Pénal comme « un acte à caractère sexuel sans pénétration commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise ». Il s’agit d’un attouchement imposé sur le sexe ou toute autre partie du corps considérée comme intime et sexuelle (fesses, seins, cuisses, bouche…). Comme le baiser forcé de Grégoire, par exemple. Ce délit est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. S’il n’est, dans l’absolu, jamais trop tard pour dénoncer une agression sexuelle, la victime (majeure) doit déposer plainte dans un délai de 6 ans après les faits ; au-delà, il y a prescription.

Accompagner et faciliter le signalement des faits de harcèlement sexuel

Le processus qui conduit au signalement d’une agression sexuelle – passer de la souffrance et de la honte à la caractérisation de l’acte et à la dénonciation – est difficile pour la victime. C’est pourquoi il faut l’aider à raconter ce qui lui est arrivé et à mettre des mots sur la souffrance vécue en adoptant la bonne posture. Sa collègue Émilie crée un climat de confiance en assurant son soutien à Céline et lui confie qu’elle a elle-même vécu la même situation dans le passé. Grégoire est bel et bien un prédateur sexuel en série !

Pour le responsable RH ou le référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, c’est plus compliqué. Maintenant qu’Isabelle est au courant, impossible de fermer les yeux sur les comportements déviants de Grégoire. Son rôle, lors de ce premier échange avec Céline, consiste à recueillir le signalement de la victime « à chaud » et de manière informelle. Elle doit non seulement avoir la bonne réaction, mais aussi agir en conséquence.

Si vous faites face à ce type de situation, vous pouvez utiliser les techniques de l’écoute active qui consistent à questionner la victime de manière bienveillante et authentique et à reformuler ses propos pour activer sa parole et clarifier son message. Instaurez confiance, respect et empathie avec votre interlocuteur pour qu’il puisse s’exprimer en toute liberté, sans pression ni jugement.

L’information est arrivée à votre connaissance – c’est un premier pas nécessaire. Reste à analyser les faits signalés et à mener l’enquête, mais aussi à accompagner la victime dans le retour au travail. Après l’événement qu’elle vient de vivre, Céline aura sans doute besoin de temps pour faire face à ce traumatisme.

Écoutez le troisième épisode du podcast « Blâme »

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Success story d’Hermès Pontet, designer de lunettes

Designer de lunettes chez Nathalie Blanc, ISO Paris

« Le BLC a été pour moi une révélation »

Issu d’une famille d’opticiens, Hermès Pontet « a fait de l’ISO [s]on Poudlard ». D’une nature très créative et passionné de design, il a suivi le BTS Opticien Lunetier à l’ISO Lyon puis le Bachelor de Lunetier Créateur à l’ISO Paris. Ayant eu la chance de rencontrer la créatrice Nathalie Blanc lors d’un voyage à New York, il est aujourd’hui designer de lunettes pour la marque Nathalie Blanc Paris.

Un cursus d’optique spécialité création lunetière à l’ISO

 « J’ai toujours été fasciné par l’univers des lunettes dans lequel je baigne depuis tout petit », raconte Hermès Pontet, fils, petit-fils et arrière-petit-fils d’opticien. Animé par la même vocation familiale, ce Marseillais d’origine s’est orienté vers le BTS Opticien Lunetier à l’ISO Lyon, une école qu’il a choisie « pour son taux de réussite et sa bonne réputation ». « J’y ai passé deux merveilleuses années qui ont été l’occasion de me dépasser et de faire des rencontres inoubliables », raconte-t-il.

Hermès se spécialise dans le design de lunettes avec le Bachelor Lunetier Créateur : c’est pour lui « une révélation ». La découverte des produits et du savoir-faire ancestral au cœur de l’industrie lunettière dans le Jura, les visites passionnantes d’usines et les rencontres avec les dirigeants de ces entreprises sont autant d’excellents souvenirs qu’il a gardés de son année de spécialisation. Il a « beaucoup aimé cette formation qui [lui] a permis de croire en [lui] et de repousser [ses] limites ».

Ses débuts pour la marque française Nathalie Blanc 

Il y a 3 ans, à la faveur d’un voyage en famille à New York durant les vacances d’avril, Hermès rencontre par hasard Nathalie Blanc – qu’il suivait déjà sur les réseaux sociaux – et lui demande un stage. Elle lui propose d’assurer dès le lendemain un salon d’optique à ses côtés ! Une rencontre décisive pour le designer. 

Elle-même diplômée de l’ISO, la créatrice prend sous son aile le jeune Hermès, alors étudiant en BLC à l’ISO Paris dans le cadre de son stage de fin d’études. Il se souvient de ses premiers pas dans la direction artistique : « Ma première mission a consisté à créer une vidéo de présentation de la nouvelle collection pour le Silmo. Nathalie m’a dit : « On a le caméraman, on a la mannequin, on tournera à telle date ». Résultat : j’ai écrit un scénario loufoque qui a beaucoup plu. » 

Créée en 2015, la marque de lunettes Nathalie Blanc Paris est un fleuron de la lunetterie française, symbole de l’artisanat, du savoir-faire et du luxe made in France. Lauréate du Silmo d’or en 2018, cette griffe plébiscitée par les célébrités et les influenceurs et distribuée dans plus de 800 points de ventes à travers le monde connaît aujourd’hui un succès fulgurant. Cette année, la créatrice est la nouvelle marraine de promo du BLC.

Un designer de lunettes touche-à-tout

Aujourd’hui, Hermès travaille sur toute la partie artistique de l’enseigne : la création des lunettes (nombre, couleurs…) et des étuis, la conception de la publicité sur le lieu de vente et les shootings photo pour les campagnes de publicité (le choix des mannequins, des tenues et des messages à faire passer…).

Il gère également la communication de la marque, notamment dans les magazines. « Nous allons paraître dans le Vogue de Noël, c’est une consécration », raconte-t-il fièrement. Mais aussi sur les réseaux sociaux : il sélectionne les blogueurs et les influenceurs en fonction de l’identité de la marque, chic et sophistiquée, à laquelle il prête même son image pour les campagnes de communication – « Instagram est le magazine le plus lu dans le monde ». Et prépare les salons à venir, dont les prochains à Hong Kong et à Munich. 

« Touche-à-tout » et « très curieux », Hermès « aime beaucoup apprendre et faire sans cesse de nouvelles choses ». Grâce à son poste polyvalent au sein de la marque Nathalie Blanc, il peut donner libre cours à son imagination. Une source d’inspiration pour les étudiants en Bachelor Lunetier Créateur et les créatifs dans l’âme.

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Témoignage d’un étudiant : Vincent Vuillaume, étudiant en Master Sciences de la Vision à l’Université Orsay

Assistant d’ophtalmologue, enseignant, chercheur en laboratoire, bénévole pour une mission humanitaire… Curieux de tout, Vincent Vuillaume fourmille d’idées pour son orientation professionnelle. Cet étudiant en Master Ingénierie de la Santé parcours Sciences de la Vision à l’Université d’Orsay – Paris Sud, diplômé de l’ISO Nancy, veut se rendre utile aux autres.

« Avant même d’intégrer l’ISO en BTS Opticien Lunetier, j’envisageais le métier d’optométriste : j’ai toujours considéré la vue comme un sens important, dont de nombreuses personnes en France et dans le monde sont partiellement ou totalement privées. Choisir un métier du secteur paramédical répondait ainsi à mon besoin de me sentir utile.

Très stimulé par mes études d’optique, j’ai choisi de me spécialiser en santé visuelle avec la Licence Professionnelle d’Optique* en alternance. L’optique offre énormément de débouchés et représente un marché en pleine expansion. Mon conseil : faites ce que vous aimez ! En santé visuelle, il n’y aura jamais trop de diplômés – les ophtalmologues sont débordés. Si cette branche vous intéresse, spécialisez-vous… avec la Licence, puis le Master.

En tant que professionnel de santé, je veux aider les personnes qui souffrent de déficiences visuelles au niveau national et même international. La myopie, qui affectera la moitié de la population mondiale d’ici 2050 – thème de mon mémoire de Licence – est un sujet de recherche passionnant que j’aimerais approfondir.

Mon stage d’un mois à Birmingham durant l’été m’a donné une meilleure connaissance du métier d’optométriste – l’Angleterre étant très avancée en la matière –, m’a fait gagner en confiance dans ma pratique et en indépendance au plan personnel.

Une expérience enrichissante qui a été l’occasion d’échanger avec des enseignants-chercheurs érudits et de rencontrer des étudiants venus des quatre coins du monde. Mais aussi de prendre conscience de l’importance de la psychologie dans la prise en charge des personnes.

Je n’ai que de bons souvenirs à l’ISO. Tout y est propice à notre réussite, avec un cadre sécurisant pour étudier et des enseignants très accessibles.

