Pauline Ghesquier, 24 ans, opticienne : comment je contribue à la santé visuelle dans le monde

Après son Bac S, Pauline Ghesquier s’oriente vers un cursus optique en alternance. Au cours de sa formation, elle se découvre une passion pour l’aide humanitaire au profit de la santé visuelle dans le monde. À 24 ans, elle est aujourd’hui diplômée du BTS Opticien-Lunetier, d’un bachelor de management et d’une licence d’optique, en poste dans un magasin indépendant du Nord de la France. Rencontre avec une opticienne engagée.

Pauline Ghesquier a découvert l’humanitaire en 2015, mue par le désir de se mettre au service des autres. Après une première mission au Sénégal et une deuxième au Cambodge, elle travaille désormais sur un projet de lunettes recyclées en France, en parallèle de son poste d’opticienne en magasin.

« Ces deux expériences humanitaires ont été des périodes inoubliables qui m’ont permis d’échanger avec les populations locales et de les aider à améliorer leur santé visuelle. Leur sourire est ma plus grande source de joie », raconte-t-elle.

« Ma première mission humanitaire au Sénégal a été une expérience magique »

Ayant à cœur d’entrer rapidement sur le marché du travail, Pauline opte en 2012 pour le BTS Opticien-Lunetier en alternance à l’Institut Supérieur d’Optique de Lille pour devenir opticienne. Formant peu à peu le projet d’ouvrir son propre magasin, elle se spécialise en management avec le Bachelor de Manager en Optique à l’ISO Paris pour acquérir des compétences en gestion. « Ce cursus est génial ! J’ai passé une année extraordinaire entourée de personnes qui veulent changer le monde de l’optique. »

Puis, Pauline enchaîne les remplacements pour acquérir un maximum d’expérience dans différents magasins d’optique, « uniquement des petites boutiques qui valorisent le service et la proximité », précise-t-elle. Ayant à cœur d’apporter son aide aux personnes dans le besoin, elle devient membre de l’association humanitaire Peuples Humana.

Première opticienne à intégrer l’association, Pauline participe à une mission au Sénégal du 13 au 27 février 2016. Elle réalise 240 examens de vue dans 2 villages de Casamance, au sud-ouest du pays, et offre à la population locale une correction adaptée.

Elle est accompagnée par 13 autres bénévoles (médecins traitants, infirmières, aides-soignantes…) chargés des consultations médicales et des séances de sensibilisation au lavage des mains, des dents et à la contraception dans les écoles et collèges.

« J’ai aidé une fillette à rester scolarisée »

Son meilleur souvenir durant sa mission ? Sa rencontre avec une sénégalaise de 12 ans qui s’apprêtait à abandonner l’école en raison de ses problèmes de vue. Grâce à un examen de vue et une correction adaptée, Pauline a aidé cette fillette à reprendre le chemin de l’école. « J’ai eu le sentiment de l’avoir « sauvée”, cela m’a rendue heureuse. Lors des missions, on reçoit bien plus que ce que l’on donne », souligne-t-elle.

« Le sourire des petits cambodgiens a été ma plus belle récompense »

Encore plus motivée par sa soif d’apprendre de nouvelles connaissances en optométrie et en contactologie, elle opte pour la Licence Professionnelle d’Optique à l’ISO Lille où elle est admise en septembre 2016 et dont elle ressort diplômée deux ans plus tard. « Au lycée, je voulais faire des études courtes. En définitive, j’aurai fait 5 années d’études », dit-elle dans un éclat de rire. « Pour être en mesure de délivrer des conseils adaptés en santé visuelle, tout opticien devrait suivre ce cursus », estime-t-elle.

Sollicitée par une responsable pédagogique de l’ISO Lille avec l’association Les yeux des écoliers, elle part au Cambodge du 10 au 18 février 2019, portée par sa fibre altruiste et son goût du voyage. Sa mission consiste à contrôler la vision d’enfants cambodgiens entre 3 et 15 ans et leur proposer des lunettes adaptées à leur vue, aux côtés de trois étudiants en 2e année à l’Institut Supérieur d’Optique. « Ces enfants ont une joie de vivre extraordinaire et se satisfont de peu. C’était magique de voir tous ces sourires. Je suis rentrée le cœur léger », raconte-t-elle.

« Je suis heureuse de pouvoir concilier mes 3 passions : l’optique, l’humanitaire et les voyages »

Engagée pour la santé visuelle dans le monde, Pauline travaille également les lundis et mardis sur un projet de lunettes recyclées dans les universités de Lille. L’objectif : récupérer des lunettes non-utilisées auprès des étudiants pour pouvoir les revendre en seconde main en magasin. Une première.

« Après ces deux missions, j’ai encore plus envie de donner accès aux soins optiques aux personnes dans le besoin », déclare Pauline, désormais passionnée d’humanitaire. « J’ai reçu une excellente formation à l’ISO. Les enseignants – passionnés et ayant à cœur de nous transmettre leurs connaissances – y sont pour beaucoup ! »

> Retrouvez l’article sur le site de l’ISO

L'Institut Supérieur d'Optique forme depuis 30 ans les experts des métiers de la vision.