Actuellement étudiant à temps plein en Master 1 Ingénierie de la Santé parcours Sciences de la Vision, à l’Université Orsay – Paris Sud, je me laisse le temps de choisir entre plusieurs voies qui m’intéressent : la pratique de l’optométrie dans un pays anglophone, les métiers d’assistant d’ophtalmologue, d’enseignant et de chercheur en laboratoire, et des missions humanitaires. J’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice et suis ouvert aux opportunités. »

Summer programs 2019 : retours d’expérience sur les stages d’immersion clinique

New York, Sydney, Birmingham… Chaque année, l’ISO propose à ses étudiants en fin de spécialisation bac+3 en santé visuelle d’effectuer un stage à l’étranger durant l’été dans les universités partenaires du réseau ISO. L’objectif : découvrir la pratique de l’optométrie et de la contactologie dans un autre pays. Une opportunité professionnelle exceptionnelle, mais aussi une expérience de vie enrichissante à la découverte de nouveaux horizons. Retours d’expériences de 3 étudiants sur cette immersion en milieu hospitalier.

« Une expérience métier enrichissante et une summer school avec des étudiants de tous horizons »

« Ayant eu écho des stages à l’étranger dès le BTS Opticien Lunetier, je m’étais promis d’en faire un à la fin de la Licence Professionnelle d’Optique*. Étant assez à l’aise en anglais, je ne voulais pas me priver de cette expérience », raconte Vincent Vuillaume, parti à Birmingham cet été. L’environnement idéal pour pratiquer l’optométrie – en Angleterre, les prérogatives des praticiens sont plus étendues qu’en France –, ainsi que la commodité d’une ville située à 2h de Londres en train et facile d’accès depuis l’Hexagone, l’ont convaincu d’opter pour cette destination.

Durant les 3 premières semaines d’ateliers, Vincent y a approfondi toutes les facettes de l’optométrie (« y compris des choses qu’on n’a pas forcément l’occasion de voir en France, comme l’Optical Coherence Tomography ou la prise de pression »). La 4e semaine, il a amélioré sa connaissance du métier et mis ses connaissances en pratique sur des cas concrets. « Prendre en charge des personnes souffrant de maladies graves et parfois rares m’a fait prendre conscience de l’importance de la psychologie dans mon métier et m’a donné confiance dans ma pratique. Je suis désormais plus serein pour aborder des problèmes complexes mais aussi sensible au courage de ces personnes », raconte-t-il.

Ce stage a été riche en moments d’échanges et de rencontres avec des enseignants-chercheurs aux « connaissances pharamineuses » sur des sujets parfois pointus, ainsi qu’avec des étudiants venus du monde entier (Grèce, Danemark, Palestine, Singapour…). « C’est passionnant de découvrir d’autres cultures et des méthodes de travail différentes », souligne Vincent, désormais étudiant en 1ère année de Master Biologie Santé spécialité Sciences de la Vision à l’Université Paris-Sud. Ayant pour ambition d’être utile aux autres, il hésite entre l’optométrie à l’étranger, le métier d’assistant d’ophtalmologue, l’enseignement, la recherche et des missions humanitaires.

« C’est intéressant de découvrir la pratique dans un autre pays »

 De son côté, Pauline Babin a passé 2 mois en Australie – « une destination de rêve »  – dont 6 semaines de stage aux « missions intéressantes » : rencontre de patients à l’hôpital universitaire, travaux pratiques et cours d’optométrie et de contactologie classiques et avancés, aux côtés des étudiants de 5e et dernière année. Son coup de cœur ? Le cours d’optométrie pédiatrique (qui n’est pas proposé en France).

« C’était très agréable de travailler avec de vrais patients et de se sentir utile », raconte cette étudiante en 1èreannée de Master, notamment « le sentiment incroyable d’avoir pu aider une personne à retrouver la vue grâce aux lentilles adaptées ».

Elle a beaucoup aimé la ville de Sydney, la vie locale et « les Australiens très sympathiques et accueillants » au contact desquels elle s’est perfectionnée en anglais. Sans oublier son périple de 2 semaines dans le Nord du pays avec ses camarades de promo : visite de Brisbane, découverte de « paysages époustouflants », plongée dans une eau turquoise le long de la grande barrière de corail au milieu des grandes raies, balade sur la plus grande île de sable blanc au monde…

« Ce stage a vraiment été une expérience incroyable et s’est avéré bénéfique à tous les niveaux », conclut Pauline. Après l’obtention de son diplôme, elle compte acquérir de l’expérience en cabinet d’ophtalmologie et en magasin avant de tenter l’aventure humanitaire.

« Je suis encore plus motivée à obtenir mon Master et confortée dans mon projet professionnel »

Le goût du voyage, l’envie de découvrir la santé visuelle dans un autre pays, l’opportunité de progresser en anglais… Autant de raisons pour Laura Bousquet de s’envoler pour un mois de stage à New York.

« Je ressors grandie de cette expérience », déclare cette étudiante en 1ere année de Master, qui se destine à travailler en cabinet d’ophtalmologie ou en magasin sur l’adaptation de lentilles de contact et les examens de vue. À la clé : une motivation d’autant plus forte à décrocher son diplôme, un projet professionnel consolidé et une plus grande aisance linguistique.

Ce que Laura a le plus apprécié :

– les échanges enrichissants avec les docteurs,

– l’observation de pathologies particulières au service pédiatrie,

– les récapitulatifs hebdomadaires des cas rencontrés les plus intéressants, complétés par des recherches personnelles.

« N’hésitez pas à faire un stage à l’étranger, c’est une super opportunité ! », conseille-t-elle aux étudiants de Licence Professionnelle d’Optique.

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Identifier un agissement sexiste et un fait de harcèlement sexuel

L’affaire Weinstein et le mouvement balancetonporc ont conduit à un réveil majeur des consciences. Le monde de l’entreprise n’y a pas échappé. Il est temps de dire « stop » aux agissements sexistes et aux faits de harcèlement sexuel au travail. Mais dans les faits, le terme « sexisme » est assez vaste pour porter à confusion et ses manifestations peuvent être difficiles à cerner. Le 2e épisode du podcast Blâme vous éclaire sur ces notions.

Les manifestations du sexisme et du harcèlement sexuel au travail sont multiformes et complexes : elles peuvent être ressenties différemment selon les personnes qui les subissent et être lourdes de conséquences pour les individus qui en sont victimes. Comment distinguer drague lourde et agissement sexiste ? Quid du sexisme ordinaire sous couvert d’humour ? On fait le point sur ces notions à la lumière du 2e épisode du podcast Blâme.

Ce que dit la loi

Les agissements sexistes et les faits de violences sexuelles sont définis précisément dans le Code du Travail et le Code Pénal. Selon l’article L.1142-2-1 du Code du Travail, « nul ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ». L’auteur d’un agissement sexiste risque une sanction disciplinaire – et la responsabilité civile de l’employeur peut éventuellement être mise en cause en l’absence de mesures. Le harcèlement sexuel est par ailleurs un délit pénal (article 222-33).

Concernant le harcèlement sexuel, on en distingue deux types :

– les propos ou comportements à connotation sexuelle qu’un fait unique suffit à caractériser ;

– la pression grave dans le but d’obtenir un acte de nature sexuel qui nécessite la réalisation de propos ou comportements répétés (« harcèlement sexuel assimilé »).

La peine encourue est de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes comme un abus d’autorité ou de faiblesse). Un signal fort pour rendre compte de la gravité de ces actes.

Drague lourde, humour ou sexisme ordinaire ?

Les remarques sexistes peuvent être difficiles à distinguer sous le masque de l’humour ou de la drague lourde. Le plus souvent, l’humour sexiste sexualise et disqualifie les femmes, les représente de manière stéréotypée et les réduit à leur corps et à un objet sexuel. Selon le rapport sur l’état du sexisme en France rendu en janvier 2019 par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 89% des victimes d’actes sexistes sont des femmes et 38% des Français auraient été exposés à au moins une blague jugée sexiste au cours de l’année 2017.

Dans le 2e épisode du podcast, Céline est personnellement visée par les agissements sexistes de Grégoire et exposée quotidiennement à ce climat malsain dans lequel elle est de plus en plus mal à l’aise. Elle se sent même coupable d’avoir laissé cette situation s’installer sans en parler à une tierce personne dans l’entreprise. On est bien loin de la drague qui implique un consentement mutuel des deux parties. Bien qu’anodin en apparence, des agissements sexistes peuvent induire de graves conséquences : dévalorisation, censure, baisse de l’estime de soi, diminution du sentiment de compétence et de l’ambition…

La même source indique qu’« un homme sur trois trouve drôles les blagues sexistes », de même qu’« une femme sur sept » et ce « pour ne pas se sentir exclu(e)s : c’est une manifestation très concrète de domination. » Si un certain nombre de femmes se sentent mal à l’aise face à l’humour sexiste, elles n’osent souvent rien dire de peur de « manquer d’humour » aux yeux de leurs collègues (notamment masculins), et même rient (parfois jaune) pour « rester cool » et ne pas « passer pour une pimbêche », comme le pense Céline.

Instaurer un climat de confiance

Les victimes d’agissements sexistes ou de harcèlement sexuel sont souvent réticentes à signaler ce type de comportements, angoissées par les conséquences éventuelles de cette révélation. Pour que Céline se confie à Isabelle sur les agissements déviants de Grégoire, il faudrait qu’elle sache que son rapport d’étonnement n’aura aucune incidence sur la validation de sa période d’essai…

Il est temps de briser la loi du silence et de libérer la parole au sein de l’entreprise. Dans un climat de confiance, les salariés se sentiront à l’aise de partager ces événements avec une personne relai. Grâce au regard neuf du(de la) salarié(e) nouvellement embauché(e) sur l’entreprise, le rapport d’étonnement peut être un précieux outil de conduite du changement. Aux managers de favoriser la prise de parole y compris sur les sujets les plus sensibles.

Sensibiliser et sanctionner

Un haussement d’épaules ou un rire de complaisance. Telles peuvent être les réactions des victimes ou des témoins face à un agissement sexiste. Mais en réponse à ces actes, le manager doit recadrer l’auteur d’agissements sexistes ou de harcèlement sexuel, même si ce dernier a par ailleurs une valeur non négligeable dans l’entreprise. Une mission délicate qui n’en est pas moins nécessaire.

Pour prévenir ces situations à risque, il est également important de sensibiliser les salariés sur la nécessité de signaler tout agissement relevant de préjugés sexistes. La balle est dans votre camp !

> Écoutez le deuxième épisode du podcast « Blâme »

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Grande finale du challenge ISO BMO x Krys Group : l’évolution des étudiants saluée par les professionnels

La Grande finale du challenge ISO BMO x Krys Group s’est tenue le 1er juillet 2019, en présence de responsables Krys Group, des responsables de formation du cursus management ISO et du Président de l’ISO. C’est l’aboutissement d’une année de parrainage du Bachelor de Manager en Optique par le groupement d’enseignes français. Bravo à l’équipe de l’ISO Paris qui a remporté ce challenge !

À travers l’étude de cas que Krys Group leur avait présenté en janvier dernier sur son site de fabrication à Bazainville, les étudiants des 4 promotions du BMO (ISO Lille, Nantes, Lyon et Paris) se sont mis dans la peau d’un coordinateur régional du groupe chargé de coacher un opticien multi-propriétaire en difficulté.

Accompagnées par un responsable régional Krys Group – Doniphan Samson à l’ISO Paris, Raphael Pourille à l’ISO Lille, Kévin Duval à l’ISO Nantes et Marc Ducret à l’ISO Lyon –, les 4 équipes demi-finalistes sélectionnées dans chaque centre BMO ont présenté leur analyse et leur plan d’action lors de la Grande finale du challenge le 1er juillet dernier, suivi de la remise de prix.

L’équipe de l’ISO Paris, formée par Raïssa Azeufack, Gaëlle Bihet et Amal, est arrivée en tête, puis celle de ISO Lille sur la 2e marche du podium, et enfin les étudiants de l’ISO Nantes en 3e place. Par ordre de classement, les 3 équipes finalistes ont remporté un Macbook Air, une tablette Apple et un casque Beats.

Un challenge pour « prendre de la hauteur »

« Les étudiantes de l’équipe lauréate ont beaucoup progressé dans leurs choix stratégiques et leur capacité de prise de parole. Cet exercice a été très formateur pour ces futurs managers », souligne Gaëlle Besse, Chef de Projet Développement RH Krys Group.

« Cette étude de cas m’a donné l’occasion d’analyser toutes les facettes du magasin (le marketing, la communication, le merchandising, les ressources humaines…) et de prendre de la hauteur, mais aussi de devenir beaucoup plus à l’aise à l’oral », raconte l’une des finalistes, Raïssa Azeufack, qui souhaite ouvrir d’ici 5 ans une clinique d’optique au Cameroun d’où elle est originaire. « Ce challenge nous a fait grandir et gagné en compétences », renchérit Gaëlle Bihet, qui vise quant à elle le siège d’une enseigne.

Les 3 étudiantes ont fourni beaucoup de travail, tant sur le fond que sur la forme, ont su faire preuve d’une motivation à toute épreuve et surtout y prendre du plaisir – autant de conseils « très bénéfiques » donnés par leur coach Doniphan Samson, qui a apprécié la grande implication des étudiants et leur foisonnement d’idées « à la hauteur de professionnels ».

Ce qui a fait la différence selon lui ? « Leur capacité à jouer le jeu et à prendre du recul, mais aussi à proposer une analyse rigoureuse, un plan d’action structuré, ainsi que des objectifs précis ».

Un partenariat gagnant-gagnant

Couplé au grand Oral du BMO qui réunissait plus de 50 professionnels de l’optique et 80 étudiants des 4 promos BMO, la Grande finale du challenge a été « un succès » et « un bel événement » caractérisé par un esprit d’émulation et une très bonne énergie (Gaëlle Besse).

« Les professionnels sont toujours très contents de ces épreuves. C’est une marque de reconnaissance du milieu de l’optique », analyse Élodie Dubois, coordinatrice nationale BMO. « Cet événement a été un vrai moment de convivialité, de rencontres et d’échanges. Une belle histoire s’est écrite entre Krys Group et les étudiants en BMO. »

Pour Krys Group, ce challenge a été l’occasion d’asseoir son rôle de partenaire pédagogique avec les écoles, mais aussi de déceler des talents. « Nous sommes très satisfaits de ce partenariat avec l’ISO et sommes prêts à renouveler ce type d’expérience », enchaîne Gaëlle Besse. « Les étudiants se sont reconnus dans les valeurs du groupe et nous avons créé du lien avec eux – nous avons d’ailleurs déjà reçu plusieurs candidatures pour travailler au siège. »

Pour Doniphan Samson, « le BMO est une formation très adaptée aux besoins du marché et proche de la réalité terrain ». Le coach « recommande ce cursus qui forme des managers de très bon niveau sans pour autant les formater » et « remercie l’équipe de l’ISO Paris, qui a été particulièrement disponible et à l’écoute, et en particulier Élodie Dubois. »

RDV à la remise de diplôme en septembre pour l’annonce du prochain parrain !

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L'Institut Supérieur d'Optique forme depuis 30 ans les experts des métiers de la vision.

Le BMO à l’heure du management responsabilisant avec GrandVision

Après avoir parrainé la promo 2018 du Bachelor de Manager en Optique à l’ISO, GrandVision (Générale d’Optique, GrandOptical et Solaris) a proposé cette année aux étudiants des 4 centres BMO – ISO Lille, Lyon, Paris et Nantes – une expérience autour du management responsabilisant. Grâce à ce partenariat durable entre l’ISO et le groupe leader mondial de l’optique, les futurs managers bénéficient d’échanges fructueux avec des professionnels de l’optique et d’une expérience de terrain supplémentaire.

« Le management responsabilisant vise à contribuer au développement personnel et professionnel des collaborateurs, dans un esprit de co-responsabilité », explique Stéphanie Villot, Responsable Communication RH chez GrandVision. « Le programme mis en place en BMO cette année avec l’ISO est très important pour l’avenir car il contribue à diffuser une vision moderne du management », poursuit-elle.

Échanges et étude de cas sur le management responsabilisant

Les étudiants en BMO à l’ISO Lille, Lyon, Paris et Nantes ont eu l’opportunité de découvrir ce nouveau modèle de management lors d’échanges avec des managers seniors GrandVision, suivis d’une étude de cas.

Morgane Colléaux-Royer, étudiante à l‘ISO Nantes inscrite l’an prochain en master de marketing, a trouvé « l’étude de cas […] très enrichissante pour confronter ses idées et évaluer sa capacité à convaincre ». Après ses études, elle envisage d’intégrer le service marketing d’une enseigne ou de fonder une agence de communication dédiée aux opticiens.

Margot Gomes Da Silva, étudiante à l’ISO Lille, a également apprécié cette expérience collective qui « a sollicité [s]es capacités d’écoute et d’argumentation, et sa faculté à trouver des compromis ».

Mises en situation et assessment

En avril et mai derniers, 24 étudiants issus des 4 classes du BMO ont été invités à vivre une demi-journée d’assessment avec des responsables RH de GrandVision. L’objectif ? Évaluer les compétences des étudiants en management responsabilisant au travers de mises en situation et leur permettre de recevoir un feedback immédiat de la part de professionnels.

Cet exercice individuel a été l’occasion pour Margot de « faire évoluer [s]a vision du management et de comprendre ce qui fonctionne aujourd’hui ».