L’opticien, un professionnel reconnu dans un secteur d’avenir

Suite à la publication d’un décret le 12 octobre dernier sur les nouvelles règles de délivrance de verres correcteurs et de lentilles de contact, les opticiens sont appelés à jouer un plus grand rôle dans le parcours de santé visuelle. Et ainsi, à renforcer leurs compétences acquises lors du BTS Opticien-Lunetier. Selon le Hors-série « Emploi mode d’emploi » Bien Vu, les deux tiers des diplômés de la formation d’opticien s’orientent déjà vers un cursus de spécialisation, notamment en Licence Professionnelle d’Optique (Bac+3). L‘objectif : se spécialiser en Optométrie et Contactologie pour devenir un expert en santé visuelle – un atout pour exercer le métier passionnant et diversifié d’opticien, mais aussi pour préparer une carrière riche, stimulante et évolutive.

L’optique, un secteur d’avenir

Avec 15 millions de paires de lunettes correctrices vendues en France en 2015, 12 762 magasins d’optique et un chiffre d’affaires global de près de 6,7 milliards d’euros (source Hors-série « Observatoire du marché » Bien Vu)le marché de l’optique est dynamique. En cause : le vieillissement de la population (augmentation du nombre de presbytes, des cas de DMLA, et des besoins en basse vision), le doublement du nombre de myopes dans le monde d’ici 2050 et l’accroissement des besoins visuels dû à la vie connectée (d’après le baromètre 2016 Opinion Way pour l’AsnaV, les 16-24 ans passent en moyenne 9h24 par jour devant un écran).

Ce contexte fait de l’optique un secteur porteur dans lequel chaque profil peut s’épanouir (scientifique, commercial, entrepreneur, manager, créatif, passionné de nouvelles technologies ou d’enseignement…). Une fois le diplôme d’opticien en poche, un tiers des diplômés optent pour la vie active pour exercer ce métier polyvalent, dont le quotidien mêle aussi bien la dimension paramédicale et technique, la vente que le conseil. 84 % des étudiants diplômés trouvent un emploi dans les 3 mois suivant l’obtention de leur diplôme (Sources Hors-série « Emploi mode d’emploi » Bien Vu).

Mais la plupart choisissent de se spécialiser pour devenir des experts via des cursus optiques de bac+3 à bac+5 en santé visuelle, commerce et management, marketing, lunetterie et design, ingénierie. Les débouchés : opticien optométriste, chef de produit et responsable technique en laboratoire de verres ophtalmiques ou de contactologie, cadre de direction, propriétaire de magasin, artisan lunetier, ambassadeur de marque, directeur des ventes, chercheur ou ingénieur optique, ou encore enseignant…… Chaque profil peut réussir dans l’un des nombreux métiers de la vision, qui sont autant de tremplins vers des carrières riches et captivantes.

Le rôle croissant  de l’opticien dans le parcours de santé visuelle

La législation renforce le rôle de l’opticien pour répondre au besoin croissant en santé visuelle. Depuis octobre 2016, l’opticien est reconnu comme un professionnel de santé à part entière. Il est désormais autorisé à intervenir sur les modifications et adaptations de corrections visuelles des patients selon le décret en vigueur pour

  • les lentilles de contact dans le cadre d’un renouvellement d’ordonnance après des examens et des contrôles précis,
  • un équipement optique durant 5 ans (la durée de validité d’une ordonnance est passée de 3 à 5 ans),

et délivrer un équipement sans ordonnance en cas de perte ou de bris de verres, correcteurs lorsque l’urgence est constatée et en l’absence de solution médicale adaptée.

L’objectif de cette réforme : renforcer la complémentarité entre l’opticien et l’ophtalmologue et réduire les délais d’attente des patients.

Autant de nouvelles prérogatives qui reconnaissent les compétences de l’opticien, son rôle incontournable dans le parcours de santé visuelle, et l’incitent à se spécialiser au-delà de la formation classique du BTS.

Une formation en sciences de la vision en 3 ans

Les jeunes diplômés n’ont pas attendu cette réforme pour développer leur expertise en santé visuelle après l’obtention de leur diplôme d’opticien (en juillet 2016, 657 étudiants ISO ont obtenu le BTS Opticien). Depuis septembre 2016, 350  jeunes diplômés poursuivent leur formation en Licence Professionnelle d’Optique et en Bachelor des sciences de la vision (cursus Bac+3) à l’Institut Supérieur d’Optique pour se spécialiser en optométrie, contactologie et basse vision – une spécialité très recherchée sur le marché de l’emploi.

Formation en alternance à l’ISO en partenariat avec l’Université Paris-Sud (université de recherches scien­tifiques et de santé), la Licence Professionnelle d’Optique forme les professionnels de la vision à effectuer notamment des mesures précises et complètes des performances visuelles et à procéder à l’adaptation des lentilles de contact.

« Après mon baccalauréat scientifique, je me suis orientée vers des études en optique : le diplôme d’Opticien-Lunetier, puis la Licence Professionnelle d’Optique à l’ISO. Au terme de cette 3e année, je suis à même de proposer une prise en charge optimisée des besoins en santé visuelle de mes clients : examens au biomicroscope, adaptation en lentilles de contact, bilan optométrique approfondi, dépistage de problèmes d’ordre binoculaire, basse vision, dépistage chez l’enfant, etc. »
Clémentine Stévenin – ISO Lille

L’ISO, leader de la formation optique

Leader de l’enseignement supérieur d’optique en France, l’Institut Supérieur d’Optique forme les experts des métiers de la vision depuis 1988. Du BTS Opticien-Lunetier aux spécialisations de Bac + 3 à Bac +5, l’ISO propose des formations d’excellence résolument tournées vers la pratique via notamment des stages en cliniques universitaires en Chine, aux Etats-Unis et en Australie. Depuis novembre 2016, l’ISO est titulaire de la charte Erasmus +.

>> Lire l’article sur le site de l’ISO

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