 Ce « style de management centré sur l’humain » plaît particulièrement à Gaëlle Bihet, étudiante en BMO à l’ISO Paris et inscrite l’an prochain en master de ressources humaines en vue de postuler chez un verrier ou au siège d’une enseigne.

« Vis ma vie de manager » : les lauréats

Des étudiants sélectionnés par GrandVision vivront prochainement une expérience en magasin avec managers GrandOptical ou Générale d’Optique : un « vis ma vie de manager » sur le terrain !

Durant une demi-journée, le directeur et le directeur adjoint du magasin accompagneront individuellement chaque étudiant dans les rituels de management responsabilisant avec l’équipe du magasin (lancement de journée, préparation d’une réunion participative, entretien de coaching individuel, fédération de l’équipe, etc).

Un partenariat pérenne avec GrandVision

 « Nous apprécions beaucoup ces moments d’échanges et de rencontres avec les étudiants du BMO, qui sont impliqués, très à l’écoute et ont envie d’évoluer. Chaque année, Générale d’Optique et GrandOptical accueillent un grand nombre d’entre eux durant leur cursus en alternance et après l’obtention de leur diplôme. Nous avons à cœur de nous impliquer dans leur formation et de contribuer à leur vision du management », déclare Stéphanie Villot.

Et de conclure : « Nous réfléchissons déjà à de nouvelles modalités de partenariat avec l’ISO sur ce cursus pour l’an prochain, notamment – à la demande des étudiants – sur les problématiques d’audit. »

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Juliette Papin remporte la finale européenne du concours FORCE

Étudiante en Licence d’Optique à l’ISO Nantes, Juliette Papin a remporté la finale du concours EMEA FORCE 2019 le 11 mai dernier à Budapest, en Hongrie. C’est la première fois en 7 ans que la France décroche la première place de ce concours européen. Félicitations à Juliette !

Organisé chaque année par le laboratoire CooperVision, le concours FORCE (Future Ocular Research Creativity Event) voit s’affronter des étudiants en optométrie de différents pays sur un projet de recherche relatif aux lentilles de contact. Cette année, la 7e édition a accueilli des étudiants de 11 pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique (EMEA).

Juliette, lauréate de la finale EMEA FORCE CooperVision 2019

Lors de la grande finale le 11 mai dernier au Centre d’innovation CooperVision à Budapest, Juliette Papin s’est distinguée par la présentation dans un anglais impeccable de son étude sur « La variation des comportements phoriques, comparaison entre 2 lentilles : Addition VS Effet convexe », parmi les 14 étudiants en optométrie venus de tous horizons.

Bilan de son étude : elle a observé une diminution significative de l’esophorie pour la lentille multifocale ; quant à la lentille à effet convexe, elle pourrait avoir un effet sur les esophores et les myopes – il faudrait réaliser une étude complémentaire sur une cohorte plus importante pour que cette tendance se révèle significative.

Étudiante en Licence Professionnelle d’Optique, cette passionnée d’optométrie poursuivra sa formation en Master l’an prochain. Par la suite, elle envisage de passer le diplôme européen pour exercer peut-être à l’étranger, et aimerait également faire de l’enseignement.

Le concours FORCE de CooperVision ouvre des portes 

« Participer à ce concours a énormément apporté à ma formation et m’a beaucoup appris au niveau théorique et pratique. Je me suis sans cesse remise en question, interrogée sur le sens des résultats que j’obtenais, questionnée sur la façon de présenter les résultats de la manière la plus claire et la plus pertinente », raconte Juliette.

« À Budapest, j’ai rencontré des personnes passionnées, passionnantes et d’une bienveillance rare. J’ai eu la chance d’échanger avec les autres participants aussi bien sur le déroulement de leurs études que sur la pratique de notre métier dans leur pays », poursuit-elle. « Jamais je n’aurais pensé vivre une telle expérience, ressentir tant d’émotions en trois jours… C’est un souvenir inoubliable ! »

Sur un plan plus personnel, Juliette « [a] gagné en confiance en [elle] » et « ressor[t] grandie de cette expérience ».

Sa tutrice, Brigitte Couture, optométriste et professeure de contactologie à l’ISO Nantes, a beaucoup aimé accompagner Juliette jusqu’à la finale européenne, qui a été pour elle « une belle expérience sous le signe de l’émotion et du partage ».

La jeune lauréate remercie chaleureusement Brigitte Couture et Alexandre Meslé, chargé de l’organisation de la finale française et de l’accompagnement des étudiants et de leur tuteur au niveau européen, pour leur soutien et leurs conseils, mais aussi celles et ceux qui ont participé à son étude « sans qui rien n’eût été possible », ainsi que son ami Adrien Larmoire pour son indéfectible soutien.

D’ici quelques mois, elle publiera son étude dans le Journal de l’Optométrie Francophone (JOF). En janvier prochain, elle présentera son étude lors du Congrès d’Optométrie et de Contactologie (COC) à Paris, puis en plénière au Netherlands Contact lenzen Congress (NCC) deux mois plus tard, sur l’invitation de CooperVision Europe. En outre, elle est d’ores et déjà invitée à la finale FORCE EMEA 2020.

L’ISO Nantes sur le podium pour la 2e année consécutive

Chaque année depuis sa création en 2013, de nombreux étudiants de l’ISO participent à ce concours de renommée internationale. Certains ont même remporté la finale France et participé à la grande finale européenne :

  • Alexandre Meslé (ISO Bordeaux) en 2013,
  • Benoit Pelatan (ISO Bordeaux) en 2015,
  • Mehdi Yahiani (ISO Lille) en 2016,
  • Ludivine Willmann (ISO Nantes, numéro 2 du classement européen) en 2018.

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Pauline Ghesquier, 24 ans, opticienne : comment je contribue à la santé visuelle dans le monde

Après son Bac S, Pauline Ghesquier s’oriente vers un cursus optique en alternance. Au cours de sa formation, elle se découvre une passion pour l’aide humanitaire au profit de la santé visuelle dans le monde. À 24 ans, elle est aujourd’hui diplômée du BTS Opticien-Lunetier, d’un bachelor de management et d’une licence d’optique, en poste dans un magasin indépendant du Nord de la France. Rencontre avec une opticienne engagée.

Pauline Ghesquier a découvert l’humanitaire en 2015, mue par le désir de se mettre au service des autres. Après une première mission au Sénégal et une deuxième au Cambodge, elle travaille désormais sur un projet de lunettes recyclées en France, en parallèle de son poste d’opticienne en magasin.

« Ces deux expériences humanitaires ont été des périodes inoubliables qui m’ont permis d’échanger avec les populations locales et de les aider à améliorer leur santé visuelle. Leur sourire est ma plus grande source de joie », raconte-t-elle.

« Ma première mission humanitaire au Sénégal a été une expérience magique »

Ayant à cœur d’entrer rapidement sur le marché du travail, Pauline opte en 2012 pour le BTS Opticien-Lunetier en alternance à l’Institut Supérieur d’Optique de Lille pour devenir opticienne. Formant peu à peu le projet d’ouvrir son propre magasin, elle se spécialise en management avec le Bachelor de Manager en Optique à l’ISO Paris pour acquérir des compétences en gestion. « Ce cursus est génial ! J’ai passé une année extraordinaire entourée de personnes qui veulent changer le monde de l’optique. »

Puis, Pauline enchaîne les remplacements pour acquérir un maximum d’expérience dans différents magasins d’optique, « uniquement des petites boutiques qui valorisent le service et la proximité », précise-t-elle. Ayant à cœur d’apporter son aide aux personnes dans le besoin, elle devient membre de l’association humanitaire Peuples Humana.

Première opticienne à intégrer l’association, Pauline participe à une mission au Sénégal du 13 au 27 février 2016. Elle réalise 240 examens de vue dans 2 villages de Casamance, au sud-ouest du pays, et offre à la population locale une correction adaptée.

Elle est accompagnée par 13 autres bénévoles (médecins traitants, infirmières, aides-soignantes…) chargés des consultations médicales et des séances de sensibilisation au lavage des mains, des dents et à la contraception dans les écoles et collèges.

« J’ai aidé une fillette à rester scolarisée »

Son meilleur souvenir durant sa mission ? Sa rencontre avec une sénégalaise de 12 ans qui s’apprêtait à abandonner l’école en raison de ses problèmes de vue. Grâce à un examen de vue et une correction adaptée, Pauline a aidé cette fillette à reprendre le chemin de l’école. « J’ai eu le sentiment de l’avoir « sauvée”, cela m’a rendue heureuse. Lors des missions, on reçoit bien plus que ce que l’on donne », souligne-t-elle.

« Le sourire des petits cambodgiens a été ma plus belle récompense »

Encore plus motivée par sa soif d’apprendre de nouvelles connaissances en optométrie et en contactologie, elle opte pour la Licence Professionnelle d’Optique à l’ISO Lille où elle est admise en septembre 2016 et dont elle ressort diplômée deux ans plus tard. « Au lycée, je voulais faire des études courtes. En définitive, j’aurai fait 5 années d’études », dit-elle dans un éclat de rire. « Pour être en mesure de délivrer des conseils adaptés en santé visuelle, tout opticien devrait suivre ce cursus », estime-t-elle.

Sollicitée par une responsable pédagogique de l’ISO Lille avec l’association Les yeux des écoliers, elle part au Cambodge du 10 au 18 février 2019, portée par sa fibre altruiste et son goût du voyage. Sa mission consiste à contrôler la vision d’enfants cambodgiens entre 3 et 15 ans et leur proposer des lunettes adaptées à leur vue, aux côtés de trois étudiants en 2e année à l’Institut Supérieur d’Optique. « Ces enfants ont une joie de vivre extraordinaire et se satisfont de peu. C’était magique de voir tous ces sourires. Je suis rentrée le cœur léger », raconte-t-elle.

« Je suis heureuse de pouvoir concilier mes 3 passions : l’optique, l’humanitaire et les voyages »

Engagée pour la santé visuelle dans le monde, Pauline travaille également les lundis et mardis sur un projet de lunettes recyclées dans les universités de Lille. L’objectif : récupérer des lunettes non-utilisées auprès des étudiants pour pouvoir les revendre en seconde main en magasin. Une première.

« Après ces deux missions, j’ai encore plus envie de donner accès aux soins optiques aux personnes dans le besoin », déclare Pauline, désormais passionnée d’humanitaire. « J’ai reçu une excellente formation à l’ISO. Les enseignants – passionnés et ayant à cœur de nous transmettre leurs connaissances – y sont pour beaucoup ! »

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Success story de Rodolphe Moitron, délégué commercial

Diplômé du BTS Opticien-Lunetier de l’ISO Lyon, Rodolphe Moitron est aujourd’hui délégué commercial Rhône pour l’enseigne Zeiss, un poste dans lequel il s’épanouit depuis 13 ans. 

Après 2 premières années de médecine puis une première année d’orthoptie, j’ai décidé de faire des études d’optique, un secteur qui conciliait deux de mes domaines d’intérêt : le paramédical et le commercial.

J’avais entendu parler de l’excellente réputation de l’ISO, qui affiche chaque année de très bons résultats aux examens. Je me suis donc orienté vers une prépa à l’ISO Lyon pour me mettre à niveau en mathématiques et en physique-chimie avant d’intégrer le BTS dont je suis diplômé. J’ai complété mon cursus avec une année de formation supplémentaire en vente qui m’a beaucoup apporté dans mon métier.

Au bout de 7 ans en magasin, j’ai eu envie d’intégrer l’industrie du verre pour devenir commercial : c’est ainsi que je suis entré chez Zeiss il y a 13 ans. J’y occupe un poste de délégué commercial Rhône avec une double casquette : le suivi de nos clients opticiens (formation, présentation produits, aide au développement…) et l’acquisition de nouveaux clients. Un attaché commercial travaille également à mes côtés pour prendre en charge les tâches administratives et me seconder dans la relation clients.

Dans mon métier, rien ne me satisfait autant que de voir mes clients contents de nos produits et reconnaissants de l’aide que je leur apporte. Et surtout, je ne m’ennuie jamais !

Je garde un très bon souvenir de mes années passées à l’ISO, avec de bons enseignants très accessibles. Bon anniversaire à l’ISO, avec tous mes vœux pour continuer à former des entrepreneurs à succès du secteur optique !

Avis aux étudiants en optique : continuez à vous former après le BTS ! Vente, gestion, marketing, vente, optométrie et contactologie… Une année de spécialisation sera bénéfique pour parfaire vos connaissances dans votre branche de prédilection.

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Success story de Justine Machuque, Responsable Trade Marketing

Responsable Trade Marketing chez Essilor filiale France, Diplômée MBA, ISO Paris

«Le MBA m’a permis de faire évoluer ma carrière, du magasin vers l’industrie optique »

Justine Machuque décroche son BTS Opticien-Lunetier à l’ISO Paris et, après plusieurs années d’exercice en magasin, poursuit sa formation avec le MBA Stratégies Commerciales et Marketing Santé pour donner une nouvelle orientation à sa carrière : intégrer un poste à responsabilités dans l’industrie optique. À l’obtention de son diplôme, elle intègre le service marketing client d’Essilor. 

Au lycée, Justine Machuque souhaite devenir opticienne, une profession paramédicale aux missions variées qu’exercent déjà plusieurs membres de sa famille. Son bac S en poche, elle s’oriente ainsi vers le BTS OL à l’ISO Paris qui affiche chaque année un excellent taux de réussite. Diplômée, elle est embauchée dans un magasin créateur haut de gamme près des Champs-Élysées. 

Après plusieurs années passées en magasin à un « poste très polyvalent et formateur », elle décide de monter en compétences en marketing et stratégie digitale avec le MBA de l’ISO. Un programme intéressant, un cursus en 18 mois, un format en alternance (3 jours de cours par mois)… La formation correspond parfaitement à ses aspirations

Le MBA, tremplin vers l’industrie optique 

« Grâce au MBA, j’ai pris de la hauteur. J’ai désormais une bonne connaissance du marché de l’optique, mais aussi de solides compétences en marketing dont je me sers au quotidien. Par exemple, la mise en place d’un plan marketing et l’analyse des besoins spécifiques d’un magasin par rapport au marché. C’est un cursus riche et intense qui offre de nombreuses opportunités d’échanges avec les enseignants et les intervenants », analyse Justine.

« Le voyage d’études en Chine a été également un moment clé de la formation et une expérience très enrichissante dont je garde un excellent souvenir. Cette ouverture à l’international m’a fait prendre conscience des spécificités du marché français, des opportunités que représente le marché chinois, et mettre en perspective certains acquis », raconte-t-elle.

Un poste à responsabilités dans l’industrie 

Depuis plus d’un an, Justine est Responsable Trade Marketing au sein de la filiale française d’Essilor. Elle gère au niveau local un portefeuille de clients partenaires, les accompagne sur leur stratégie marketing et communication et définit, met en place et suit les actions marketing communes entre Essilor et les magasins. Au niveau national, elle met en place des animations ponctuelles et sur l’année dans plusieurs enseignes et groupements.

Ce qu’elle aime le plus dans son métier ? La diversité de ses missions :

  • être « en contact permanent avec les opticiens, les agences de communications et les agences médias »,
  • « [s]e servir de [s]on expérience en magasin pour proposer aux opticiens des opérations marketing sur-mesure » et
  • « la dimension créative pour mettre en place de supports de communication ».

« Dans 5 ans, j’aimerais peut-être évoluer vers un poste à l’international », confie-t-elle.

Et de conclure : « J’ai fait toutes mes études supérieures à l’ISO et j’en suis 100% satisfaite ! L’ISO est un acteur majeur du secteur optique, une référence. La formation MBA répond parfaitement aux besoins et aux évolutions du marché, ainsi qu’aux attentes des professionnels ».

Pour en savoir plus sur le MBA Stratégies commerciales et marketing santé : présentation de la formation

Lire l’article sur le site de l’ISO

Voyage d’études : les étudiants du BLC au coeur de la lunetterie made in France

Les 11 et 12 mars derniers, les étudiants du Bachelor de Lunetier Créateur à l’ISO Paris et l’ISO Bordeaux ont rencontré des fabricants et visité des usines à Morez et Oyonnax dans le Jura, berceau de la lunetterie française. C’est la quatrième année que l’ISO organise ce voyage d’études dans les coulisses de la création lunettière.

L’objectif : faire découvrir aux futurs opticiens-créateurs et designers un savoir-faire artisanal unique au monde.

Les étudiants en BLC ont fait beaucoup de rencontres passionnantes, notamment avec :

  • les designers de Morel, qui leur ont présenté leur savoir-faire et leurs équipements innovants, et la directrice générale de l’entreprise, par ailleurs présidente du SILMO,
  • des ouvriers spécialisés dans la coloration et le traitement des métaux,

et ont découvert les étapes et les différentes techniques de fabrication de montures (métal et acétate).

« Je suis fier de travailler dans le milieu de l’optique »

Valentin Bageot, étudiant à l’ISO Bordeaux, a beaucoup aimé la rencontre avec les designers de Morel – « très contents de montrer leur travail [aux étudiants] » –, et la directrice générale qui « [leur] a présenté chacun de ses employés ». Il a pris la mesure de « tout le savoir-faire concentré dans ces deux communes françaises ». Fier de travailler dans le milieu de l’optique, il nourrit l’ambition de créer sa propre marque dans les années à venir.

« Avec toutes ces rencontres de gens passionnés, on n’a pas vu le temps passer »

Lui aussi étudiant à l’ISO Bordeaux et aspirant créateur, Arthur Salles a eu « l’impression de partir une semaine tellement ce voyage était intense et riche d’enseignements. Cela m’a ouvert les yeux sur la réalité du terrain », déclare-t-il. Ce qui l’a le plus intéressé ? La visite des usines Decoracet, avec la découverte du processus de fabrication des plaques d’acétate.

« C’est la première fois que je visitais un bureau de design »

Romain Husson (ISO Paris) a eu un coup de cœur pour la visite « très complète » des bureaux de design de l’entreprise Morel. Ces rencontres « très riches » avec des passionnés l’ont conforté dans son idée de partir travailler en région après ses études et de s’orienter vers le design. « Je pensais que la création d’une monture était plus automatisée ; en réalité, beaucoup de personnes participent à la fabrication d’une monture », souligne le jeune homme.

« J’ai été particulièrement intéressé par la dimension design et création de ce voyage » 

Alexandre Ducos, également à l’ISO Paris, a « trouvé très intéressant de voir les usines qui fabriquent les lunettes de la marque Théo » dont les étudiants ont visité en début d’année les bureaux de design à Anvers, en Belgique. Intéressé par la voie du community management, il a aimé rencontrer les community managers de Morel.

« Sans l’ISO, je n’aurais sans doute jamais eu l’occasion de visiter toutes ces usines »

Manon de Clermont-Tonnerre, de l’ISO Paris, a quant à elle beaucoup apprécié la rencontre avec le plus ancien ouvrier de l’usine Eyebrowear : « il a pris le temps de nous expliquer son métier avec beaucoup de passion, c’était une belle expérience humaine », se souvient la jeune fille, qui pense travailler dans un bureau de design une fois diplômée, mais hésite encore avec la communication, le marketing et le design d’espace. Elle « remercie l’ISO de [lui] avoir offert l’opportunité de faire toutes ces découvertes enrichissantes ! ».

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Les étudiants de l’ISO Lille en mission humanitaire au Cambodge

Du 10 au 18 février 2019, des étudiants, une responsable pédagogique et une diplômée de l’ISO Lille sont partis en mission humanitaire au Cambodge avec l’association Les yeux des écoliers. L’objectif : contrôler la vision d’enfants cambodgiens entre 3 et 15 ans et leur proposer des lunettes adaptées à leur vue.

Une mission globale de santé

« D’abord tourné essentiellement vers l’optique, ce voyage humanitaire est devenu une mission globale de santé », explique Carole Borie, responsable pédagogique à l’ISO et initiatrice de la mission.

Au programme :

  • examens de vue, prises de mesures et délivrance de lunettes par les étudiants,
  • montages et ajustages des lunettes,
  • prévention bucco-dentaire et médicale avec la distribution de médicaments, de brosses à dent et de dentifrice à chaque enfant,
  • activités scolaires, sportives et ludiques,
  • distribution de matériel sportif, pédagogique et récréatif,
  • cours de premiers secours aux enseignants.

Mathilde Tison, Virginie Tran et Alexandre Dubois, étudiants en 2e année de BTS OL, ont été accompagnés par Pauline Ghesquier, opticienne diplômée du BMO et de la Licence Professionnelle d’Optique à l’ISO Lille, pour réaliser les examens de vue.

Mission réussie 

« L’objectif d’examiner tous les écoliers (à l’exception des plus petits) a été rempli ; c’est une grande satisfaction », souligne Pauline Ghesquier. Au total,

  • 127 enfants ont été examinés en 4 jours,
  • 47 paires de lunettes ont été réalisées et délivrées aux enfants,
  • 80 lunettes loupes ont été distribuées aux habitants du village.

La réussite de cette mission est le fruit d’un travail commun de toute l’équipe, avec le soutien de l’association locale Brahma Kesa, de la directrice de l’école, de l’opticien local et des partenaires KNCO, Lapeyre, Essilor et l’ISO.

« En tant qu’étudiante, je me suis sentie très valorisée. J’ai pris confiance dans mes capacités », analyse Mathilde, qui se destine à la Licence Professionnelle d’Optique.

Une expérience riche en émotions

Durant 8 jours, l’équipe a participé à la vie locale et vécu des moments uniques d’échanges et de partage. « Le sourire des enfants a été notre plus belle récompense », raconte Pauline Ghesquier qui s’était engagée il y a 3 ans auprès de l’association Peuples Humana au Sénégal et prépare sa prochaine mission en Afrique du Sud avec sa famille. « J’aime donner aux gens et découvrir de nouvelles cultures. »

Prête elle aussi à repartir en mission, Mathilde s’enthousiasme : « L’accueil magique qu’on a reçu à l’école a fait s’envoler toutes mes appréhensions. Voir tout le bonheur qu’on a procuré à ces enfants m’a fait un bien fou. L’humanitaire est une expérience extraordinaire ! »

Alexandre renchérit : « Avec les enfants un lien fort s’est créé. » « À notre départ, ils sont tous venus nous faire un câlin et nous remercier. On s’est sentis unis ». Le dernier jour, l’équipe a organisé une kermesse : c’est une apothéose de joie.

De son côté, Virginie, franco-cambodgienne,  ne s’attendait pas à « vivre tant d’émotions ». Cette mission lui a permis de revoir sa famille et de consolider son projet d’ouvrir un magasin au Cambodge dans les cinq prochaines années.

Pérenniser les actions au Cambodge

Carole ne tarit pas d’éloge sur l’implication des étudiants et de l’ensemble des bénévoles qui ont contribué au succès de la mission — qui est selon elle « la première mais assurément pas la dernière ». Forte de ce succès, l’association Les yeux des écoliers prévoit de pérenniser ses actions au Cambodge avec le soutien de l’ISO.

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Estelle Guilbaud, ingénieure d’études au laboratoire EthoS, ISO Rennes

D’un tempérament curieux et passionné, Estelle a choisi de conjuguer deux de ses plus grands centres d’intérêt, la recherche et l’optométrie, en devenant ingénieure d’études. Elle n’a pas non plus perdu de vue sa passion pour les chevaux puisqu’elle travaille actuellement dans un laboratoire d’éthologie humaine et animale, sur la vision du cheval.

Estelle Guilbaud adore son travail qui lui offre chaque jour des missions différentes : réfléchir au protocole, à la manière d’obtenir des données fiables et de les utiliser, les récolter sur le terrain… Son objectif ? Publier ses résultats dans une revue scientifique.

« La recherche m’a toujours beaucoup intéressée », raconte Estelle, qui lit depuis longtemps des articles scientifiques pour sa culture personnelle– sa mère est ingénieure en biologie et son père travaille dans les nouvelles technologies.

« Ce qui me passionne dans la recherche, c’est de réussir à créer de nouvelles connaissances afin d’aider à mieux comprendre l’environnement, la santé et les animaux », explique-t-elle.

Après son bac S (section européenne), Estelle enchaîne 2 années de médecine puis se tourne vers le BTS Opticien-Lunetier à l’ISO Rennes, motivée par un stage en optique au collège qui lui a beaucoup plu.

La jeune femme projette d’exercer le métier d’opticien – le secteur paramédical allié à la dimension esthétique – qui lui tient alors à cœur. Aujourd’hui, elle est davantage intéressée par l’optométrie, la contactologie et la biologie.

Une spécialisation en optométrie et contactologie

Encouragée par ses professeurs, elle s’inscrit en Licence Professionnelle d’Optique (optométrie, contactologie) à l’Université Paris-Sud (Orsay). Elle fait son stage en cabinet d’ophtalmologie à Rennes, puis y est engagée en CDD pour le reste de l’été. Sur le terrain, elle pratique beaucoup, notamment avec des lentilles spécifiques, et décide de continuer à se spécialiser.

Elle poursuit sa formation avec le Master Ingénierie de la Santé, parcours Sciences de la Vision, qu’elle choisit d’axer sur la recherche – « un cursus très intéressant et complet ».

Son projet de recherche à l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées

Elle effectue son stage de Master 2 à l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées. « J’ai monté un protocole et effectué une expérimentation sur la latéralité et la dominance oculaire dans le cadre de l’utilisation d’un système de réalité augmentée », énonce-t-elle. L’objectif : comparer différents tests de dominance oculaire, et déterminer le plus fiable d’entre eux pour sélectionner l’œil sur lequel afficher les informations en réalité augmentée.

« Je connaissais bien la réalité augmentée grâce à mon rapport de stage de BTS OL et mon mémoire bibliographique de Licence d’Optique et souhaitais approfondir ce sujet dans le cadre de mon stage de Master », souligne-t-elle. « C’est une occasion incroyable de pouvoir contribuer à faire avancer une problématique de recherche durant 6 mois ».

Des projets plein la tête

Estelle travaille aujourd’hui en tant qu’ingénieure d’étude dans un laboratoire d’éthologie sur la vision et le comportement des chevaux. C’est un projet qu’elle a construit, puis présenté aux responsables de recherches qui lui ont proposé un contrat. En CDD jusqu’en juillet prochain, plusieurs voies se profilent pour la jeune diplômée. « Ma première idée est de poursuivre mes travaux actuels en thèse, ce qui intéresse le laboratoire dans lequel je travaille, mais je suis suspendue à l’obtention de financements ». Après sa thèse, elle pourra effectuer un ou plusieurs post-doctorat(s) à l’étranger.

Deuxième option : exercer en tant qu’opticien-optométriste en magasin ou en cabinet, un métier qu’elle trouve « extrêmement épanouissant et très complet – quand j’occupais ce poste dans un grand magasin à Rennes, j’ai particulièrement apprécié le contact avec les clients que je voyais en rendez-vous, et la polyvalence du métier », se souvient-elle. Et de conclure : « Il faut rester ouvert à un maximum de projets et croire en ses idées ».

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Caroline Abram, marraine de la promo 2019 du BLC à l’ISO

Après theo eyewear l’an dernier, c’est au tour de la célèbre Caroline Abram de parrainer la nouvelle promo du Bachelor de Lunetier Créateur à l’ISO. La créatrice française dont les collections aux formes ultra-féminines visent à « dédramatiser la lunette » accompagne les étudiants dans leur projet d’études.

Caroline Abram entretient une relation privilégiée avec l’ISO dont elle est elle-même diplômée. « Durant mes études, j’ai dû dessiner une monture pour Chantal Thomas et la fabriquer entièrement à la main », se souvient-elle.

Après être intervenue dans le cursus l’an dernier pour présenter sa marque aux étudiants, elle trouve « l’idée de parrainer la promo 2019 du BLC extrêmement intéressante ». 

Le projet d’études consiste à dessiner et à fabriquer une paire de lunettes, ainsi qu’un face-à-main, qui pourraient entrer dans les collections de la marque. « J’ai choisi ces deux éléments aux fonctions distinctes pour permettre aux étudiants d’aller au bout d’une ligne graphique, de développer un univers et de laisser entrevoir l’idée d’une collection », explique-t-elle.

Un accompagnement pas-à-pas

Caroline Abram conseille aux étudiants d’être « sans concession pour défendre leur projet : s’ils ont un coup de cœur sur une ligne ou un matériau, ils doivent aller au bout de leur idée. »

« Ils ont fait du bon travail ! », souligne la créatrice qui a « déjà repéré des dessins très intéressants et plusieurs modèles qui pourraient intégrer [s]a marque. » « Leur niveau est impressionnant. Ils sont particulièrement à l’écoute, investis et enthousiastes, mais aussi très débrouillards. Je vois que le projet leur plaît car ils jouent le jeu à fond ! », ajoute-t-elle.

Prochaine étape : les aider par ses conseils techniques à finaliser la conception de leur monture, avant le passage à l’atelier – car « une bonne fabrication repose avant tout sur un bon dessin ».

La créatrice à la conquête de l’Asie

De son côté, elle enchaîne les voyages en vue de comprendre les différents marchés sur lesquels sa marque est présente (Europe, Russie…) et s’attelle à la conquête du marché asiatique. « Les attentes et les traits du visage sont très différents selon les pays. Pour toucher le plus de femmes à travers le monde, je dois adapter mon coup de crayon à chaque population ; les femmes asiatiques ont par exemple un tempérament plus discret. »

Elle considère « le BLC [comme] un excellent cursus qui offre une grande variété de débouchés (opticien créateur, patron de magasin indépendant, opticien formé au design…). C’est une formation indispensable quand on aime les lunettes et qu’on veut faire partie de l’univers des amoureux des lunettes. »

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Mission humanitaire en Inde : une étudiante de l’ISO sur le terrain

Un mois après l’obtention de son diplôme du BLC à l’ISO Paris en 2018 dont elle a été nommée major de promo, Nolwenn Serré est partie en mission humanitaire en Inde avec l’association « Montagne du Bonheur » qui réunit médecins, dentistes, infirmières et opticiens.

Fondée en 2005, cette association à but non lucratif vient en aide aux habitants du Nord de l’Himalaya par des consultations médicales, des soins dentaires, des examens de vue, des médicaments et des lunettes.

En 2018, 4 missions itinérantes ont été menées dans les vallées isolées du Nord de l’Inde en présence pour chacune d’un ou deux opticiens. « L’activité d’optique, récente dans notre association, a été plébiscitée par les populations locales ; nous la pérenniserons », déclare le Docteur Philippe Morvan, président de Montagne du Bonheur.

Nolwenn Serré, en mission dans la région du Zanskar

Intéressée par l’humanitaire depuis plusieurs années, Nolwenn Serré a participé à une mission de 7 jours au Zanskar en août 2019, aux côtés de l’association. Accompagnée d’un conducteur, d’un cuisinier et d’un interprète local, elle a sillonné la vallée en 4×4 avec du matériel et plus de 1 000 lunettes classées en amont pour offrir des soins optiques aux habitants de 6 villages reculés. Initialement en binôme avec une autre opticienne qui a dû interrompre la mission en raison de problèmes de santé, Nolwenn a dû assurer l’essentiel des consultations seule.

Pour l’aider dans sa mission, l’ISO lui a prêté du matériel (pinces pour l’ajustage, lunette d’essai, test de lecture, skiascope) et mis ses locaux à disposition pour les réglages techniques (contrôle d’équipements et rhabillage des lunettes).

Une expérience valorisante

Comme le souligne le Dr. Morvan, « Nolwenn a permis à de nombreuses personnes de retrouver une vision correcte ». Au total, elle a mené 380 consultations au terme desquelles 65% des personnes consultées ont reçu des lunettes adaptées à leur vue. « Je me suis sentie utile et j’ai réalisé que j’étais capable de gérer la pression », raconte la jeune diplômée.

Outre le « super accueil » des locaux, elle se souvient d’une visite hors du commun dans un monastère à près de 4 000 mètres d’altitude : « J’ai apporté des soins à des nonnes bouddhistes (personnes âgées et enfants compris). Durant 2 jours, j’ai découvert leur vie ponctuée de prières, de la préparation des repas et même assisté au rasage de têtes. » Une expérience pour le moins inattendue !

Missions de l’été 2019 : appel à candidature

Cette année, l’association Montagne du Bonheur a prévu 4 missions au Spiti (juin et septembre), au Zanskar (juillet) et au Ladhak (août).

Avis aux étudiants en Master et aux diplômés de l’ISO qui souhaitent tenter l’aventure : l’association cherche des opticiens pour les missions de juillet, d’août et de septembre prochain. Pour vous inscrire, vous pouvez joindre le Docteur Morvan au 06.09.01.69.19 ou par mail : drphilippe.morvan@sfr.fr.

« L’objectif, à terme, est de mener 2 missions par an au Ladakh et au Zanskar (au printemps et en automne) et de laisser le matériel sur place », conclut le président de l’association.

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Julia Maggio, opticienne au showroom JF Rey et formatrice chez JF Rey Eyewear, ISO Marseille

Julia Maggio a suivi tout son cursus d’optique à l’ISO : le BTS Opticien-Lunetier, le Bachelor des Sciences de la Vision (BSV), puis le Bachelor de Lunetier Créateur (BLC). Forte de cette double spécialisation à Bac+3, Julia Maggio est devenue opticienne dans la boutique créateur JF Rey à Marseille et formatrice pour l’enseigne.


« Le BSV devrait être obligatoire pour devenir opticien »

Julia est porteuse de lunettes et familière du milieu de l’optique depuis ses 10 ans – elle se souvient du plaisir qu’elle avait alors à se rendre dans la boutique de son opticien, « un couple adorable ». Son Bac S en poche, la jeune fille s’oriente ainsi vers le BTS OL à l’ISO Marseille, qu’elle découvre sur des salons et aux journées portes ouvertes.

Sur le conseil d’un enseignant, elle se spécialise en contactologie et en optométrie avec le BSV à l’ISO. Par son format en alternance, cette première année de spécialisation lui a permis de « mettre un pied dans l’entreprise ». Selon elle, « cette formation complémentaire devrait être obligatoire car elle apporte des compétences indispensables à l’exercice du métier d’opticien, notamment en contactologie. »

Le BLC ou l’amour de l’art

Très tôt, Julia porte un vif intérêt à l’art et à la création. « J’ai une grande passion pour la céramique que je pratique depuis mes plus jeunes années, mais également pour la peinture et le dessin » – enfant, elle dessinait aux côtés de son grand frère architecte et accompagnait chaque année son père, féru de photo et d’aquarelle, dans les musées parisiens.

Elle s’oriente ainsi vers une deuxième spécialisation : le BLC à l’ISO Bordeaux, une année qu’elle a trouvé « géniale ». « J’ai apprécié la liberté de déployer mon propre univers (créer une monture estampillée avec mon logo et un concept-store) et découvrir des matières aussi intéressantes que le morpho-visagisme et l’histoire de l’art », raconte-t-elle.

« Opticien est l’un des rares métiers qui allient la dimension de santé et la mode »

Forte de sa double spécialisation qui lui confère un profil très complet, Julia est recrutée en tant qu’opticienne dans la boutique Jean-Francois Rey, créateur phare à Marseille depuis 45 ans, dans le Vieux-Port de la cité phocéenne. « C’est une super opportunité de travailler pour une marque française, qui plus est locale. J’ai une incroyable qualité de vie qui m’incite à rester vivre ici », souligne cette jeune marseillaise d’origine et de cœur.

Chez JF Rey, service haut gamme et conseil sur mesure sont de rigueur. « J’adore mon métier, une profession de santé qui me met au contact des gens et de la mode. » Ses missions quotidiennes vont des tâches classiques de l’opticien – examens de vue, conseil, atelier, gestion des mutuelles, service après-vente, vitrines… – à l’animation des réseaux sociaux de l’enseigne (Instagram et Facebook).

Elle forme également des opticiens sur les produits créateur, l’histoire de la lunetterie et le processus de fabrication d’une monture, et se déplace dans les écoles ISO pour présenter la marque aux étudiants. « J’ai toujours plaisir à retourner à l’ISO où je suis très bien accueillie ; c’est comme une grande famille », raconte-t-elle.

Son plus grand rêve ? Créer sa marque de lunettes. Pour suivre la future créatrice, rendez-vous sur son compte Instagram : @juliamaggio

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Challenge ISO BMO 2019 x Krys Group : les futurs managers et entrepreneurs à l’épreuve

Le 8 janvier, les 85 étudiants des 4 promotions du Bachelor de Manager en Optique des ISO Lille, Nantes, Lyon et Paris se sont rendus sur le site de fabrication de verre CODIR de Krys Group, à Bazainville, pour la présentation du groupe et de l’étude de cas sur laquelle ils vont s’affronter cette année, dans le cadre du parrainage du BMO 2019 par Krys Group. L’occasion pour eux de visiter le site de production et la plateforme logistique du groupement d’enseignes français.

 Une étude de cas pratique

 Le challenge annuel entre les 4 promos du BMO repose sur une étude de cas dont la réponse sera présentée devant un jury au mois de juillet. Cette étude de cas met les étudiants dans la peau d’un coordinateur régional Krys chargé d’accompagner un opticien multi-propriétaire en difficulté dans le redressement de son activité. Tout au long de l’année, chaque promo est coachée par un responsable régional Krys.

 D’un point de vue pédagogique, l’objectif est double : offrir aux étudiants l’opportunité de mettre en pratique leurs connaissances à travers une mise en situation réaliste, mais aussi d’échanger avec des professionnels de l’optique et de développer leur réseau.

« Cette étude de cas vise à faire converger les enseignements transverses que les étudiants acquièrent durant leur formation – management, marketing, finance et capacité d’anticipation – et à valider leur capacité à prendre la parole en public et à convaincre le jury », explique Élodie Dubois, coordinatrice pédagogique BMO à l’ISO.

Grâce à ce partenariat, l’ISO bénéficie du regard d’un leader de l’optique sur le BMO.

Un partenariat gagnant-gagnant

Pour Krys Group, « le parrainage avec l’ISO s’inscrit, à court terme, dans une démarche pédagogique : former ces étudiants à devenir de bons entrepreneurs et managers en leur partageant nos bonnes pratiques », déclare Gaëlle Besse, chef de projet du Développement des Ressources Humaines Réseau de l’enseigne.

Cette collaboration implique d’autres enjeux pour le groupe, comme le développement de sa marque employeur – garantir son attractivité auprès de futurs diplômés bientôt sur le marché du travail – « et le renforcement de notre partenariat avec l’ISO».

Une initiative qui répond, à long terme, à une logique de recrutement : « les diplômés du BMO pourront devenir des collaborateurs dans l’une des 3 enseignes Krys Group (Krys, Lynx Optique et Vision Plus) ou des adhérents associés à la coopérative. »

Les étapes du challenge

Les 4 écoles ISO constitueront des équipes jusqu’à 3 personnes. Lors d’un premier rendez-vous avec leurs coaches, les équipes de chaque école leur présenteront un début de plan d’action, ce qui leur permettra d’affiner leur diagnostic et de réorienter au besoin leur recommandation. Puis, 4 équipes seront pré-sélectionnées dans chaque école par un responsable de l’ISO et une équipe sera sélectionnée par les coaches dans chaque école pour concourir à la finale.

Le 1er juillet, le jury composé des coaches et de membres de la direction Krys Group et ISO récompensera 3 équipes lauréates après la présentation orale de leurs résultats. « Les étudiants seront évalués sur leur capacité à détecter les problèmes, à identifier des solutions à court terme et à proposer un plan d’action concret », précise la coordinatrice du BMO. « Ils sont très motivés, conscients que ce concours peut leur ouvrir des portes dont celles de leur premier emploi ».

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Romain Mercadier, opticien créateur de la marque La Brique & La violette, ISO Toulouse

Déjà propriétaire d’un magasin créateur fondé il y a 6 ans avec sa compagne Marine Bes, également diplômée de l’ISO Toulouse, Romain Mercadier s’est lancé il y a moins d’un an dans une toute nouvelle aventure : la création de La Brique & La Violette, une marque de lunettes originales 100% made in Toulouse.


Sa formation en optique

Intéressé par les disciplines scientifiques et le secteur paramédical, Romain Mercadier se réoriente vers l’optique après une première année de médecine infructueuse. Pour suivre le BTS Opticien-Lunetier, il choisit l’ISO Toulouse en raison de son excellente réputation, avant de décrocher sa Licence d’Optométrie à l’Université d’Orsay – Paris Sud. Sur les bancs de l’ISO, il rencontre Marine Bes qui partage sa passion pour l’optique.

Et puis c’est le déclic : « J’ai découvert le design de montures il y a 10 ans en travaillant dans un magasin créateur indépendant près de Toulouse », raconte-t-il. « La propriétaire était passionnée par les montures originales, qui n’étaient alors pas encore dans l’air du temps ».

De la création sur mesure à la naissance de sa marque

Il y a 6 ans, alors que Romain et Marine viennent d’ouvrir leur magasin créateur, le jeune Opticien commence en parallèle à créer des modèles sur mesure, à la demande de clients. « Quand je voyais un visage, je savais tout de suite ce que j’avais envie de dessiner », explique-t-il. « Les gens sont une source d’inspiration inépuisable d’où naissent toutes les idées ».

Ayant à cœur d’élargir sa clientèle, il crée sa propre marque, La Brique & La Violette – c’était pour lui la « suite logique ». Ses montures se distinguent par leur « design coloré et joyeux » et leur « originalité tout en étant faciles à porter ». Sa première collection est inspirée de 14 modèles en acétate réalisés pour des clients au cours des 6 dernières années.

Des lunettes « fabriquées et assemblées dans l’atelier familial », un nom qui fait référence à deux symboles toulousains, un fonctionnement à la commande qui réduit les stocks… Le créateur revendique l’ADN artisanal, local et éco-responsable de sa marque.

Une marque en pleine ascension

Pour la faire connaître, il communique sur les réseaux sociaux et rencontre des Opticiens indépendants reconnus dans la profession – il vient de passer un contrat avec son 30e client. Pour faire face à la demande croissante (et augmenter ses capacités de production), il a récemment emménagé dans un plus grand atelier et embauché une personne qui y travaille à temps plein. « Si quelqu’un m’avait dit que j’en serais là aujourd’hui, je ne l’aurais pas cru », note-t-il.

Ces prochains mois sont une « période charnière pour la marque », avec de nouvelles embauches prévues à l’atelier, le recours à des commerciaux et l’acquisition de machines spécifiques à la production de lunettes en métal. L’objectif ? « Développer la marque à l’international en 2020 en [s]e positionnant sur des salons reconnus dans le monde entier ».

Ses conseils

« Si on veut réussir, il faut être investi à 100% et accepter de prendre des risques », affirme le jeune entrepreneur, qui jongle entre la fabrication de montures à l’atelier (4 jours par semaine), le démarchage commercial (1 ou 2 jour(s)), l’administratif et la communication.

De ses années à l’ISO, Romain garde de « super souvenirs », se rappelant de « l’esprit familial » et « d’enseignants très compétents, passionnés et sachant transmettre leur passion ». « Suivez votre instinct », recommande-t-il aux futurs créateurs.

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